Dans son édition du 29 août 2007, l’Internaute Magazine souligne que sur 12 mois, le pouvoir d’achat augmente de moins d’1% (0,8% de juin 2006 à juin 2007, contre 0,9% les douze mois précédents), selon les résultats d’une étude de l’association 60 millions de consommateurs (Institut National de la Consommation ou INC).
Avec la rentrée de septembre, la saison des hausses de prix recommence. Après celles des transports, voici venues celles des fournitures scolaires et des produits alimentaires. Cette augmentation du coût de la vie est-elle compensée par celle du pouvoir d’achat des Français ? Non, selon les principaux intéressés. Oui, mais à peine, si l’on croit les études de l’INC et de l’Insee. Les chiffres en détail.
Comment fait-on pour calculer le pouvoir d’achat moyen des Français ?
Le pouvoir d’achat, c’est la somme d’argent dont disposent les Français une fois déduites leurs dettes et en tenant compte de l’augmentation des prix d’une année sur l’autre.
Mais justement certains prix augmentent, alors que d’autres baissent au contraire. Le prix du pain focalise par exemple l’attention : son prix moyen est ainsi été augmenté de plus d’un tiers entre 2000 et 2006 et les boulangers viennent d’annoncer une nouvelle hausse d’environ 5%, qui pourrait porter le prix de la baguette à près de 1 euro. Et ce n’est pas la seule hausse, les plus importantes touchent principalement les produits alimentaires, les ressources énergétiques (notamment l’essence) et plus encore le logement. Les baisses, elles, concernent tous les produits high tech (téléphonie, internet, ordinateur, vidéo...) et le secteur de l’habillement.
Les baisses de prix de certains produits suffisent-elles à compenser les hausses des autres ?
L’Institut national de la consommation, l’INC, qui édite le mensuel « 60 millions de consommateurs », a publié hier une étude donnant des éléments pour répondre. Elle conclut à une quasi-stagnation du pouvoir d’achat entre juin 2006 et juin 2007. Selon elle, le revenu moyen des ménages serait passé de 3028 euros à 3093 euros, soit un gain de 65 euros. Oui, mais il faut retrancher à cette somme 41 euros, qui correspondent à l’augmentation des prix. Du coup, le gain d’un ménage ne serait en moyenne plus que de 24 euros par mois.
L’INSEE, qui ne retient pas le même mode de calcul que l’INC (en n’intégrant pas en particulier le coût de l’immobilier) estime la hausse du pouvoir d’achat à environ 3,2% cette année. Ce chiffre resterait globalement inférieur à ceux des années précédentes. Le gouvernement, soucieux de paraître actif face à ce problème, commence à multiplier les annonces. Après les crédits d’impôts sur les emprunts immobiliers accordés dans le cadre du paquet fiscal, Nicolas Sarkozy pourrait proposer de nouvelles mesures pour le pouvoir d’achat à l’Université d’été du Medef.
note de la rédaction du blog : chacun de nous doit aussi s’attendre à des efforts en 2008, avec les nouvelles franchises médicales s’ajoutant à des déremboursements de soins ou de médicaments et les fluctuations à la hausse de matières premières (métaux notamment) et de l’énergie.