Note d’information publiée dans la brochure Equilibres (n°62 juillet-août 2010) et le juillet 2010 sur le site de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (cliquer ici pour accéder au site de l’cliquer ici pour accéder au site de l’INPES)
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/equilibre/pdf/Lettre62.pdf#thema.html
LES RAPPORTS SEXUELS NON PROTÉGÉS PENDANT LES PREMIÈRES SEMAINES DE L’INFECTION CONTRIBUENT À LA DYNAMIQUE DE L’ÉPIDÉMIE DE VIH CHEZ LES HOMMES GAYS. AMÉLIORER LES CONNAISSANCES SUR CETTE PÉRIODE DE PRIMO-INFECTION ET SON RÔLE DANS LA PROPAGATION DU VIRUS PEUT INCITER À L’ADOPTION DE COMPORTEMENTS DE PRÉVENTION. C’EST POURQUOI L’INPES A LANCÉ UNE CAMPAGNE D’INFORMATION SUR LE SUJET, EN DIRECTION DE CE PUBLIC.
Par comparaison avec d’autres populations, les hommes homosexuels sont les plus dépistés au stade précoce de l’infection par le VIH. Ils étaient 93 % à avoir effectué un test au cours de leur vie en 2006, contre 52 % en population générale et plus de la moitié à avoir eu recours au dépistage dans les douze derniers mois en 2005 (contre 12 %). Toutefois, l’on sait aujourd’hui qu’une part importante des contaminations chez les hommes gays survient lorsque le partenaire est en phase de primo-infection. Cette phase désigne les premières semaines qui suivent la contamination par le virus. Le système immunitaire n’étant pas encore prêt à le combattre, le VIH se reproduit en abondance dans l’organisme. Sa quantité dans le corps – appelée charge virale – est alors très élevée. Quand les anticorps apparaissent, elle diminue, puis se stabilise.
Dans le cadre d’une campagne en direction des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), l’Inpes souhaite présenter ces informations comme une motivation de plus à l’adoption de comportements de prévention. L’Institut veut démontrer que durant le moment d’incertitude qui intervient après un rapport à risque, il est possible d’agir pour soi et ses partenaires. Cela signifie se protéger – notamment au sein du couple – mais aussi recourir plus systématiquement au dépistage.
La campagne a pour objectifs de faire connaître l’existence de risques de contamination accrus durant la primo-infection, de décrire les symptômes présents dans plus de la moitié des cas à ce moment-là et de favoriser certains réflexes. Le dispositif de communication mis en place depuis le 18 juin s’appuie sur plusieurs supports. Tout d’abord des annonces dans la presse gay nationale et locale. Ensuite, de l’affichage dans les lieux fréquentés par les HSH. Enfin, des bannières Internet et un renvoi vers Sida info service. La diffusion de brochures permet en outre de relayer les messages de la campagne.
APRÈS UNE PRISE DE RISQUE
La campagne de l’Inpes préconise 4 réflexes à adopter après un rapport sexuel à risque.
>Traitement post-exposition
Il est conseillé de se rendre le plus rapidement possible aux urgences avec son partenaire. Idéalement, dans les quatre heures qui suivent la prise de risque et au plus tard dans les quarante-huit heures. Le médecin pourra alors évaluer le risque pris et l’intérêt de prescrire un traitement post-exposition (TPE) pouvant réduire le risque de contamination par le VIH sans, toutefois, l’éliminer complètement.
>Protection
L’utilisation systématique du préservatif, et avec tous les partenaires, est préconisé jusqu’au résultat des prochains tests de dépistage.
>Dialogue
En cas de non recours au préservatif avec son partenaire régulier, il est important d’aborder avec cette personne la prise de risque et la nécessité de se protéger.
>Test
L’infection par le VIH peut être détectée dès le quinzième jour après le rapport sexuel à risque. Mais si le résultat du test est négatif, ce n’est que six semaines après la situation à risque qu’un autre test apportera la certitude que l’on n’est pas atteint.