Nous proposons sur trois jours successifs, cette longue Note d’analyse économique (Rédacteurs en chef : Cédric Audenis, Jean-François Ouvrard) publiée le 4 octobre 2012 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)
http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=vueensemble.htm
À l’arrêt
· L’activité a reculé en Europe au deuxième trimestre 2012
· Les échanges mondiaux se contracteraient au second semestre
· Les économies avancées croîtraient faiblement d’ici la fin de l’année
· À l’horizon de la prévision, l’activité reculerait dans la zone euro
· En France, l’activité resterait stable d’ici la fin de l’année
· L’emploi continuerait de reculer au second semestre
· L’inflation resterait proche de 2,0 %
· Le pouvoir d’achat se replierait en 2012
· La consommation des ménages ne progresserait pas
· L’investissement se replierait d’ici la fin de l’année
· Les exportations caleraient, dans un contexte mondial peu porteur
Aléas : Commerce mondial, épargne des ménages
Les économies avancées croîtraient faiblement d’ici la fin de l’année
Les économies avancées au ralenti
Le climat des affaires mondial s’est dégradé depuis l’été (cf. graphique 1), mais il reste néanmoins dans la zone d’expansion. Les économies avancées continueraient ainsi de croître sur un rythme modeste au second semestre (+0,2 % par trimestre), mais les divergences resteraient marquées. L’économie américaine croîtrait de 0,4 % au troisième trimestre et 0,5 % au quatrième trimestre. Au Royaume-Uni, l’activité rebondirait nettement au troisième trimestre (+0,6 %), soutenue par le contrecoup de jours fériés exceptionnels en juin, au moment des festivités du Jubilé de la Reine, mais stagnerait au quatrième trimestre (-0,1 %). Au Japon, avec l’affaiblissement des soutiens budgétaires, l’activité serait stable. De son côté, la zone euro entrerait en récession (-0,2 % au troisième trimestre puis -0,1 % au quatrième trimestre).
L’économie américaine trouve des relais internes
L’économie américaine serait portée par le dynamisme de sa demande intérieure privée au second semestre. Depuis le début de l’année, une dynamique favorable s’est en effet engagée : l’emploi progresse tout en préservant des gains de productivité, ce qui permet aux entreprises américaines de maintenir un taux de marge élevé et d’assurer aux salariés des gains de salaires réels. Dès lors, l’investissement continuerait de croître à un rythme soutenu et, malgré le regain d’inflation, le pouvoir d’achat des ménages progresserait. Ceux-ci augmenteraient leurs dépenses de consommation, tout en stabilisant leur taux d’épargne. D’ici la fin de l’année, la progression du poids des prélèvements dans le revenu des ménages resterait limitée. En revanche, le repli des dépenses publiques serait un frein à l’activité.
À l’horizon de la prévision, l’activité reculerait dans la zone euro
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