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Adultes à domicile : aide des proches et des professionnels (16 01 2013)

Nous proposons sur 3 jours l’intéressante étude de Mme Noémie SOULLIER publiée le 21 décembre 2012 dans le n° 827 de la brochure Etudes et Résultats de décembre 2012 de la Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du Ministère de la Santé et de la Solidarité (cliquer ici pour accéder au site de la DREES)

http://www.drees.sante.gouv.fr/l-aide-humaine-aupres-des-adultes-a-domicile-l-implication,11072.html

« L’aide humaine auprès des adultes à domicile : l’implication des proches et des professionnels »

Résumé

7 % des adultes vivant à domicile reçoivent une aide humaine régulière

L’aide s’inscrit dans la durée

Les aidants interviennent plusieurs fois par semaine pour la moitié des aidés

L’entourage au cœur de l’aide

Les aidants co-habitants s’investissent davantage

Les professionnels interviennent plus souvent en cas de difficultés importantes

Les jeunes adultes sont très entourés…

…et bénéficient d’une aide pérenne et diversifiée

L’aide humaine demeure insuffisante au regard des besoins exprimés

Les aidants interviennent plusieurs fois par semaine pour la moitié des aidés

 

La moitié des adultes aidés par des professionnels dans la vie quotidienne reçoivent cette aide plusieurs fois par semaine : une fois par jour pour un quart d’entre eux, et moins d’une fois par jour pour un autre quart. Un tiers des adultes au moins aidés par les professionnels le sont pendant l’équivalent d’une heure par jour, soit une aide mensuelle cumulée d’au moins 30 heures, pas nécessairement réparties régulièrement.

À l’instar des professionnels, les proches non cohabitants interviennent plusieurs fois par semaine pour la moitié des adultes afin de les aider dans les tâches de la vie quotidienne. Dans un cas sur quatre, ces interventions sont quotidiennes. Six adultes sur dix aidés par leur entourage le sont pendant l’équivalent d’au moins une heure par jour.

Parmi les adultes aidés à la fois par leurs proches et par des professionnels, sept sur dix sont aidés au moins l’équivalent de deux heures par jour au total. Lorsque les professionnels interviennent au moins l’équivalent de trois heures par jour, les proches sont également présents au moins l’équivalent de trois heures par jour dans 68 % des cas.

L’entourage au cœur de l’aide

L’entourage est présent pour la quasi-totalité des adultes aidés : 85 % reçoivent uniquement l’aide de leurs proches, 5 % uniquement l’aide de professionnels, et 10 % bénéficient d’une aide à la fois de proches et de professionnels. Au total, l’entourage s’implique auprès de 95 % des adultes aidés. Parmi eux, la moitié sont aidés par le conjoint, 1/3 par leur(s) parent(s), 1/5 par leur(s) enfant(s), et un cinquième par leur(s) frère(s) et sœur(s), ces aides pouvant se cumuler.

Les adultes aidés vivent moins souvent en couple que le reste de la population : ils sont 55 % à vivre avec un conjoint cohabitant, contre 68 % des adultes de 20 à 59 ans. Lorsqu’ils sont en couple, le conjoint apporte son aide dans 84 % des cas. Les jeunes adultes étant peu en couple, l’aide est surtout apportée par les parents (pour 78 % des 20-29 ans) et les frères et sœurs (26 % des 20-29 ans).

À l’inverse, les 50-59 ans sont plus nombreux à être aidés au moins par leur conjoint (57 % d’entre eux) et leurs enfants (31 % d’entre eux).

Les aidants cohabitants s’investissent davantage

Moins souvent en couple, les adultes aidés vivent plus souvent seuls mais aussi en cohabitation (27 % contre 20 %). L’aide humaine nécessaire aux tâches de la vie quotidienne peut favoriser une proximité familiale sous la forme d’une cohabitation, notamment pour les jeunes adultes avec leurs parents. L’aide apportée par les aidants cohabitants est plus conséquente : 63 % des adultes aidés par un cohabitant le sont pendant l’équivalent d’au moins une heure par jour ; c’est le cas de 40 % des adultes aidés par un proche non cohabitant.

En présence d’une restriction d’activité forte sur les actes essentiels de la vie quotidienne, les cohabitants interviennent encore plus souvent (88 % des cas contre 70 % pour les adultes ne présentant pas ce type de restriction). Un problème de santé important permet difficilement à ces adultes de vivre seul, et le cohabitant est souvent le premier aidant désigné. L’aide des non cohabitants s’efface dans ces mêmes situations : ils interviennent dans 34 % des cas, alors qu’ils sont présents auprès de la moitié des autres adultes aidés.

L’entourage assure seul l’aide à la vie quotidienne pour la moitié des adultes aidés. Cette aide consiste principalement à effectuer les tâches ménagères et à faire les courses. Les adultes souffrant de limitations sensorielles et cognitives sont plus nombreux à bénéficier d’une aide dans des domaines d’activité particuliers, en lien avec leurs limitations. Il s’agit notamment d’une aide pour effectuer les démarches administratives (58 % des adultes avec ces limitations contre 25 % des autres adultes aidés à la vie quotidienne), ou pour vérifier ce que l’aidé fait (34 % contre 6 %). L’aide financière et matérielle de l’entourage est également plus importante quand les adultes connaissent des limitations cognitives : elle intervient auprès de 39 % d’entre eux, contre 29 % des adultes aidés sans limitation cognitive…/…

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