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  • G 20 et relances (16 03 2009)

     

    Les Etats-Unis réclament plus de relance, et les Européens militent pour une réforme du système financier : la réunion des ministres des Finances du G20 ne s'ouvre-t-elle pas sur un dialogue de sourds ?

     

    Chacun s'appuie au départ sur son pré carré national, avec des situations économiques, bancaires et politiques différentes. Les Etats-Unis insistent sur la nécessité d'une relance forte, rapide et coordonnée. Pourquoi ? Parce qu'ils sont les derniers à mettre en oeuvre leur plan de soutien et qu'ils font face à une crise de plus grande ampleur. Les Britanniques, eux, sont soucieux de la relance, mais un peu moins que les Américains ; Leur priorité absolue, c'est la sauvegarde de leur système bancaire, qui fait face à des difficultés d'une ampleur considérable. Pour la plupart des pays de l'Europe continentale, l'urgence est l'élaboration de règles, le rappel de la discipline et les éventuelles sanctions à travers une nouvelle architecture du système financier. Les pays émergents veulent être davantage présents dans les institutions financières internationales. Enfin, les Chinois sont plutôt en position d'arbitre car ils disposent de liquidités. J'ai confiance dans le fait que les positions vont se rapprocher, comme ce fut le cas avant le sommet de Washington du 15 novembre.

     

    Les pays du G20 ont des appréciations différentes de la profondeur de la crise. Les Etats-Unis, comme le FMI, n'envisagent pas de reprise dès 2010, à l'inverse de la Banque centrale européenne. Etes-vous sur une ligne « DSK » ou Jean-Claude Trichet ?

     

    Je suis plutôt de l'avis de Jean-Claude Trichet. Nous tablons sur une reprise courant 2010. Il est un peu inquiétant d'entendre des voix outre-Atlantique dire que l'économie ne repartira certainement pas l'année prochaine. Les Etats-Unis donnent le sentiment qu'ils ne croient pas eux-mêmes à leur plan de relance.

     

    A mon avis, le FMI noircit trop le tableau. Moi, je ne suis pas convaincue qu'il y aura cette année une récession mondiale. Quand on regarde les prévisions du Fonds, il ne tient pas compte de toutes les composantes des plans de relance. Pour la France, par exemple, il a oublié les investissements supplémentaires des entreprises publiques.

     

    Ne faut-il pas avant tout régler la question de l'assainissement des banques, en particulier aux Etats-Unis, avant de parler de reprise ?

     

    Il est impératif que les Américains remettent leur système bancaire en ordre de marche. Les annonces successives du secrétaire au Trésor, Tim Geithner, ont pu donner aux marchés un sentiment impressionniste. S'ils réagissent mal, c'est peut-être qu'ils sentent le côté inachevé de ces plans.

     

    Les plans européens sont-ils suffisants au regard des moyens engagés outre-Atlantique ?

     

    Les efforts européens sont très importants. Ils représentent 400 milliards d'euros, soit 3,3 points de PIB en additionnant l'effet des stabilisateurs automatiques - qui jouent un rôle clef au travers notamment des prestations sociales - et la relance massive des investissements. Il n'y aura pas de plan de relance européen supplémentaire le 2 avril. Ce n'est d'ailleurs pas le lieu pour cela. La priorité, aujourd'hui, c'est de mettre en oeuvre sur le terrain et le plus rapidement possible les dépenses sur lesquelles les gouvernements européens ont engagé leur responsabilité devant leurs Parlements respectifs. Et de présenter des instruments de mesure pour montrer les réalisations.

     

    A-t-on touché le point bas de la crise ? Voyez-vous des signes avant-coureurs d'amélioration ?

     

    Je pense que les entreprises vont bientôt commencer à réaugmenter leurs stocks, ce qui pourrait réamorcer la pompe. Mais il ne faut pas se faire d'illusions : la reprise aura la forme d'une « tôle ondulée », avec des hauts et des bas. Pour entrer dans un cercle vertueux, les Etats doivent restaurer la confiance en donnant des signaux clairs et fermes à la communauté financière et aux citoyens. A savoir que, collectivement, nous allons vraiment rétablir des règles et sanctionner les abus.

     

    Quels sont ces signaux ?

