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Habitat des familles (23 01 2025)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 14 janvier 2025 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

https://www.insee.fr/fr/statistiques/8310621#onglet-2.html

En 2023, 3 enfants sur 10 vivent avec un seul de leurs parents par Pierre Pora (Insee)

Insee Première n° 2032 Paru le : 14/01/2025

 

En France en 2023, 67 % des enfants mineurs vivent dans une famille ”traditionnelle”, 23 % dans une famille monoparentale et 10 % dans une famille recomposée (dont 7 % avec un parent et un beau-parent et 4 % avec leurs 2 parents). Au total, 30 % des enfants résident avec un seul de leurs parents, légèrement plus qu’en 2018. Cette part augmente avec l’âge de l’enfant.

 

Dans les DOM, les enfants vivent dans une famille monoparentale avec leur mère plus de deux fois plus souvent que sur le territoire de la France métropolitaine. Dans les grands centres urbains hors Paris, les enfants vivent plus en famille monoparentale que dans les zones rurales.

Les enfants des familles ”traditionnelles” grandissent en général dans un environnement familial plus favorisé que les autres, notamment plus diplômé. À l’inverse, les enfants vivant avec leur mère en famille monoparentale évoluent dans un milieu familial rencontrant plus de difficultés, avec, en particulier, une mère plus souvent au chômage et un logement plus souvent suroccupé.

 

Sommaire

Sur 100 enfants mineurs, 67 vivent dans une famille ”traditionnelle”

La part d’enfants vivant en famille monoparentale est légèrement plus élevée qu’en 2018

Plus les enfants sont âgés, moins ils vivent avec leurs deux parents

Vivre avec sa mère en famille monoparentale est beaucoup plus fréquent dans les DOM

Pour 1/3 des enfants en famille monoparentale avec leur mère, celle-ci est sans emploi

Les enfants vivant avec leur mère en famille monoparentale habitent plus souvent dans un logement suroccupé

Encadré – En 2023, 14 % des enfants dont les parents sont séparés vivent en résidence alternée

 

Sur 100 enfants mineurs, 67 vivent dans une famille ”traditionnelle”

En 2023, en France hors Mayotte, 13,9 millions d’enfants de moins de 18 ans vivent dans un logement ordinaire au sein d’une famille, c’est-à-dire avec au moins un de leurs parents. Sur 100 de ces enfants, 67 vivent dans une famille ”traditionnelle”, c’est-à-dire avec leurs deux parents et leurs frères et sœurs issus des mêmes parents s’ils en ont ; 23 vivent en famille monoparentale et résident donc avec un seul de leurs parents, majoritairement leur mère (19 d’entre eux), qui ne vit pas avec un(e) conjoint(e) ; enfin, 10 vivent dans une famille recomposée, c’est-à-dire dans une famille où au moins un enfant n’est pas issu du couple : 5 vivent avec leur mère et son/sa conjoint(e), 2 avec leur père et son/sa conjoint(e) et 4 avec leurs deux parents et d’autres enfants avec lesquels ils ne partagent qu’un seul de leurs parents.

Au total, sur 100 enfants mineurs, 30 vivent avec uniquement un de leurs parents, que ce dernier se soit remis en couple ou non ; 24 de ces enfants résident avec leur mère. Ces enfants peuvent, par ailleurs, vivre une petite partie du temps chez leur autre parent ou même être en résidence alternée, c’est-à-dire partager également leur temps entre le domicile de leurs 2 parents.

 

La part d’enfants vivant en famille monoparentale est légèrement plus élevée qu’en 2018

La répartition des enfants mineurs selon le type de famille dans laquelle ils vivent est globalement stable depuis 2018. La part d’enfants mineurs vivant dans une famille ”traditionnelle” recule légèrement (-1 point), alors que la part d’enfants en famille monoparentale augmente, que ce soit avec leur mère ou avec leur père (+1 point dans les deux cas).

