Nous vous proposons sur 5 jours du 15 au 19 avril, des extraits (résumé et vue d’ensemble) d’une très intéressante note d’analyse de la conjoncture économique dans la zone euro en mars 2014 publiée le 3 avril 2014 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)
http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=vueensemble.htm
Note de conjoncture, mars 2014 - La zone euro retrouve un peu de tonus
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L’emploi marchand serait quasi stable d’ici mi-2014
Au second semestre 2013, l’emploi marchand non agricole s’est stabilisé (+5 000 postes après -68 000 au premier semestre), en particulier grâce au rebond de l’emploi intérimaire. D’ici mi-2014, la progression de l’activité serait en ligne avec celle des gains de productivité. Les effets du cycle de productivité classique seraient compensés par l’effet favorable à l’emploi du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). L’emploi marchand serait quasi stable (+2 000 par trimestre).
L’emploi total progresserait d’ici mi-2014, notamment du fait des emplois aidés
Dans les secteurs non marchands, l’emploi serait à nouveau en hausse (+42 000 au premier semestre 2014, soit autant que sur l’ensemble de l’année 2013), en lien notamment avec l’augmentation du nombre de bénéficiaires d’emplois d’avenir. En effet, malgré une baisse du nombre des nouveaux contrats inscrits dans la loi de finances pour 2014 (377 000 entrées après 427 000 observées en 2013 en France métropolitaine), l’augmentation de la durée moyenne des contrats aidés permettrait une augmentation du nombre de bénéficiaires. Les emplois d’avenir contribueraient ainsi à soutenir l’emploi non marchand aidé qui progresserait vivement au premier semestre 2014 (+63 000 postes, après +54 000 emplois au second semestre 2013). Au total, les créations d’emplois se poursuivraient au premier semestre 2014 sur le même rythme qu’au second semestre 2013 (+53 000 emplois après +66 000), essentiellement du fait de la progression de l’emploi aidé.
Le chômage serait stable d’ici mi-2014
Le taux de chômage s’est établi à 10,2 % de la population active en moyenne au quatrième trimestre 2013 (9,8 % en France métropolitaine), en baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent2. D’ici mi-2014, le taux de chômage serait stable, à 10,2 %. À l’horizon de la prévision, les créations nettes d’emplois ne feraient en effet qu’absorber la hausse de la population active.
L’inflation resterait faible d’ici mi-2014
Le glissement annuel des prix à la consommation s’établirait à +0,9 % en juin 2014, contre +0,7 % en décembre. Au delà des à-coups au mois le mois dus notamment à la prise en compte des soldes (qui a poussé à la baisse le glissement annuel des prix de janvier et à la hausse celui de février, avant un retour à la normale attendu en mars), la tendance sous-jacente de l’inflation resterait en effet très modérée (+0,5 % en juin 2014) mais l’inflation d’ensemble serait tirée vers le haut par les prix de l’énergie : ceux-ci s’étaient repliés au printemps 2013 avant de remonter par la suite. La hausse des taux de TVA au 1er janvier 2014, dont environ la moitié aurait été transmise aux prix fin février, serait en grande partie compensée par l’effet désinflationniste du CICE.
Les salaires réels ralentiraient début 2014
Dans le secteur marchand, la croissance du salaire moyen par tête est restée soutenue au quatrième trimestre (+0,5 % après +0,3 %). En moyenne en 2013, les salaires réels auront progressé (+0,9 %), du fait de la baisse non anticipée de l’inflation. Au premier semestre 2014, l’inertie des salaires observée en France ces dernières années se poursuivrait. Toutefois, les salaires nominaux ralentiraient (+1,5 % en glissement annuel mi-2014 après +1,7 % mi-2013) et, avec le léger regain d’inflation début 2014, les gains de salaires réels s’estomperaient (+0,1 % puis 0,0 % aux premier et deuxième trimestres 2014).
Le pouvoir d’achat progresserait de nouveau, faiblement
En 2013, le pouvoir d’achat des ménages s’est redressé (+0,3 % après -0,9 % en 2012), principalement grâce à la décélération des prix de la consommation (+0,6 % après +1,9 % en 2012). Le revenu disponible brut des ménages a progressé sans accélération (+0,9 % comme en 2012), le ralentissement des revenus d’activité (+1,4 % après +1,9 % en 2012) étant compensé par le moindre dynamisme des prélèvements obligatoires (+4,6 % après +7,4 % en 2012). Au premier semestre 2014, le pouvoir d’achat se redresserait (+1,0 % puis +0,1 %) après avoir légèrement fléchi au second semestre 2013 (-0,2 % par trimestre). En effet, début 2014, les revenus d’activité progresseraient sur un rythme stabilisé, tandis que les impôts, après les hausses de fin 2013, se replieraient symétriquement au premier trimestre. Si on raisonne sur un an, de mi-2013 à mi-2014, pour neutraliser l’effet des fluctuations trimestrielles des impôts, le pouvoir d’achat serait en hausse modérée (+0,6 %).
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