NDLR : nous proposons aux lecteurs du blog cette note longue (étalée sur 4 jours) mais très éclairante.
http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=vueensemble.htm
SOMMAIRE
Résumé
La zone euro marque le pas
· Au 3e trimestre 2011, l’activité a nettement accéléré dans les économies avancées
· La zone euro entrerait en récession au quatrième trimestre
· En France, coup de froid sur l’activité à partir du quatrième trimestre
· Dégradation de la situation du marché du travail
· L’inflation baisserait nettement d’ici mi-2012
· Faible progression de la consommation des ménages
En France, coup de froid sur l’activité à partir du quatrième trimestre
L’activité a rebondi en France au troisième trimestre 2011...
L’activité a rebondi en France au troisième trimestre 2011 (+0,4 % après -0,1 % au deuxième trimestre 2011). La production d’énergie s’est nettement redressée (+2,6 %) après avoir fortement reculé au trimestre précédent (-1,6 %), et l’activité dans les services a légèrement accéléré (+0,5 % après +0,3 %). À l’inverse, la production manufacturière a continué de se replier (-0,2 %), moins fortement néanmoins qu’au trimestre précédent (-0,7 %).
... mais l’élan de la demande intérieure s’est affaibli
Du côté de la demande, l’activité a été soutenue par les exportations (+0,7 %) et par le rebond de la consommation des ménages (+0,3 % après -0,8%). Celui-ci est néanmoins resté limité et les dépenses des ménages en produits manufacturés ont continué de se replier (-0,1 % après -1,9 %). En outre, pour la première fois depuis le premier trimestre 2010, l’investissement des entreprises non financières a baissé (-0,3 %). L’élan de la demande intérieure semble donc s’être grippé.
Les enquêtes de conjoncture continuent de se dégrader
Dans les services comme dans l’industrie, le climat des affaires, tel qu’il est retracé dans les enquêtes de conjoncture, se dégrade depuis l’été. Il s’établit en novembre nettement au-dessous de sa moyenne de long terme. Dans l’industrie manufacturière, l’appréciation des entrepreneurs sur les perspectives générales dans ce secteur avait déjà fortement chuté en septembre. Les perspectives personnelles de production, qui se situaient encore en octobre proches de leur moyenne de longue période, se sont à leur tour nettement repliées sous leur moyenne de longue période en novembre.
L’activité reculerait fin 2011
Au total, l’activité reculerait quelque peu au quatrième trimestre 2011 (-0,2 %) et au premier trimestre 2012 (-0,1 %). Elle retrouverait un peu de dynamisme au deuxième trimestre 2012 (+0,1 %). La production manufacturière se replierait nettement au quatrième trimestre 2011 (-1,1 %) et au premier trimestre 2012 (-0,7 %) avant de se stabiliser au deuxième trimestre 2012. Les moteurs internes de la reprise, notamment l’investissement et l’emploi, resteraient faibles à l’horizon de la prévision. Le profil de l’activité suivrait donc en grande partie celui des exportations.
La récession dans la zone euro pèserait nettement sur les exportations
L’évolution des exportations reflèterait la nette dégradation du climat conjoncturel dans la zone euro. Au quatrième trimestre 2011, la demande étrangère adressée à la France (-0,4 % après 1,0 % au troisième trimestre 2011) ralentirait ainsi plus nettement que le commerce mondial (0,0 % après 0,9 % au troisième trimestre 2011). Elle se redresserait ensuite légèrement au premier semestre 2012. Les exportations reculeraient donc au quatrième trimestre (-0,5 %) avant de croître à nouveau au premier semestre 2012 (+0,2 % au premier trimestre 2012 et +0,4 % au deuxième trimestre).
Dégradation de la situation du marché du travail
Repli de l’emploi marchand
Le rythme des créations d’emploi dans les secteurs marchands non agricoles s’est nettement infléchi au 3e trimestre 2011, avec en particulier une contraction de l’emploi dans le secteur de l’intérim. Avec la faiblesse de l’activité, la situation sur le marché de l’emploi continuerait de se détériorer à l’horizon de la prévision : 14 000 postes seraient supprimés au 2e semestre 2011 puis 61 000 au 1er semestre 2012. L’emploi total serait néanmoins soutenu par une intensification du recours aux emplois aidés.
Le chômage en hausse
Le taux de chômage s’est établi à 9,3 % de la population active au troisième trimestre 2011 (respectivement 9,7 % y compris Dom). Il augmenterait à 9,6 % d’ici mi-2012 (respectivement 10,0 %).
…/… (à suivre)