En définitive, 30 % des enfants vivent avec un seul de leurs parents en 2023, contre 28 % en 2018. Pour les familles monoparentales avec un père, l’augmentation est notable au regard de la faible part de cette configuration familiale (de 3 % en 2018 à 4 % en 2023).

 

Plus les enfants sont âgés, moins ils vivent avec leurs deux parents

Les enfants les plus jeunes vivent davantage avec leurs deux parents : en 2023, 86 % des enfants de moins d’un an vivent avec leurs deux parents ; cette part décroît ensuite jusqu’à atteindre 59 % pour les enfants de 17 ans. En particulier, vivre dans une famille recomposée avec ses deux parents est une situation qui ne concerne que les plus jeunes enfants : 7 % des enfants âgés de moins d’un an sont dans cette situation, alors qu’à 17 ans, cette situation est marginale. En effet, quand les enfants grandissent et atteignent l’adolescence, leurs demi-frères ou demi-sœurs plus âgés ont souvent quitté le domicile ; la famille recomposée devient alors une famille traditionnelle.

Plus les enfants sont âgés, plus ils sont nombreux à vivre avec un seul de leurs parents, que celui-ci se soit remis en couple ou pas. Dans la majorité des cas l’enfant vit alors avec sa mère. La part des enfants résidant uniquement avec leur père s’élève avec l’âge des enfants : elle passe d’à peine 1 % pour les enfants de moins d’un an, à 9 % pour ceux de 17 ans (dans 2/3 des cas, le père est sans conjoint(e), sinon il s’est remis en couple). Il en est de même pour la part d’enfants vivant uniquement avec leur mère, qui passe de 13 % pour les enfants de moins d’un an à 32 % pour ceux âgés de 17 ans.

La répartition des enfants dans les différentes configurations familiales à chaque âge a très peu changé depuis 2018. Ainsi l’évolution de cette répartition avec l’âge reflète bien un effet de l’âge des enfants, et non des différences entre des générations d’enfants.

 

Vivre avec sa mère en famille monoparentale est beaucoup plus fréquent dans les DOM

La part d’enfants mineurs vivant avec leurs 2 parents est nettement plus faible dans les DOM qu’elle ne l’est en France métropolitaine, notamment parce que la vie en famille ”traditionnelle” y est moins fréquente. Moins d’un enfant mineur sur deux vivant dans les DOM réside avec ses 2 parents, contre plus de 7 sur 10 dans l’Hexagone. À l’inverse, les enfants des DOM sont beaucoup plus nombreux à vivre uniquement avec leur mère, le plus souvent en famille monoparentale. Au total, plus de 4 enfants sur 10 dans les DOM vivent en famille monoparentale avec leur mère, contre un peu moins de 2 sur 10 en France métropolitaine. Dans l’Hexagone, les différences entre régions sont beaucoup plus modérées.

 

Les enfants vivant dans les grands centres urbains hors Paris sont plus souvent en famille monoparentale (28 %) que ceux vivant en zones rurales, en particulier en rural périurbain (16 %).

Le centre urbain de Paris se singularise des autres grands centres urbains : la vie en famille « traditionnelle » y est plus fréquente, alors que la vie en famille monoparentale y est moins répandue. Par ailleurs, la vie en famille recomposée est plus fréquente dans les espaces ruraux que dans les centres urbains.

 

Pour un tiers des enfants en famille monoparentale avec leur mère, celle-ci est sans emploi

Les enfants mineurs vivant en famille monoparentale avec leur mère ont plus souvent une mère sans emploi au sens du recensement : c’est le cas de 34 % d’entre eux, contre 24 % pour les enfants qui vivent en famille « traditionnelle ». Cela tient avant tout à une plus forte exposition au chômage. Ainsi, pour 16 % des enfants vivant en famille monoparentale avec leur mère, celle-ci est au chômage au sens du recensement, contre 8 % pour les enfants de familles « traditionnelles » et 11 % pour les enfants vivant en famille recomposée avec leur mère. La part d’enfants dont la mère est inactive varie moins selon la configuration familiale ; elle atteint 18 % dans les familles monoparentales, 16 % dans les familles « traditionnelles » et 20 % pour les familles recomposées avec les deux parents.

