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Adultes à domicile : aide des proches et des professionnels (17 01 2013)

 

Nous proposons sur 3 jours l’intéressante étude de Mme Noémie SOULLIER publiée le 21 décembre 2012 dans le n° 827 de la brochure Etudes et Résultats de décembre 2012 de la Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du Ministère de la Santé et de la Solidarité (cliquer ici pour accéder au site de la DREES)

http://www.drees.sante.gouv.fr/l-aide-humaine-aupres-des-adultes-a-domicile-l-implication,11072.html

« L’aide humaine auprès des adultes à domicile : l’implication des proches et des professionnels »

Résumé

7 % des adultes vivant à domicile reçoivent une aide humaine régulière

L’aide s’inscrit dans la durée

Les aidants interviennent plusieurs fois par semaine pour la moitié des aidés

L’entourage au cœur de l’aide

Les aidants co-habitants s’investissent davantage

Les professionnels interviennent plus souvent en cas de difficultés importantes

Les jeunes adultes sont très entourés…

…et bénéficient d’une aide pérenne et diversifiée

L’aide humaine demeure insuffisante au regard des besoins exprimés

 

Les professionnels interviennent plus souvent en cas de difficultés importantes

 

 

 

L’aide professionnelle est plus répandue lorsque les aidés connaissent au moins une restriction forte d’activité : 26 % d’entre eux sont aidés au moins par un professionnel, contre 7 % des autres adultes aidés. Elle est d’autant plus présente quand les aidés ont au moins une restriction sur les activités essentielles de la vie quotidienne (36 % contre 13 % des adultes ne présentant pas ce type de restriction).  Dans ce cas, les professionnels interviennent particulièrement pour les soins : 60 % des adultes aidés par un professionnel et présentant ce type de restrictions bénéficient d’une aide dans le secteur sanitaire. Ils sont également plus nombreux à recevoir l’aide d’un psychologue (13 % contre 3 % des autres adultes aidés par un professionnel). Quel que soit le degré de difficultés, l’entourage reste présent dans 95 % des cas.

Les professionnels interviennent plus souvent quotidiennement quand l’adulte présente au moins une restriction d’activité forte : 31 % d’entre eux sont aidés au moins 1 fois par jour, contre 9 % des autres adultes aidés par un professionnel. Parmi les adultes présentant au moins une restriction d’activité forte et aidés par un professionnel, 4/10 le sont au moins l’équivalent d’une heure par jour ; c’est le cas d’un adulte sur dix qui ne présente pas ce type de restriction.

Le recours aux professionnels est deux fois plus élevé parmi les adultes aidés vivant seuls (26 % contre 13 % de ceux ne vivant pas seuls). À l’inverse, l’entourage est un peu moins présent, mais tout de même 88 % sont aidés par des proches (contre 96 % des adultes aidés ne vivant pas seuls). Lorsque leurs proches ne peuvent pas les aider, les adultes ayant besoin d’une aide humaine importante peuvent se tourner vers une institution (Bouvier et al., 2011) : ils sortent alors du champ de l’étude.

Les jeunes adultes sont très entourés…

Les adultes de 20 à 29 ans sont aidés par un plus grand nombre d’aidants : ils reçoivent en moyenne l’aide de 2,4 aidants contre 2 pour les 30-59 ans. Cela vaut à la fois pour les proches (2,2 contre 1,9) et pour les professionnels (1,8 contre 1,3). Les aidants professionnels sont également plus nombreux en cas de restriction forte d’activité pour les actes essentiels de la vie quotidienne (1,8 aidant professionnel en moyenne dans ce cas, contre 1,2 dans les autres cas). Les proches aidants ne sont pas plus nombreux dans ces situations (2 contre 1,9 sinon). Cependant, l’aide apportée est plus diversifiée en cas de restriction forte pour les actes essentiels, de la part des professionnels comme de la part des proches : les professionnels interviennent en moyenne dans 2,6 domaines d’activité dans ce cas, contre 1,6 dans les autres cas ; les proches aident en moyenne dans 5 domaines d’activité de la vie quotidienne dans ce cas, contre 3 dans les autres cas.

