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Point de conjoncture, octobre 2012 (3/3) (13 10 2012)

Nous proposons sur trois jours successifs, cette longue Note d’analyse économique (Rédacteurs en chef : Cédric Audenis, Jean-François Ouvrard) publiée le 4 octobre 2012 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=vueensemble.htm

 

À l’arrêt

·            L’activité a reculé en Europe au deuxième trimestre 2012

·            Les échanges mondiaux se contracteraient au second semestre

·            Les économies avancées croîtraient faiblement d’ici la fin de l’année

·            À l’horizon de la prévision, l’activité reculerait dans la zone euro 

·            En France, l’activité resterait stable d’ici la fin de l’année

·            L’emploi continuerait de reculer au second semestre

·            L’inflation resterait proche de 2,0 %

·            Le pouvoir d’achat se replierait en 2012

·            La consommation des ménages ne progresserait pas

·            L’investissement se replierait d’ici la fin de l’année

·            Les exportations caleraient, dans un contexte mondial peu porteur

Aléas : Commerce mondial, épargne des ménages

L’inflation resterait proche de 2,0 %

L’inflation énergétique resterait à un niveau élevé

Malgré le niveau élevé du chômage et le degré limité d’utilisation des capacités productives qui contiennent les pressions inflationnistes, la baisse de l’inflation d’ensemble serait limitée. Elle s’établirait à 1,9 % en décembre, après 2,1 % en août. En effet, du fait de la remontée du prix du pétrole en juillet et en août, le glissement annuel des prix énergétiques resterait élevé (+5,3 % en décembre). De son côté, l’inflation sous-jacente serait modérée : +1,2 % en décembre contre +1,3 % en août.

Le pouvoir d’achat se replierait en 2012

Les salaires réels ne progresseraient pas au second semestre

Les salaires nominaux seraient soutenus par le coup de pouce au Smic mis en œuvre le 1er juillet 2012. Mais la dégradation du marché du travail pèse sur les négociations salariales et le regain d’inflation au second semestre limiterait la progression des salaires réels. Sur un an, leur augmentation resterait ainsi modeste (+0,2 % au quatrième trimestre en glissement annuel).  

Repli du pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat des ménages reculerait en 2012 (-0,5 % en moyenne annuelle). Ce repli serait en grande partie concentré au second semestre, où le pouvoir d’achat serait pénalisé par l’inflation énergétique, le ralentissement des revenus d’activité et le dynamisme des impôts sur le revenu et le patrimoine. Les mesures votées pour 2012 en loi de finances initiale et en loi de finances rectificative induisent en effet des hausses de prélèvements de l’ordre de 1 point de revenu des ménages sur l’année. Environ la moitié de ces mesures, notamment celles relatives aux impôts sur le revenu et sur la fortune, affecterait le revenu des ménages au second semestre.

La consommation des ménages ne progresserait pas

La consommation des ménages résisterait grâce à la baisse du taux d’épargne

Les mesures nouvelles de hausse de prélèvements obligatoires, notamment celles concernant les revenus du capital, affecteraient en grande partie des revenus qui sont en général épargnés à court terme. Les ménages amortiraient ainsi les conséquences sur leurs dépenses de consommation de la baisse de leur pouvoir d’achat au second semestre 2012 en réduisant leur taux d’épargne (cf. graphique 3). La consommation des ménages résisterait donc au second semestre (+0,1 % au troisième trimestre puis -0,1 % au quatrième). Au troisième trimestre, la consommation des ménages en biens manufacturés, notamment en produit d’habillement, rebondirait légèrement (+0,4 %). Mais les dépenses en services marchands seraient stables (+0,0 %) et les dépenses énergétiques ne resteraient pas au niveau exceptionnel du deuxième trimestre (-3,5 %).

L’investissement se replierait d’ici la fin de l’année

L’investissement des entreprises reculerait

L’investissement des entreprises a légèrement progressé au deuxième trimestre (+0,6 %), mais il reculerait au second semestre (-0,4 % au troisième trimestre et -0,7 % au quatrième trimestre) du fait principalement de la faiblesse des débouchés. Le bas niveau des marges jouerait également défavorablement, tandis que depuis plusieurs mois, les conditions d’octroi de crédit sont stables en France et les taux de crédit obtenus par les entreprises ont baissé.

Les exportations caleraient, dans un contexte mondial peu porteur

Recul de la demande adressée à la France

La demande adressée à la France, comme le commerce mondial, reculerait au second semestre. En outre, les exportations seraient freinées par l’appréciation de l’euro depuis juillet. Elles reculeraient par conséquent au troisième trimestre (-0,3 %) et rebondiraient faiblement au quatrième trimestre (+0,2 %).

Aléas : Commerce mondial, épargne des ménages

Commerce mondial

Dans notre scénario, le commerce mondial se stabiliserait au quatrième trimestre, après s’être replié au trimestre précédent. Les économies émergentes pourraient toutefois se redresser plus fortement que prévu, si le net assouplissement des politiques monétaires de ces derniers mois, en particulier en Chine ou au Brésil, faisait redémarrer rapidement leur demande intérieure.

Épargne des ménages

La prévision retient l’hypothèse que les ménages réduiraient leur taux d’épargne pour amortir les conséquences sur leurs dépenses du ralentissement des revenus d’activité et des hausses d’impôts. Dans l’éventualité où la baisse du taux d’épargne compenserait seulement partiellement le recul du pouvoir d’achat, les dépenses des ménages et donc l’activité en France seraient affaiblies.

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