     

    Nous souhaitons tout d'abord progresser sur la question des paradis fiscaux. Ils doivent accepter la transmission de données et la levée du secret bancaire. Il y a trois listes : celle des centres non coopératifs fiscaux, celle du Forum de stabilité financière, c'est-à-dire les pays qui, de fait, ne jouent pas le jeu de la coopération, et celle du Gafi, pour le blanchiment d'argent. Pour chaque liste, nous devrons prendre des décisions concrètes. S'il n'y a pas de volonté de coopérer, nous demanderons à toutes nos banques de communiquer les informations sur leurs transactions avec ces pays. Nous pourrons également dénoncer les conventions bilatérales, fiscales notamment.

     

    Et pour les banques qui maintiendraient leurs liens avec ces centres ?

     

    Nous pourrions accroître l'exigence de fonds propres réglementaires comme le propose le rapport Larosière. J'ai bon espoir, le contexte international est très favorable au principe de transparence. C'est en outre un sujet auquel le président Obama est sensible. Nous avons signé avant-hier un accord avec Jersey, et bientôt avec Guernesey. Andorre bouge également, de même que Hong-Kong et Singapour. Les choses avancent.

     

    Quels autres signaux pour la communauté financière ?

     

    Sur la réforme des normes comptables, il faut revenir partiellement au système de comptabilité en valeur historique, par opposition à la « full fair value », qui a amplifié la dégradation des résultats. Mais il faudra passer outre les réserves de l'IASB, organisme qui fixe les normes. Je ne suis pas très optimiste sur ce point. Il faut également permettre aux banques de procéder à des provisions dynamiques leur permettant de constituer une réserve générale disponible en cas de ralentissement.

     

    Il faut également modifier la rémunération des opérateurs de marché, dans l'esprit de ce qu'ont proposé les banques françaises : paiement différé des bonus, revalorisation des « middle offices », approbation de la politique de rémunération par les conseils d'administration. Nous devrions pouvoir aboutir à des décisions concrètes, si j'en juge par l'approche qui a été celle de l'administration américaine jusqu'ici.

     

    Espérez-vous des avancées sur la supervision ?

     

    L'Union européenne réfléchit déjà à instaurer un collège des superviseurs, même si Londres est plus réticent. C'est ce que préconise le rapport Larosière. Si nous arrivions à créer une autorité dotée d'un pouvoir de sanction et de réglementation au niveau international, ce serait une avancée significative. Mais tout cela ne se fera pas en un jour. Concernant le contrôle des « hedge funds », je souhaite qu'ils soient systématiquement enregistrés, avec la possibilité de procéder à des vérifications par l'intermédiaire des banquiers qui les financent. Il faut aussi aller plus loin sur les produits dérivés et les chambres de compensation. L'enjeu est de leur garantir l'accès à la liquidité de la BCE.

     

    Quid des agences de notation ?

     

    Elles doivent créer des catégories de notations plus spécifiques, par types de produits, afin qu'un produit titrisé adossé à du crédit immobilier de mauvaise qualité ne soit plus noté comme une obligation d'Etat ! Mais il faut aussi que les gérants de fonds n'aient plus pour seule règle la notation des agences dans la gestion de leurs portefeuilles.

     

    Vous pencherez-vous sur la question des « bad banks » et du traitement des actifs toxiques dans les bilans des banques ?

     

    Il faudra y penser plus avant si les montants de ceux-ci continuent à croître. Mais je suis attachée à ce que les banques qui bénéficieront de tels systèmes soient soumises à des contreparties importantes, afin que les fautifs ne soient pas injustement favorisés. Bruxelles a déjà donné un cadre à propos des actifs éligibles. Les Anglais sont revenus dessus en partie, c'est un problème.

     

    Plaiderez-vous pour des mesures de relance de la titrisation du crédit, comme l'a annoncé l'administration Obama ?

     

    Oui, il faut réengager les mécanismes de titrisation, sur des bases saines. Il faut notamment que les banques conservent une partie - 5 % par exemple - des encours de crédit qu'elles titrisent. C'est un sujet que nous devons approfondir.

     

    Y aura-t-il un axe franco-allemand lors du G20 ?

     

    Je vous le garantis. Sur tous ces points, Paris et Berlin sont soudés.

     

    Quel rôle supplémentaire donner au FMI ? Tim Geithner propose de porter sa capacité d'emprunt à 500 milliards de dollars. C'est un tournant, mais est-ce crédible ?