L’aide professionnelle est plus souvent quotidienne lorsqu’il s’agit de jeunes adultes : la moitié des adultes âgés de 20 à 29 ans aidés par un professionnel le sont au moins une fois par jour contre 20 % des 30-59 ans.

Les adultes aidés âgés de moins de 30 ans sont également plus nombreux à être aidés au moins l’équivalent d’une heure par jour par un professionnel : 53 % contre 28 % parmi les 30 ans ou plus.

Certains types de professionnels interviennent plus souvent auprès des jeunes adultes : 22 % reçoivent une aide de psychologues ou psychomotriciens, contre 3 % seulement des 30-59 ans. L’aide des paramédicaux et des intervenants sociaux est également plus présente auprès des jeunes et décroît avec l’âge : 30 % des plus jeunes reçoivent cette aide contre 15 % des 50-59 ans. À l’inverse, la présence d’une aide à domicile augmente avec l’âge : 46 % des 20-29 ans bénéficient de cette aide, contre 59 % des 50-59 ans. La cohabitation des jeunes adultes aidés avec leurs parents peut expliquer que l’aide professionnelle s’oriente plus facilement vers d’autres secteurs que l’aide à domicile.

…et bénéficient d’une aide pérenne et diversifiée

L’aide à la vie quotidienne apportée aux jeunes adultes porte sur un nombre plus important de domaines d’activité de la vie quotidienne (tâches ménagères, courses…) : en moyenne, les adultes âgés de 20 à 29 ans sont aidés dans 4,1 domaines par leur entourage et dans 2,2 par des professionnels, contre respectivement 3,2 et 1,8 pour les 30-59 ans.

L’aide financière apportée par les proches est plus présente chez les plus jeunes (42 % des 20-29 ans) et diminue chez les plus âgés (25 % des 50-59 ans). Cette aide consiste principalement à régler certaines dépenses, comme les courses ou les factures, quel que soit l’âge. Certaines aides financières ou matérielles concernent davantage les jeunes adultes. Ainsi, le don d’une somme (argent de poche) et le paiement du loyer sont plus fréquents chez les jeunes adultes (respectivement 28 % et 25 % des 20-29 ans contre 18 % et 12 % des 30-59 ans).

Il en est de même pour la mise à disposition d’un logement, cette aide se poursuivant après 30 ans : elle concerne 29 % des 20-49 ans, contre 15 % des 50-59 ans. Ces aides financières sont, de manière générale, privilégiées par les parents au cours des études de leurs enfants (Cordier et al., 2007). À l’inverse, les travaux dans le logement concernent davantage les adultes âgés de 40 ans ou plus (24 % d’entre eux contre 9 % des 20-39 ans).

Un tiers des jeunes adultes aidés par leur entourage le sont depuis leur plus jeune âge. Cela reflète les problèmes de santé apparus tôt au cours de la vie. Le recours à l’aide professionnelle n’est cependant pas immédiat, et cette aide intervient depuis moins longtemps que l’aide de l’entourage. Lorsque le problème de santé intervient au début de la vie, les parents prennent en charge les besoins en aide humaine dès la naissance. Ils semblent moins enclins à faire intervenir des professionnels dès le début, que lorsqu’un problème de santé survient au cours de la vie et qu’il est pris en charge par le conjoint ou les enfants.

L’aide humaine demeure insuffisante au regard des besoins exprimés

Un quart des adultes aidés régulièrement pour raison de santé ou de handicap ressentent le besoin d’une aide humaine supplémentaire pour la vie quotidienne. Ce besoin porte surtout sur les activités instrumentales de la vie quotidienne. Les adultes connaissant une restriction forte d’activité sont particulièrement concernés, indiquant que les besoins en aide humaine restent non satisfaits : ils sont 12 % à déclarer un besoin d’aide humaine supplémentaire pour les activités essentielles de la vie quotidienne (contre 1 % de ceux qui n’ont pas de restriction forte) et 41 % pour les activités instrumentales (contre 9 % des autres adultes aidés).    

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