Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Compétences des adultes : enquête OCDE (3/3) (17 10 2013)

 

Nous proposons sur trois jours des extraits (hors tableaux et graphiques) d’une synthèse réalisée par  M. Nicolas Jonas, division Emploi de l’INSEE et publiée le 8 octobre 2013 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

 http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1467.html

Capacités des adultes à maîtriser des informations écrites ou chiffrées : Résultats de l’enquête PIAAC 2012 (Nicolas Jonas, division Emploi, Insee)

Sommaire

·         Résumé

·         Les compétences des adultes mesurées sur une échelle internationale

·         Plus d’adultes dont le niveau de compétence est faible en France, en Italie et en Espagne

·         Les hommes plus à l’aise avec les chiffres que les femmes

 

·         Des scores plus élevés pour les plus jeunes

·         Les plus diplômés souvent plus à l’aise, mais pas toujours

 

Des scores plus élevés pour les plus jeunes

Les personnes âgées de 25 à 34 ans ont davantage de facilité, en moyenne, pour tirer parti des informations écrites ou chiffrées. Cette situation prévaut dans la majorité des pays, mais l’écart avec les personnes plus âgées est particulièrement marqué en France métropolitaine. Ainsi, dans le domaine de l’écrit, le score moyen des 25-34 ans dépasse de 36 points celui des personnes âgées de 55 à 65 ans (278 points contre 242 points) ; dans le domaine des chiffres, l’écart est de 35 points (269 points contre 234 points). Les 25-34 ans sont moins souvent présents dans les groupes de compétence les plus faibles. Pour l’écrit, par exemple, 13 % d’entre eux sont classés dans les groupes 1 ou inférieur à 1, contre 34 % des 55-65 ans.

Les 16-24 ans, quant à eux, obtiennent des performances un peu plus faibles que celles des 25-34 ans pour les chiffres (263 points, soit 6 points de moins) et des performances très proches pour l’écrit (275 points, soit 3 points de moins). Ces écarts pourraient s’expliquer à la fois par le fait que les plus jeunes sont plus nombreux à n’avoir pas encore achevé leur formation initiale et, également, parce que leurs compétences ne seraient pas totalement stabilisées : ils ont en effet été moins souvent confrontés aux situations concrètes de la vie quotidienne et du monde du travail.

Par rapport aux autres pays, la France se classe un peu mieux pour ses jeunes adultes : les 16-24 occupent en effet la 19e place dans le domaine de l’écrit et la 16e dans le domaine des chiffres (contre respectivement la 22e et la 21e places pour l’ensemble des 16-65 ans). À titre de comparaison, sur un champ plus restreint et s’agissant de compétences évaluées dans un cadre scolaire, les résultats de l’enquête PISA 2009 (Programme for international student assessment) classaient les élèves de 15 ans étudiant en France en 13e position en mathématiques, 18e en sciences et 15e en lecture parmi les 24 pays ayant participé également à l’enquête PIAAC.

Les plus diplômés souvent plus à l’aise, mais pas toujours

Le niveau de compétence des adultes est aussi fortement lié au pays de naissance et à la langue maternelle. Dans le domaine de l’écrit, ceux qui sont nés en France obtiennent un score moyen supérieur de 46 points à ceux nés à l’étranger dans une famille non francophone. Surtout à cause d’une connaissance du français assez fragile, 23,4 % de ces derniers se situent dans le niveau inférieur à 1 et 27,1 % dans le niveau 1. Dans le domaine des chiffres, les différences sont encore plus marquées, particulièrement parmi les femmes : celles qui sont nées hors de France et ont été élevées dans une autre langue que le français obtiennent un score moyen de 195 points, contre 255 points pour celles nées en France.

Mais le niveau de diplôme est sans surprise le facteur sociodémographique le plus discriminant. Pour l’écrit, le score d’une personne n’ayant pas atteint le niveau CAP ou BEP est inférieur de 63 points en moyenne à celui d’une personne diplômée de l’enseignement supérieur ; pour les chiffres, l’écart atteint 78 points. Ainsi, 43 % des personnes les moins diplômées ne peuvent traiter que les informations les plus basiques dans le domaine de l’écrit (niveau inférieur ou égal à 1) ; elles sont 56 % dans le domaine des chiffres.

Pour autant, même si le score moyen augmente significativement avec le niveau de diplôme, les distributions ont tendance à se chevaucher. Ainsi, pour l’écrit comme pour les chiffres, plus d’un titulaire du baccalauréat sur quatre a obtenu de meilleurs résultats que la moyenne des diplômés de l’enseignement supérieur. Plus généralement, il est assez fréquent qu’une personne d’un niveau de diplôme donné parvienne à de meilleures performances selon les critères mesurés par l’enquête qu’une autre personne d’un niveau de diplôme plus élevé.

Lecture : dans le domaine de l’écrit, le score moyen de compétence des personnes de 16 à 65 ans s’élève à 262 points. Parmi elles, un titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur sur dix obtient moins de 246 points et la moitié moins de 298 points (médiane) ; un quart obtient plus de 320 points et un sur dix obtient plus de 338 points.

Champ : personnes de 16 à 65 ans en France métropolitaine.

 

Source : Insee, enquête PIAAC, 2012, coordonnée par l’OCDE

Les commentaires sont fermés.