     

    Il faut d'abord rendre hommage au Fonds pour le sauvetage d'un certain nombre de pays. Il est en train de changer l'image un peu caricaturale et rigide qu'il avait. La force du FMI, c'est sa légitimité politique et sa compétence géographique. C'est donc lui qui doit surveiller le système financier international, pas les banques centrales.

     

    Je suis d'accord, il faut renforcer sa capacité d'intervention. Mais je sais aussi que les Américains ont du mal à accepter une autorité de contrôle qui soit multilatérale. Quand le FMI fait des recommandations sur les politiques économiques, les Etats-Unis ne les regardent pas vraiment !

     

    Dans quel état va sortir le système économique mondial de cette cri- se ? La mondialisation va-t-elle ralentir ? Comment sortir de l'explosion des endettements publics ?

     

    Il y a un phénomène de rééquilibrage profond : la Chine et l'Inde vont continuer à croître mais peut-être à des rythmes différents, les pays développés vont connaître plusieurs années de croissance molle. Il faut être attentif à nos décisions. Nous relançons vigoureusement, mais nous sommes également attentifs à ce que nos décisions ne donnent pas lieu à des dépenses récurrentes.

     

    Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont augmenté, au nom de la solidarité, les impôts des plus aisés ? La France va-t-elle remettre en cause le bouclier fiscal ?

     

    Ce n'est pas à l'ordre du jour. Je vous rappelle que le bouclier fiscal est inscrit dans la Constitution allemande.«Les Etats-Unis donnent le sentiment qu'ils ne croient pas eux-mêmes à leur plan de relance»

     

    Propos de Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi,  recueillis par Catherine Chatignoux, Elsa Conesa, Etienne Lefebvre et Dominique Seux

     

    http://www.lesechos.fr/info/france/4842076.htm?xtor=EPR-1000

     

     

    Avant le sommet des chefs d'Etat du 2 avril, à Londres, les ministres des Finances du G20 se retrouvent aujourd'hui et demain dans la capitale britannique. Dans une interview aux « Echos », Christine Lagarde détaille les propositions de la France.

     

  • contrats d'assurance dépendance : encadrement (24 12 2012)

    Au regard des chiffres publiés à ce jour, il ressort qu'à la fin 2010, 5,5 millions de personnes bénéficiaient d'un contrat souscrit auprès des sociétés d'assurances, des mutuelles et des institutions de prévoyance. La couverture de la dépendance peut être prise en charge par la souscription de contrats différents. Ainsi à la fin de l'année 2011, 1,7 million de personnes ont contracté un contrat dépendance auprès des seules sociétés d'assurance, principalement en garantie principale et unique, (1,5 million de personnes).

    Les contrats à adhésion individuelle et facultative ont été privilégiés (71 %), les autres relèvent de contrats collectifs obligatoires ou de contrats pour lesquels la garantie dépendance est couplée ou complémentaire à une garantie d'assurance vie. La souscription facultative d'une garantie dépendance s'accompagne généralement dans les contrats d'assurance d'une analyse médicale du risque et de limites d'âge pour la souscription.

    De même, pour éviter d'assurer des risques déjà survenus (ou statistiquement fort probables), ces contrats prévoient des périodes de carence avant laquelle la garantie n'est pas due si l'évènement garanti survient (généralement trois ans en cas de dépendance due à une maladie neurologique, six mois à un an en cas de dépendance due à une maladie).

    Ces contrats introduisent également une période de franchise qui répond au souci de ne pas intégrer dans les évènements couverts les évènements dits « de fin de vie », statistiquement beaucoup plus nombreux que ceux sur la dépendance et qui alourdiraient, s'ils étaient intégrés, substantiellement le coût moyen des garanties offertes.

    Pour faire valoir les garanties d'un contrat dépendance, la perte d'autonomie doit être constatée par des médecins (traitant et celui des assureurs). La définition de la dépendance est variable selon les contrats.

    Elle peut être en effet basée sur :

    - l'impossibilité de la personne à effectuer plusieurs actes de la vie quotidienne (AVQ) ;

    - la grille nationale AGGIR (autonomie, gérontologie, groupes iso-ressources), qui sert à l'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie et qui propose un classement officiel des niveaux de dépendance en six groupes en fonction des critères physiques et psychologiques ;

    - une combinaison des AVQ avec la grille AGGIR.

