D'un côté, bien sûr, il y a cette fascination pour la liberté que paraissent procurer les technologies de l'information et de la communication (TIC). Cette sensation de maîtriser le temps, de se l'approprier et de le tordre à sa façon. Cette toute puissance apparente à s'affranchir de ses contingences, comme de celles de l'espace, qui lui sont liées. Mobiles, mobiles... joignables (ou joignant) à toute heure. Maîtres de l'ubiquité existentielle. Qui donne, dans sa version tératologique, les drogués du BlackBerry, de Messenger ou de la norme 3G.
De l'autre, il y a la tyrannie qui en découle, comme de tous les excès : c'est-à-dire l'urgence, cette violence faite au temps. Il n'y a plus de liberté, mais un impératif, cette fois, de maîtriser le temps. Et urgemment. Le temps, depuis l'aube du capitalisme, c'est de l'argent. Qui pousse donc au temps réel : dictature pour les uns, ou assise, pour d'autres, d'une économie contemporaine bien ordonnée.
Certains, cependant, en reviennent.