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Hydrogène et transition énergétique (09 07 2020)

Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 25 juin 2020 sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)

http://www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ20061379G.html

 

Question d'actualité au gouvernement n° 1379G de M. Alain Cazabonne (sénateur de la Gironde)

 

La Convention citoyenne pour le climat a rendu ses conclusions, qui n'ont rien de révolutionnaire en matière énergétique. Dans le même temps, l'Allemagne a dévoilé son ambition de devenir le leader mondial de l'hydrogène vert, mon collègue Albéric de Montgolfier l'a rappelé, en investissant 9 milliards d'euros, et le Danemark s'apprête à développer d'énormes parcs d'éoliennes offshore pour la fabrication de cet hydrogène.


Ces pays ont raison, car, à condition d'être produit avec une électricité issue des énergies renouvelables, l'hydrogène est le carburant du futur, un carburant décarboné, exploitable en quantité illimitée et stockable.


Madame la ministre, la France ne peut pas rater le coche de l'hydrogène, d'autant que tout est prêt pour l'accueillir. Des véhicules existent : des trains Alstom circulent d'ores et déjà en Allemagne et seront mis en circulation l'an prochain en Angleterre. Il y a aussi des bus et des voitures ; j'ai d'ailleurs pu me familiariser avec l'un de ces modèles du futur. À cet égard, si une décision devait être prise concernant les limitations de vitesse, il y a de bons arguments pour que ces véhicules puissent continuer à rouler à 130 kilomètres par heure.


Des initiatives industrielles se font jour à Pau avec Fébus, à Belfort, où se tiendra un salon de l'hydrogène en décembre, en Vendée, où une entreprise nantaise produira de l'hydrogène dès 2021, ou encore en Aquitaine, où j'ai proposé, avec plusieurs entreprises, que l'usine Ford de Blanquefort soit reconvertie en site de production d'hydrogène.


Mais ces initiatives ne prospéreront pas sans un plan national. Miser sur le ″tout batterie″, ce n'est pas miser sur l'avenir, car les batteries ne sont ni écologiques ni durables.

Madame la ministre, pour ne pas passer à côté de la vraie révolution énergétique de notre temps, je voudrais savoir comment la France entend se convertir à l'hydrogène.

 

Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée dans le JO Sénat du 25/06/2020 p. 5927

Monsieur le sénateur, je vous le confirme, l'hydrogène décarboné est incontournable pour réussir la transition vers une économie bas carbone. C'est notamment un levier clé pour la mobilité décarbonée, pour la décarbonation de la production de chaleur des process industriels ou encore pour l'intégration massive des énergies renouvelables dans notre mix énergétique.

 

C'est pourquoi, depuis le début du quinquennat, ce gouvernement est très mobilisé sur ce sujet. Nous sommes l'un des premiers pays à avoir présenté une stratégie globale, un plan hydrogène, dès 2018.

 

En 2019, nous avons consacré 90 millions d'euros au soutien de nombreux projets territoriaux très prometteurs, qui démontrent l'engouement pour cette filière dans notre pays.

 

En 2020, la filière a continué à monter en puissance. Nous avons lancé, en début d'année, un appel à manifestation d'intérêt qui a connu un très grand succès. Ainsi près de 160 dossiers, représentant plus de 32 milliards d'euros d'investissement, ont-ils été déposés.

 

Aujourd'hui, l'enjeu majeur est de créer de véritables écosystèmes industriels autour de l'hydrogène. C'est pourquoi nous présenterons, dans les prochaines semaines, notre stratégie hydrogène, qui visera à renforcer le caractère industriel de l'offre française, à mutualiser l'offre et la demande à l'échelle des territoires, afin de créer de véritables hubs hydrogène multi-usages, pour de premières réalisations de grande ampleur.

 

Je le répète, monsieur le sénateur, nous sommes très mobilisés sur ce vecteur énergétique, qui a toute sa place dans notre politique énergétique.

 

Alain Cazabonne. Je vous donne acte de votre réponse, madame la ministre. Je relisais récemment la déclaration de John Kennedy au moment du lancement du programme Apollo. Alors que les Russes étaient donnés largement gagnants, on a vu comment un pays porté par une ambition et un objectif était capable de l'atteindre.

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