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Nous vous proposons sur 5 jours du 15 au 19 avril, des extraits (résumé et vue d’ensemble) d’une très intéressante note d’analyse de la conjoncture économique dans la zone euro en mars 2014 publiée le 3 avril 2014 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)
http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=vueensemble.htm
Note de conjoncture, mars 2014 - La zone euro retrouve un peu de tonus
Le commerce mondial serait dynamique d’ici mi-2014
Le commerce mondial a accéléré au quatrième trimestre 2013 (+1,6 % après +1,1 %). Les échanges dans les pays avancés et émergents ont progressé, notamment en Asie. D’ici mi-2014, les échanges progresseraient de 1,2 % au premier trimestre puis +1,4 % au deuxième. Ils retrouveraient ainsi quasiment leur rythme de croissance de long terme, sous l’effet de l’amélioration de la situation économique dans les économies avancées, particulièrement en Union européenne, tandis que les importations des économies émergentes ralentiraient légèrement après un quatrième trimestre 2013 dynamique.
La reprise des économies avancées soutiendrait les exportations françaises
Après un trou d’air au quatrième trimestre (+0,6 %) lié à l’atonie des importations de nos partenaires européens, la demande extérieure adressée à la France serait à nouveau en ligne avec le commerce mondial d’ici mi-2014 (+1,2 % puis +1,4 %, cf. graphique 3). Les exportations françaises qui ont nettement rebondi au quatrième trimestre 2013 (+1,3 %), du fait de la progression des ventes de matériels de transport (+3,7 %), croîtraient toutefois plus faiblement que la demande extérieure au premier semestre 2014 (+0,9 %1 et +0,8 % aux premier et deuxième trimestres 2014) : aux pertes résiduelles de compétitivité hors prix, s’ajouterait l’impact négatif de l’appréciation de l’euro depuis mi-2012. La poursuite de cette appréciation vis-à-vis du dollar, alors même que les perspectives de taux d’intérêt et de croissance sont plus favorables outre-Atlantique, est d’ailleurs l’objet d’interrogations.
Le climat des affaires ne progresse plus depuis six mois en France
Après un rebond marqué dans tous les secteurs à l’été 2013, le climat des affaires en France est quasi stable depuis six mois (à 95 en mars comme en septembre) et reste toujours inférieur à sa moyenne de longue période (cf. graphique 4). Le climat des affaires dans l’industrie - branche où l’évolution des soldes conjoncturels est traditionnellement davantage regardée - a cependant continué de progresser légèrement et est en mars à son niveau de longue période (à 100 depuis décembre). À l’inverse, les indicateurs synthétiques restent inférieurs à leur moyenne de longue période dans le commerce de gros (99 en mars), le commerce de détail (97 en mars), et même dégradés dans le bâtiment (à 93 en février) et les services (92 en février contre 95 en novembre).
Croissance de la production manufacturière au premier semestre 2014
Dans l’industrie manufacturière, la production a nettement crû en janvier (+0,7 %). Les réponses des chefs d’entreprises restent relativement optimistes en mars dans l’enquête de conjoncture de l’Insee, les soldes d’opinion se situant tous proches de leur moyenne de longue période. La progression de la production manufacturière au premier trimestre serait ainsi proche de l’acquis à fin janvier, à +0,9 %, la contribution des stocks compensant la faiblesse de la demande. Au deuxième trimestre, elle continuerait de croître à un rythme moindre (+0,3 %).
La reprise de l’économie française resterait modeste au premier semestre 2014
La production énergétique reculerait de nouveau au premier trimestre (-1,5 %), les températures ayant été très supérieures aux normales saisonnières, et rebondirait à l’inverse au deuxième trimestre (+2,4 %), sous l’hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières. Enfin, l’activité dans la construction se contracterait à nouveau au premier semestre 2014 (-0,7 % par trimestre). D’une part, les permis de construire baissent tendanciellement depuis début 2013 et le nombre de mises en chantier a rechuté au deuxième semestre 2013. D’autre part, les travaux publics seraient pénalisés par le contrecoup du quatrième trimestre 2013, en lien avec le cycle électoral municipal. Au total, la reprise de l’économie française serait en retrait de celle de l’ensemble de la zone euro au premier semestre 2014 (+0,1 % puis +0,3 %).
Le PIB afficherait un acquis de croissance de +0,7 % mi-2014
Mi-2014, le PIB afficherait un acquis de croissance de +0,7 %, après une croissance annuelle de +0,3 % en 2013 et 0,0 % en 2012. L’accélération de l’activité ainsi attendue pour l’ensemble de l’année 2014 serait notamment portée par l’industrie manufacturière (acquis de +1,1 % mi-2014 après +0,1 % en 2013 et -2,8 % en 2012). A contrario, la construction continuerait de peser sur l’activité (acquis de -1,3 % mi-2014, après -2,2 % en 2013).
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