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Diabète type 2 (27 10 2017)

Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 7 septembre 2017 sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)

http://www.senat.fr/questions/base/2017/qSEQ170700144.html

Question écrite n° 00144 de Mme Marie-France de Rose (sénateur des Hauts-de-Seine)

Mme Marie-France de Rose attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé concernant l'épidémie de diabète de type 2.

 
Aujourd'hui, quatre millions de personnes sont atteintes de diabète de types 1 et 2 en France, demain elles seront dix millions. Il faut s'interroger sur les moyens d'arrêter cette épidémie. 
La prévalence mondiale du diabète chez les adultes de plus de 18 ans est passée de 4,7 % en 1980 à 8,5 % en 2014, faisant passer de 108 à 422 millions le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde.

 
Cette épidémie n'épargne malheureusement pas la France puisqu'aujourd'hui 3,5 millions de personnes sont traitées pour un diabète et près de 700 000 s'ignorent. 
Le diabète de type 2, forme la plus fréquente, résulte de mauvaise utilisation de l'insuline par les cellules de l'organisme. Deux anomalies sont responsables de l'hyperglycémie, à savoir l'insulinorésistance et l'insulinopénie. Il n'existe pas une cause mais un ensemble de facteurs à la fois génétiques et environnementaux.

 
Afin de progresser et de mettre un terme à la recrudescence du diabète, une meilleure communication doit être mise en place valorisant la vie quotidienne avec une alimentation saine, le fait d'être actif et d'éviter une prise de poids excessive. Les pouvoirs publics doivent ainsi veiller à ce que les populations puissent faire ces choix sains.

 
Si au sein de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) la France est bon élève, il n'en reste pas moins qu'une personne sur huit est obèse et que 40 % des adultes sont en surpoids.

 
Elle lui demande de bien vouloir étudier la mise en place d'actions simples de prévention primaire permettant de catalyser cette épidémie et de bien vouloir lui communiquer des informations sur, entre autres, le financement de cette prévention, l'action des acteurs sur le territoire, la construction des politiques de prévention à partir des territoires, la façon de passer de la prévention à la promotion de la santé et la mise en place du numérique comme opportunité pour la prévention de demain.

Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée dans le JO Sénat du 07/09/2017 p. 2817

 

 

La progression du surpoids et surtout de l'obésité, le manque d'activité physique et l'augmentation de l'espérance de vie, sont autant de facteurs invoqués pour la progression préoccupante de la prévalence du diabète de type 2, qui représente plus de 90 % des cas de diabète (trois millions de personnes traitées pour diabète en 2013 selon l'agence nationale de la santé publique).

 

La France n'échappe pas à la progression de l'épidémie mondiale de « diabésité », la distribution de cette maladie en France est marquée par de fortes inégalités sociales et territoriales, ce qui rend cette maladie emblématique des enjeux et des objectifs de la stratégie nationale de santé. La prévention du diabète de type 2 repose avant tout sur l'adoption d'un environnement et d'habitudes de vie favorables à la santé.

 

Les leviers d'action sont multiples, et s'inscrivent dans une démarche intersectorielle. Plusieurs plans ou programmes nationaux de santé publique structurent les stratégies d'action : le programme National Nutrition santé (PNNS), le Plan « Sport santé bien-être » (2013-2016) qui promeuvent l'accès généralisé à une alimentation satisfaisante pour la santé et la pratique d'une activité physique régulière.

 

Parmi les mesures récentes figurent la taxe sur les sodas introduite en 2012, l'étiquetage nutritionnel obligatoire et l'interdiction des fontaines à soda, la prescription médicale de l'activité physique pour les personnes atteintes de maladie chronique (loi de modernisation de notre système de santé). Au plus près des populations, les agences régionales de santé conçoivent et mettent en œuvre un projet régional de santé, sur la base d'une évaluation des besoins sanitaires, sociaux et médico-sociaux et déterminant, pour l'ensemble de l'offre de soins et de services de santé, y compris en matière de prévention. La prévention du diabète peut être abordée soit spécifiquement, soit transversalement sur les déterminants de nutrition ou d'obésité.

 

Au niveau territorial, les actions de prévention primaire sont soutenues par le fonds d'intervention régional dont disposent les agences régionale de santé. Ces actions de prévention bénéficient aussi d'engagements multiples de la part des acteurs engagés dans cette prévention. Des expérimentations régionales de programmes de prévention auprès des personnes à risque de diabète et/ou d'obésité infantile, initiées par le ministère des solidarités et de la santé et la caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés, sont en cours d'élaboration. Enfin les outils numériques ont leur place dans différents dispositifs ou expérimentations de prévention primaire, secondaire ou tertiaire du diabète.

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