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hépatites B & C en France (04 juillet 2008)

En France, les hépatites B et C font entre 4 000 et 5 000 morts par an

 

Article de M. Paul Benkimoun, lu le 3 juillet 2008, sur le site du Monde (cliquer ici pour accéder à l’article original)

 

http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/07/02/en-france-les-hepatites-b-et-c-font-entre-4-000-et-5-000-morts-par-an_1065249_3244.html#xtor=EPR-32280123&ens_id=1065251

 

 

 

Entre 4 000 et 5 000 décès par an, en France, ont un lien avec le virus de l'hépatite B (VHB) ou celui de l'hépatite C (VHC), indique une équipe de chercheurs dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) paru mardi 1er juillet. Des décès favorisés par la consommation d'alcool et la co-infection par le virus du sida (VIH).

 

En France, entre 168 000 et 296 000 personnes souffrent d'une infection chronique par le VHC, selon une enquête menée en 2003-2004 par l'Institut de veille sanitaire (InVS), et 300 000 portent chroniquement l'antigène de l'hépatite B.

 

Le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès de l'Inserm travaille régulièrement à partir de l'analyse d'un échantillon des certificats de décès. Cette méthode a été employée dans l'étude du BEH afin d'estimer pour la première fois la mortalité nationale liée à l'infection par les virus B et C des hépatites au cours de l'année 2001. L'enquête a associé des épidémiologistes et des hépatologues de plusieurs centres hospitaliers universitaires et l'InVS.

 

 

Les chercheurs ont défini comme décès "associés" au VHB ou au VHC toutes les morts de patients porteurs de ces virus. Ils ont classé comme décès "imputables" au VHB ou au VHC ceux dans lesquels l'un de ces virus "a joué un rôle majeur dans le décès ou l'explique à lui seul". Ils ont ainsi dénombré 3 618 décès associés au VHC et 1507 associés au VHB. Le nombre de décès imputables au VHC était de 2 646; ceux imputables au VHB étaient au nombre de 1 327.

 

Dans les deux groupes de personnes décédées infectées par le VHB ou le VHC, le taux de porteurs d'une cirrhose était au moins égal à 93 % et un tiers présentait un cancer du foie. Une personne sur dix était co-infectée par le VIH. La même année, 585 décès étaient dus au sida. Ce nombre n'a cessé de décroître depuis.

 

Les auteurs estiment que cette étude "révèle la gravité des hépatites virales B et C" et "souligne la nécessité de poursuivre l'effort engagé depuis plus de dix ans en France dans la prévention et le dépistage du portage chronique de ces virus". Une meilleure prise en charge de ces infections et l'amélioration de l'accès aux traitements enrayeraient les évolutions les plus graves.

 

LA QUESTION DE LA VACCINATION

 

De plus, la question reste posée en France de la prévention de l'hépatite B. En 2003, une conférence de consensus organisée conjointement par l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé et l'Inserm a recommandé "la vaccination universelle de tous les nourrissons", "un programme temporaire de rattrapage de la vaccination à destination des enfants et des adolescents" et "le renforcement de la vaccination des personnes exposées" à un risque élevé de contamination par le VHB.

 

Cependant, une partie de la population met en cause la sécurité de cette vaccination, accusée de favoriser le déclenchement de maladies neurodégénératives.

 

En France, en 2001-2002, le taux de couverture vaccinale contre l'hépatite B était plus bas que chez nos voisins. Elle atteignait 32 % chez les élèves de CM2 et 67 % chez les collégiens de 3e.
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