    Aujourd'hui, l'offre d'assurance dépendance, même si elle est variée, reste perfectible. Les professionnels cherchent à améliorer la présentation de leurs produits pour une meilleure compréhension par leurs futurs assurés des garanties proposées notamment sur le risque et les conditions de mise en œuvre de la garantie. L'amélioration de la qualité de l'offre est donc recherchée.

    Les pouvoirs publics seront attentifs à ce que la diversité des supports soit préservée afin d'offrir aux futurs assurés une large gamme de produits susceptibles de répondre à leurs besoins et à améliorer leur information et la comparabilité des offres.

    Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 22 novembre 2012 sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)

    http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120801680.html


    Question écrite n° 01680 de M. André Vairetto (sénateur socialiste de Savoie)

    M. André Vairetto attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l'autonomie, sur les difficultés que rencontrent de nombreuses personnes âgées dans le cadre de la mise en œuvre de contrats d'assurance dépendance.

    Ces contrats sont souscrits par de nombreuses personnes qui souhaitent anticiper les dépenses liées à la dépendance et qui pensent avoir trouvé, par ce biais, une réponse à leurs inquiétudes.

    Or, au moment où elles souhaitent en bénéficier, il s'avère que des clauses viennent réduire la portée d'une telle assurance. Il lui cite l'exemple d'un habitant du département de la Savoie ayant souscrit voilà 25 ans une assurance dépendance pour un coût mensuel de 40 €, et qui est aujourd'hui atteint de la maladie d'Alzheimer ayant justifié son admission en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Ce dernier se voit refuser le bénéfice de l'assurance dépendance au motif que son état ne justifie pas une prise en charge de la dépendance.

    Il semble souvent que ces contrats soient construits et rédigés de manière peu transparente et vendus par des sociétés d'assurance ou des institutions de prévoyance dont les mobiles sont éminemment commerciaux. En conséquence, il souhaite savoir si le Gouvernement envisage de mieux encadrer les contrats d'assurance dépendance afin de mieux protéger les bénéficiaires.

    Réponse du Ministère de l'économie et des finances publiée dans le JO Sénat du 22/11/2012 - page 2671

  • Intolérance au gluten (26 06 2015)

    La maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, toucherait 0,5 à 1 % de la population. Elle peut se manifester à des périodes différentes de la vie, parfois chez le nourrisson peu après l'introduction du gluten dans l'alimentation, parfois beaucoup plus tard à l'âge adulte. Les symptômes évocateurs peuvent être très variés : digestifs ou non digestifs, souvent peu typiques. Enfin, les formes totalement asymptomatiques seraient nombreuses.

     

     

    La prise en charge adaptée ne repose pas sur un dépistage en population générale qui concernerait l'ensemble de la population, enfants et adultes, alors que le bénéfice de la prise en charge précoce des formes totalement asymptomatiques reste discuté, mais sur un diagnostic précoce. Devant tout symptôme évocateur inexpliqué par une autre affection, il convient, dans un premier temps, d'effectuer une recherche des anticorps anti-transglutaminase, de classes IgA et IgG, et des anticorps anti-endomysium de classe IgA, selon les recommandations publiées par la haute autorité de santé en 2007.

    Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 14 mai 2015 sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)

    http://www.senat.fr/questions/base/2014/qSEQ141113653.html

     

    Question écrite n° 13653 de M. Pierre Camani (sénateur du Lot-et-Garonne)

     

    M. Pierre Camani attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur les personnes souffrant d'intolérance au gluten.

     
    La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est de nos jours, une des maladies digestives les plus fréquentes. Elle toucherait une personne sur 100 en France comme en Europe et, selon le comité médical de l'association française des intolérants au gluten (AFDIAG), seulement 10 à 20 % des cas seraient aujourd'hui diagnostiqués. Cette maladie provoque une atrophie villositaire qui est à l'origine d'une mauvaise absorption des nutriments, en particulier du fer, du calcium et de l'acide folique. Sa connaissance a beaucoup progressé durant ces dix dernières années, mais il n'existe aujourd'hui toujours aucun traitement médicamenteux capable d'éradiquer la maladie. 