Les enfants des familles « traditionnelles » se singularisent par un niveau de diplôme de la personne de référence de la famille nettement plus élevé : pour 32 % des enfants de ces familles, cette personne est diplômée de l’enseignement supérieur long (bac+3 ou plus), contre 19 % pour les enfants vivant en famille recomposée et 23 % pour ceux vivant en famille monoparentale. En conséquence, la part d’enfants dont la famille est peu ou pas diplômée varie selon le type de famille : 34 % des enfants de familles ”traditionnelles” vivent dans une famille dont la personne de référence n’a pas de diplôme ou un diplôme inférieur au baccalauréat, alors que cette part est de 46 % pour ceux vivant en famille recomposée et 42 % pour ceux vivant en famille monoparentale.

 

Les enfants vivant avec leur mère en famille monoparentale habitent plus souvent dans un logement suroccupé

 

Vivre dans un logement suroccupé est plus fréquent pour les enfants qui vivent en famille monoparentale avec leur mère que pour toutes les autres configurations familiales, et en particulier les familles « traditionnelles » : cette situation concerne 25 % des premiers, contre 11 % des derniers. Les autres configurations familiales occupent une position intermédiaire : entre 14 % et 20 % des enfants habitent dans un logement suroccupé.

 

En 2023, en France hors Mayotte, les enfants mineurs vivant en famille monoparentale avec leur mère devraient vivre dans un logement de 3,8 pièces en moyenne ; 25,4 % d’entre eux vivent dans un logement qui ne correspond pas au besoin en nombre de pièces correspondant à la configuration de leur ménage et vivent donc dans un logement suroccupé.

 

Encadré – En 2023, 14 % des enfants dont les parents sont séparés vivent en résidence alternée

Trois enfants sur dix sont des enfants de parents séparés : ils ne vivent pas avec leurs deux parents dans le même logement. La plupart du temps, leurs parents ont vécu ensemble et se sont séparés, mais parfois ils n’ont jamais cohabité et dans certains cas, un des deux parents peut être inconnu ou décédé.

En 2023, 73 % des enfants de parents séparés sont décrits par un de leurs parents comme résidant de façon exclusive chez lui, dans la grande majorité des cas par leur mère. Ceux restants (27 %) partagent donc leur temps entre les domiciles de leurs parents : 13 % résident principalement chez un de leurs parents, ici encore très souvent leur mère, et 14 % habitent aussi souvent chez l’un que chez l’autre. Cette part a augmenté de plus de 2 points depuis 2020. Au total, en 2023, 4 % de l’ensemble des enfants mineurs vivent en résidence alternée, contre 3 % en 2018.

Parmi les enfants concernés, la résidence alternée est rare pour les très jeunes enfants. Cette organisation est ensuite plus fréquente pour les enfants plus âgés, jusqu’à atteindre son maximum (17 %) pour ceux de 9 ans. Cette part décroît ensuite jusqu’à atteindre 11 % pour les enfants de 17 ans. Ces variations selon l’âge combinent des différences selon l’âge de l’enfant, mais aussi des différences selon les générations. Pour chaque génération d’enfants observée en 2020 et en 2023, la fréquence de la résidence alternée a augmenté entre ces deux dates, sauf pour celles qui atteignent 15 ans ou plus en 2023. Pour autant, cette évolution ne reflète pas uniquement un changement des comportements individuels (davantage de recours à la résidence alternée) puisqu’au sein d’une même génération, la population des enfants de parents séparés augmente du fait des nouvelles séparations.

 

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