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Plan national bien vieillir : évaluation (partie 2/2) (17 09 2011)

Synthèse d’un rapport (de Chantal Cases, Franck Le Duff, Membres du HCSP et Geneviève Guérin, Chargée de mission SG-HCSP ; remerciements à : Emmanuelle Sarlon, rapporteure, Arnaud Fouchard, interne de santé publique, Pierre Czernichow, Hélène Grandjean, Yves Lecarpentier, Bernard Marchand, François Puisieux, Catherine Sermet, Jean-François Toussaint, responsables de l’évaluation des axes) publié en septembre 2011 sur le site du Haut Comité à la Santé Publique (cliquer ici pour accéder au site du HCSP)

http://www.hcsp.fr

texte pdf du rapport :

http://www.hcsp.fr/docspdf/adsp/adsp-74/ad740304.pdf

 

L’évaluation du Plan national Bien vieillir 20072009 (suite de la note publiée le 16/9)

 

Recommandations

 

Réaliser un plan sur le « bien vieillir » implique un changement des mentalités et la mise en place d’une véritable politique de santé publique où l’action se situe en amont de la maladie et du curatif. C’est une conduite du changement qu’il faut réussir à mener pour obtenir des résultats.

Pour relever ces défis dans la politique publique, il est important de respecter certains principes.

 

Pérenniser le concept

 

Le comité d’évaluation s’est interrogé sur la nécessité de préparer un deuxième plan. Le déficit de gouvernance, le manque de moyens attribués et la redondance avec les autres plans invitaient à ne pas renouveler l’expérience.

 

Cependant, plusieurs éléments incitent à ne pas préconiser de suspendre le projet de PNBV 2 : le plan peut être un support de communication et de pédagogie sur la prévention dans un domaine crucial pour la population, et il a bien été repéré comme tel par les usagers ; l’existence d’un plan est un argument fort pour la réalisation des mesures en interministériel ; enfin, un plan n’est qu’un mode d’intervention limité dans le temps de la politique de santé publique, mais sa répétition sur une période longue peut en accroître l’efficacité.

 

Adapter la méthode

 

Dans le futur plan, il sera nécessaire de distinguer le pilotage, qui relève de la puissance publique, de la mise en oeuvre, qui doit être confiée aux opérateurs de façon protocolisée. La nature de la thématique abordée, qui rend le pilotage plus difficile à structurer puisqu’il nécessite une approche transversale, appelle le respect de certains principes, notamment :

 

Une gouvernance partagée sous l’autorité d’un comité de pilotage interministériel présidé par une personnalité reconnue de tous, assistée en permanence par un coordonnateur référent des opérateurs interministériels pour la mise en oeuvre et le suivi des mesures ;

 

L’entretien d’un lien fort avec les ARS afin que la politique du plan soit déclinée sous leur conduite, sous réserve d’un suivi rapproché, coordonné et homogène des actions entre régions ;

 

L’anticipation et la conduite de l’évaluation des axes et des actions dès la constitution du plan dans le respect des objectifs de santé publique fixés en amont.

 

Il faut aussi prévoir, dès la conception du plan, un tableau de bord de suivi des objectifs et des actions mises en oeuvre, en programmer le pilotage et le financement, prévoir des réunions régulières.

 

Inclure la problématique des inégalités sociales de santé

 

Comme l’ont montré divers travaux de recherche et ceux du groupe « inégalités sociales de santé » du HCSP, les inégalités sociales traversent l’ensemble de la population. La santé en est un marqueur et, si les actions de prévention ne tiennent pas compte des différences sociales, elles risquent de creuser encore plus les écarts existants.

 

Cette problématique, essentielle dans le cadre de la prévention du vieillissement, ne saurait se réduire à la prévention de l’isolement social où à des mesures orientées vers quelques populations précaires. Agir sur l’ensemble des déterminants de la santé est essentiel pour réduire le gradient social et territorial des états de santé ; cela implique des actions différenciées par grandes sous-populations et des actions à des échelons géographiques fins.

 

Structurer la problématique et intégrer la notion du « bien vieillir » dans une action politique à visée collective et individuelle

 

Le PNBV se fonde sur une approche du vieillissement morcelée et peu lisible. Les axes opérationnels du plan se réfèrent à des thématiques hétérogènes : départ en retraite, nutrition, activité physique et sportive, qualité de vie (facteurs de risque/pathologies), médicaments, solidarité entre générations, solidarité locale, recherche/innovation, enfin dimension européenne.

 

En lien avec les travaux européens, deux grands champs d’action se dégagent : d’une part, le « bien vieillir » de l’individu et, d’autre part, la société accompagnant le « bien vieillir ». C’est autour de ces deux axes que pourrait être structuré un deuxième plan.

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