    L'unique solution pour les malades reste un régime alimentaire sans gluten, strict et à vie. L'exclusion du gluten de l'alimentation est donc le souci quotidien des malades qui doivent être vigilants dans le choix des denrées alimentaires courantes.

     
    L'absence de dépistage et de prise en charge nutritionnelle engendre des pathologies (ostéopénie, anémie, lymphome...) qui pourraient facilement être prévenues, ainsi que des consultations médicales d'autant plus coûteuses qu'elles sont inutiles si la maladie cœliaque n'a pas été diagnostiquée. Aujourd'hui, face au surcoût engendré par le régime sans gluten et aux difficultés de son suivi au quotidien, seulement 50 % des malades adultes suivent correctement leur régime, ce qui représente un risque accru de complications.

     
    L'absence de stratégie de santé adaptée engendre en outre de nouvelles peurs alimentaires infondées chez des personnes qui ne sont pas intolérantes, les conduisant à des interdits alimentaires en contradiction avec l'alimentation variée et équilibrée recommandée par le programme national nutrition santé (PNNS). Pourtant, le rapport rendu en novembre 2013 sur les mesures concernant la prévention nutritionnelle, qui s'inscrit dans la stratégie nationale de santé, ne traite à aucun moment de cet enjeu de santé publique.

     
    Il lui demande donc si la question de l'intolérance au gluten figurera dans les axes stratégiques de la politique de santé et, le cas échéant, quelles nouvelles mesures seront prises pour aider au dépistage et à la prise en charge nutritionnelle de la maladie cœliaque.

     

    Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée dans le JO Sénat du 07/05/2015 p. 1055

     

  • Pension d’invalidité et Allocation Adultes Handicapés (AAH) (23 05 2014)

    Pour être reconnu invalide et bénéficier à ce titre d'une pension d'invalidité, tout assuré doit voir sa capacité de travail ou de gain réduite des deux-tiers au moins. Dès lors, le montant de sa pension est établi sur la base des revenus perçus par le bénéficiaire avant la reconnaissance de son état d'invalidité d'une part et des conséquences d'une invalidité plus ou moins grave sur sa capacité à exercer une activité professionnelle d'autre part. En effet, le montant de la pension d'invalidité est calculé à partir du salaire moyen des dix meilleures années de carrière, auquel est appliqué un taux qui varie selon l'importance de l'invalidité : en cas d'invalidité de catégorie 1, correspondant à une invalidité qui laisse la possibilité d'exercer une activité, ce taux est de 30 % ; en cas d'invalidité de catégorie 2, et donc d'impossibilité d'exercer une activité professionnelle, ce taux est de 50 %.

     

    Enfin, si l'assuré a, pour accomplir les actes de la vie ordinaire, besoin d'une aide, il bénéficie, outre d'un taux de 50 %, d'une majoration pour tierce personne (MTP) d'un montant de 1103,08 euros par mois. Contrairement aux pensions d'invalidité, prestations contributives financées par la sécurité sociale, l'allocation aux personnes handicapées, financée par l'État, est destinée à assurer aux personnes handicapées un minimum de ressources. D'un montant maximal de 790, 18 euros, elle est soumise à la reconnaissance d'un certain taux de handicap mais aussi à un plafond de ressources qui s'établit aujourd'hui à 9 482,16 euros par an pour une personne seule.

     

    Pensions d'invalidité et AAH n'obéissent ainsi ni à la même logique ni au même objectif. Tandis que la première est contributive et destinée à pallier la baisse des revenus soumis à cotisations sociales, la seconde est une prestation de solidarité subsidiaire qui vise à garantir un revenu minimal à toute personne justifiant d'un fort handicap. Pour autant, les prestations invalidité et handicap ne sont pas exclusives l'une de l'autre et ce, dans un souci d'égalité de traitement entre titulaires d'une pension d'invalidité et bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés.

    En effet, les pensions d'invalidité d'un faible montant peuvent être complétées par l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI), prestation sous condition de ressources d'un montant maximum de 403,76 euros par mois pour une personne seule ainsi que par l'AAH différentielle. S'il est exact qu'il n'est pas possible de cumuler une prestation d'invalidité et une AAH à taux plein, les bénéficiaires de pensions d'invalidité peuvent lorsque, la prestation d'invalidité est d'un montant inférieur à celui de l'AAH et qu'ils remplissent les conditions propres à celle-ci, percevoir une partie de l'AAH pour compléter leur pension d'invalidité et leur ASI.

