Défibrillateurs
Question sénatoriale et réponse ministérielle publiée sur le site du Sénat le 26 juin 2009 (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)
http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ09060340G&idtable=q217212|q217213|q217214|q217215|q217216|q217217|q217218|q217219|q217220|q217221&&rch=qs&de=20090615&au=20090703&dp=3+ans&radio=deau&aff=ar&tri=da&off=0&afd=ppr&afd=ppl&afd=pjl&afd=cvn
Question d'actualité au gouvernement n° 0340G de M. Alex Türk (sénateur non-inscrit du Nord)
Depuis trois ans, avec ma collègue Sylvie Desmarescaux, nous avons pris l'initiative de développer, dans le département du Nord, un projet d'installation de défibrillateurs cardiaques dans les communes. Nous menons ce projet en liaison avec les maires, et nous fêterons, dans quelques jours, l'installation du millième appareil, dans un territoire qui compte un peu moins de 400 communes.
Vous connaissez cette initiative, madame la ministre, puisque vous êtes venue dans notre département, voilà un an et demi environ, pour lancer le plan de développement de ces appareils dans le milieu sportif.
Si tout se passe bien dans l'ensemble, nous rencontrons cependant deux difficultés.
Tout d'abord, l'article 1er du décret du 4 mai 2007, qui libéralise l'usage du défibrillateur, n'est pas encore totalement appliqué, notamment s'agissant de deux dispositions très importantes.
La première concerne la localisation en amont des appareils, qui permet aux pompiers et aux services de secours du SAMU, dans les situations d'urgence, de gagner un temps précieux en se rendant directement sur les lieux.
La seconde mesure concerne la collecte des informations sur la survenance de ce type d'accidents et l'usage de l'appareil, ce qui doit permettre aux chercheurs de développer des recherches épidémiologiques afin de mieux comprendre les causes de cette affection, la défibrillation cardiaque, et favoriser la mise en place d'une véritable politique de prévention.
Aujourd'hui, comme vous le savez, nous nous heurtons à une vraie difficulté puisque le dispositif n'est pas encore en place. Ce sont à la fois la bonne volonté du SAMU et de nos permanences parlementaires, celle de Sylvie Desmarescaux et la mienne, qui permettent d'assurer la centralisation de manière artisanale. Il est donc urgent de mettre en application ce dispositif.
Se pose ensuite le problème de la signalisation. Alors que, dans une situation d'urgence, chacun peut facilement reconnaître un extincteur, car cet appareil bénéficie d'une signalétique uniforme, ce n'est pas le cas pour les défibrillateurs cardiaques qui, dans notre département, arborent des couleurs – rouge, vert, jaune, etc – et des symboles divers.
Il faut donc absolument uniformiser cette signalétique, probablement sur le plan européen, afin de faire naître des réflexes civiques. Je vous rappelle que, grâce à ce dispositif, nous avons déjà sauvé plusieurs personnes dans le Nord. Il serait intéressant de réfléchir à une généralisation de ce système.
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