Question de sénateur et réponse ministérielle lues sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)
http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ09040505S&idtable=q214406|q213982|q213915|q215254|q213916|q215245|q214342|q214344|q215112|q214098&_c=sant%E9%2C+social&rch=qs&de=20090401&au=20090516&dp=15+jours&radio=deau&aff=ar&tri=p&off=0&afd=ppr&afd=ppl&afd=pjl&afd=cvn
Question orale sans débat de Mme Marie-Thérèse Hermange (sénateur UMP de Paris)
Mme Marie-Thérèse Hermange attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le suicide des jeunes en France.
La France se situe parmi les pays aux plus forts taux de suicide en Europe. Le suicide constitue la première cause de mortalité des 35-44 ans et la deuxième des 15-24 ans. Sous-estimé, le suicide des adolescents est devenu aujourd'hui un grave problème de santé publique. Il est souvent lié à des facteurs psychologiques et sociaux, aux doutes et à l'angoisse inhérents à la période de transition qu'est l'adolescence. Mais il peut être aussi lié aux addictions. Ce fut d'ailleurs le thème des journées nationales du suicide en 2008. Les addictions sont bien souvent révélatrices de souffrances psychiques, souffrances ressenties par de plus en plus de jeunes adolescents. De nouvelles pratiques – comme les scarifications, l'alcoolisme allant jusqu'au coma éthylique, les poly-addictions, la cyberdépendance - expriment un profond mal-être chez près de 900 000 adolescents âgés de 11 à 18 ans.
Outre le volet addictions du grave problème du suicide, la question du suivi psychologique des jeunes ayant fait une tentative de suicide est préoccupante. En effet, aux dires d'associations fortement investies dans ce domaine, il semblerait qu'il y ait des carences dans le suivi post-hospitalier de ces adolescents, en dépit de l'action louable des maisons des adolescents qui doivent être présentes dans tous les départements. L'accompagnement socio-éducatif et le suivi médico-psychologique de ces jeunes est indispensable pour éviter le risque de récidive. Il est de notre devoir de dire à ces jeunes qu'ils ont leur place dans la société et que si la vie n'est pas facile, elle vaut la peine d'être vécue.
Elle lui demande par conséquent quelles mesures concrètes elle prendra dans le cadre du très attendu plan national d'action face au suicide 2008-2012 dans les domaines de la prévention des addictions et de l'accès aux soins psychiques pour les jeunes.