     

     

    Les bénéficiaires de prestations d'invalidité peuvent en outre, percevoir le complément de ressources (179,31 euros) ou la majoration pour la vie autonome (104,77 euros), deux prestations complémentaires à l'AAH.

     

    Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 15 mai 2014 sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)

    http://www.senat.fr/questions/base/2014/qSEQ140210480.html

    Question écrite n° 10480 de M. Jean Louis Masson (sénateur de la Moselle)

     

    M. Jean Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le cas d'une personne qui perçoit une petite pension d'invalidité et qui aurait droit également à l'allocation adultes handicapés (AAH). Cette personne se heurte cependant à un refus au motif que l'on ne peut pas cumuler les deux.

     

    Il lui demande si dans le cas d'une personne qui a un taux d'invalidité de près de 90 %, une telle restriction ne lui semble pas profondément injuste. Le cas échéant, il souhaiterait savoir si elle envisage d'assouplir la réglementation existante.

     

    Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée dans le JO Sénat du 15/05/2014 p. 1123

     

  • Apnée du sommeil : prise en charge du traitement (23 04 2013)

    La ministre des affaires sociales et de la santé rappelle que le syndrome d'apnée du sommeil concerne 2 à 5 % de la population - soit 1 à 3 millions de Français - et qu'en 2011, 450 000 assurés ont bénéficié d'un remboursement (tous régimes) pour le traitement par pression positive continue (PPC). Le montant remboursé a atteint 360 M€ en 2011, en augmentation de 8,6 % par rapport à 2010.

    Or dans 20 % des cas, le patient n'est pas observant et n'utilise pas le matériel de PPC mis à sa disposition. La non-observance du traitement est un facteur majeur d'échec dans cette pathologie et pose donc un problème pour la santé de ces patients. En outre, le matériel de PPC non utilisé est néanmoins remboursé, restant à la disposition du patient, ce qui représente une dépense non justifiée de près de 80 M€ par an.

    La mise en œuvre du télésuivi de l'observance des patients fait partie des nouvelles dispositions prévues par l'arrêté du 9 janvier 2013 pour la prise en charge de la PPC et répond au souci d'améliorer la prise en charge des patients traités par PPC, tout en évitant le financement injustifié d'un dispositif coûteux.

    La ministre des affaires sociales et de la santé tient à préciser que ces nouvelles dispositions, en vigueur depuis le 1er février 2013, ont fait l'objet, en amont de la publication de l'arrêté du 9 janvier 2013, d'une concertation large et approfondie avec l'ensemble des parties concernées, qu'il s'agisse des diverses associations de patients - en particulier la fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires, (FFAAIR) et le collectif interassociatif sur la santé (CISS) - des pneumologues, des prestataires et des fabricants de matériels respiratoires.

    Comme le prévoit la réglementation, ce projet avait fait l'objet d'une publication puis d'une phase contradictoire. L'ensemble des parties concernées a pu être entendue en amont de la publication du projet de décision ainsi que durant la phase contradictoire. Leurs observations, ainsi que l'ensemble des propositions formulées par les prestataires et fabricants durant la phase contradictoire, ont conduit à des modifications du projet initial.

    C'est ainsi qu'une attention particulière a été portée à la bonne information du patient lors de la collecte, au traitement et à l'échange de données dans le cadre de ce nouveau dispositif qui garantit le respect et la protection des données personnelles. Les nouvelles dispositions mises en œuvre par l'arrêté du 9 janvier 2013 actent ainsi le développement de la téléobservance dans un contexte de modernisation de la prise en charge et du suivi des patients.

    Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 18 avril 2013 sur le site du Sénat (cliquer ici pour accéder au site du Sénat)

    http://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ130104237.html

    Conditions de prise en charge du dispositif médical à pression continue pour le traitement de l’apnée du sommeil

    Question écrite n° 04237 de Mme Françoise Férat (sénateur UDI-UC de la Marne)

    Mme Françoise Férat attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé quant à la prise en charge des traitements par pression positive destinés aux malades d'apnées du sommeil. Suite aux conclusions d'une étude des services du ministère des affaires sociales et de la santé (JO n° 212 du 12 septembre 2012), de nombreuses associations de malades s'inquiètent de ne pas avoir été consultées. Ce texte instaurerait la nécessité d'une observance de trois heures par nuit, avec transmission mensuelle des paramètres à l'assurance maladie, le respect ou non de cette observance intervenant sur les modalités de prise en charge. 
    Elle lui demande de bien vouloir lui donner la position du Gouvernement dans ce dossier

     

    Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée dans le JO Sénat du 18/04/2013 – p. 1251

     

  • prélèvement, greffe, éthique (26 07 2009)

    Plusieurs principes découlent de ces conditions : l’anonymat (sauf dans le cas de prélèvement sur personne vivante pour un proche), la gratuité, le consentement (présumé pour les défunts, sauf s’ils ont exprimé un refus avant leur mort ; exprès pour les personnes vivantes), l’interdiction de publicité, l’obligation de répartir équitablement les greffons entre les malades, la sécurité sanitaire pour les donneurs et les receveurs.

     

    Il s'agit d'un enjeu de solidarité. En 2007, 13 081 malades étaient en attente de greffe et 360 personnes en attente de greffe d’organes sont décédées. Le souci d’une répartition équitable du don d’organes s’exprime à travers un jeu de pondération transparent entre quatre critères : l’ancienneté, l’espérance de vie, la recherche de l’efficacité et le degré d’urgence.

    En France, plusieurs principes guident la pratique du don d’organes, de tissus ou de cellules. Mais selon que le donneur soit mort ou vivant et selon le type de don effectué, la loi prévoit des dispositions juridiques particulières (I) et la pratique médicale se développe différemment pour les divers prélèvements (II). Dans le contexte de la révision des lois de bioéthique, de nouvelles questions se posent sur l’application de ces principes face aux nouvelles techniques (III).

     

    Sommaire :

    Section 1- Ce que sont la greffe et le don d’organes p.2

    Section 2- Cadre juridique 2

    A- Le prélèvement d’organes ou de tissus sur donneur décédé p. 3

    B- Le prélèvement d’organes sur donneur vivant  p.4

    C- Condition requise pour donner du tissu ou des cellules1 : le consentement p.5

    Section 3- Cadre médical  p.6

    A- Le prélèvement sur donneur décédé p.6

    B- Le prélèvement sur donneur vivant  p.7

    Section 4- Enjeux éthiques et politiques p.8

    A- Vis-à-vis des prélèvements sur les morts p.8

    B- Vis-à-vis des prélèvements sur les vifs p.9

    C- Condition requise pour donner du tissu ou des cellules2 : le consentement p.9

    Section 5- Questions à débattre à l’occasion des états généraux de la bioéthique p.9

    Le Prélèvement et la Greffe d’Organes, de Tissus et de Cellules

     

    Fiche (introduction) lue le 23 juin 2009 sur le site des Etats Généraux de Bio-Ethique (cliquer ici pour accéder au site des Etats Généraux de Bio-Ethique)

    http://www.etatsgenerauxdelabioethique.fr/le-prelevement-et-la-greffe/dons-prelevements-et-greffes-des-questions-qui-font-debat.html

    http://www.etatsgenerauxdelabioethique.fr/uploads/rubriques/fiche-prelevement-et-greffe1-pdf.pdf

     

    Introduction

    Le prélèvement et la greffe d'organes, de tissus* et de cellules* permettent de soigner des malades et blessés (comme les greffes de la peau pour les brûlés) et même de sauver des vies (grâce à la greffe de poumon, de foie ou de coeur). Ces prélèvements sont faits sur des personnes décédées (par exemple poumon, coeur, rein, tendons, veines) ou, exceptionnellement, sur des personnes vivantes (rein, lobe de foie…). Le receveur du greffon est soumis à un traitement antirejet continu.

     

    Mais ces prélèvements supposent une atteinte à l’intégrité du corps humain, qu’il s’agisse du corps

    d’une personne vivante ou de la dépouille mortuaire d’une personne décédée.

    La loi française autorise donc ces actes au bénéfice des receveurs sous deux conditions

    fondamentales et justificatives :

    - Il doit y avoir une finalité thérapeutique

    - Tous les éléments prélevés (organes, tissus, cellules) sont l’objet d’un don généreux.