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Biodiversité : notions et pistes (1/4) (11 05 2011)

Biodiversité : notions de base et pistes françaises  (1/4)

Extraits d’une note lue le 8 mai 2011 sur le site du Ministère du Développement durable (cliquer ici pour accéder au site du ministère du Développement durable)

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Qu-est-ce-que-la-biodiversite,19290.html

Qu’est-ce que la biodiversité ?

Définition

La biodiversité, c’est tout le vivant et la dynamique des interactions en son sein. Plus précisément, c’est l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, être humains, champignons, bactéries, virus…) ainsi que toutes les relations et les interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, et, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie.

La vie sur terre comprend trois aspects interdépendants :

·         la diversité des espèces (dont l’espèce humaine). On estime aujourd’hui à plus de 10 millions le nombre d’espèces d’êtres multicellulaires, mais seulement 1,8 millions ont déjà été identifiées,

·         la diversité des individus (diversité des gènes) au sein de chaque espèce,

·         la diversité des milieux de vie (écosystèmes) : des océans, prairies, forêts… au contenu des cellules (des parasites peuvent notamment y vivre) en passant par la mare au fond du jardin...

La biodiversité est le produit de plus de 3 milliards d’années d’évolution et constitue un patrimoine naturel et une ressource vitale dont l’humanité dépend de multiples façons.

Comment les politiques de protection du patrimoine naturel ont-elles évolué en France ? Qu’apporte la notion de biodiversité ?

Les premières politiques de protection de la nature, apparues dès le début des années 30 (loi sur les monuments et les sites), puis en 1960 (création des premiers parcs nationaux…), visaient à protéger les espaces et les espèces «remarquables» (emblématiques d’une culture ou d’une région, exceptionnels...).

A partir des années 80, on a découvert que la diversité biologique était à la fois bien plus immense, complexe et fragile que ce que l’on avait pensé, et qu’elle était le patrimoine commun mondial.

Les observations scientifiques ont notamment montré que les espèces jusqu’alors considérées comme «communes» remplissaient des fonctions précises au sein des écosystèmes (et qu’elles étaient notamment nécessaires à la survie d’autres espèces), mais aussi que l’activité humaine les menaçait d’une manière souvent irréversible.

C’est ce principe d’interaction et d’interdépendance qui constitue la nouveauté de la notion de biodiversité : elle affirme l’unité de la vie dans toute la diversité de ses manifestations, à tous les niveaux de son organisation - espèces, milieux et gènes.

Une nouvelle approche de la protection de la nature est alors apparue : protéger le vivant dans son ensemble et pour cela organiser la conservation de tous les milieux, de toutes les espèces et de leur diversité génétique.

Dans les années 90, le développement des biotechnologies a conduit de nombreuses firmes à s’intéresser à l’exploitation des ressources génétiques. La répartition de l’utilisation de ces ressources, et des bénéfices qui en découlent, sont dès lors au coeur des politiques de protection de la biodiversité, d’autant qu’un grand nombre de ces ressources sont situées dans les pays du Sud.

Pour les années à venir, l’enjeu est d’intégrer la notion d’incertitude (due notamment au changement climatique) dans les politiques de protection de la nature, et de mettre en place des mesures de protection «dynamique», permettant de préserver la capacité des espèces à s’adapter à un environnement changeant.

Quelle est la particularité de l’approche française de la protection de la biodiversité ?

Historiquement, dans de nombreux pays anglo-saxons et en Europe du nord, les politiques de protection de la biodiversité ont surtout visé à préserver des espaces de nature « vierge » de la présence de l’homme, «sauvage» et «intacte».

En France, dès les années 60, les politiques publiques étendent au contraire la protection de la nature aux milieux entretenus par l’homme. Conserver la biodiversité c’est alors évaluer, et corriger quand cela s’impose, l’impact des hommes sur l’évolution de leur environnement.  C’est donc aussi remettre en cause la manière dont les sociétés industrielles exploitent intensivement les ressources naturelles, et revaloriser les usages et les savoir-faire locaux dits « traditionnels » pour lutter contre l’érosion de la biodiversité.

Lexique des mots clés

·         Ecosystèmes : ensemble d’espèces en interaction les unes avec les autres et avec leur milieu naturel. Un écosystème comprend un milieu naturel, les êtres vivants (animaux et végétaux) qui le composent, ainsi que toutes les relations qui existent au sein de ce système.

·         Espèces endémiques : espèces vivant dans un seul endroit au monde.

·         Point chaud («Hot spot») : zone contenant au moins 1500 espèces endémiques et ayant perdu au moins 70% de son habitat d’origine.

·         Zones humides : les zones humides sont un espace de transition entre la terre et l’eau. Ces espaces présentent des réalités écologiques et économiques très différentes, mais on peut les définir comme «des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire, dans lesquels la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hydrophiles pendant au moins une partie de l’année».

·         Réservoirs de biodiversité : il s’agit de zones vitales, riches en biodiversité, où les individus peuvent réaliser l’ensemble de leur cycle de vie (reproduction, alimentation, abri…). Elles peuvent être aussi dénommées «coeur de nature», «zones noyaux», «zones sources»…

·         Corridors écologiques : il s’agit des voies de déplacement empruntées par la faune et la flore qui relient les réservoirs de biodiversité.

·         Continuités écologiques : c’est l’ensemble des réservoirs de biodiversité, des corridors écologiques et des cours d’eau.

·         Espèces exotiques envahissantes : espèces dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Ce sont par exemple des micro-organismes, des algues, des fougères, des plantes à fleurs, des insectes, des crustacés, des mollusques, des poissons, des mammifères, des oiseaux, des reptiles  …./… (suite demain : outils de la politique française)

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