Que valent les mini-ordinateurs portables ?
Le mini-ordinateur portable s'affiche comme le produit vedette de cette rentrée. Mardi 9 septembre, Emtec, une entreprise jusqu'à présent connue pour ses clés USB, a annoncé la commercialisation du Gdium, une machine d'un peu plus de 1,1 kg mesurant seulement 25 centimètres de large. Cinq jours plus tôt, le géant de l'informatique Dell officialisait le lancement de l'Inspiron Mini 9, d'un poids de 1,035 kg et équipé d'un écran de 8,9 pouces (22,6 cm). En octobre, c'est Lenovo qui proposera sa version. Un peu plus tôt dans l'année, le leader mondial Hewlett-Packard avait dévoilé son Mini-Note, suivi par le taïwanais Acer, qui a présenté l'Aspire One en juin.
Aiguillonnés par le succès de l'EeePC d'Asus, sorti à la fin 2007, les constructeurs se lancent sur le nouveau marché de ces ordinateurs qui se situent à mi-chemin entre un téléphone multifonction (BlackBerry, iPhone) et un PC classique. A travers le monde, plus de 2 millions d'EeePC ont déjà été vendus, et au total 10 millions d'unités devraient s'écouler en 2008, dont 400 000 en France, selon les dernières prévisions établies par le cabinet GFK.
Ces petites machines, appelées aussi "netbooks", ont tout pour séduire. Grâce à une clé 3G ou à une puce installée dans l'ordinateur, elles peuvent se connecter aux réseaux GSM, ce qui permet de surfer sur Internet depuis presque n'importe où. Pouvant être glissées dans un sac à main, un petit cartable ou une sacoche, ces ordinateurs poids plume présentent un design soigné qui n'a rien à envier aux modèles de plus grande taille. De plus, les premiers netbooks se vendent moins de 300 euros.
Théoriquement, ces mini-ordinateurs remplissent les mêmes fonctions qu'une machine classique. Dans la pratique, l'usage est plus limité. Pour obtenir une machine à taille et coût réduits, les constructeurs doivent rogner un peu partout. Ainsi, si les netbooks disposent de toutes les connexions nécessaires (port USB, lecteur de carte mémoire, port Wi-Fi...) le lecteur de CD est généralement absent.
Le système d'exploitation qui gère la machine est différent de celui que l'on trouve sur les ordinateurs classiques. Certains netbooks fonctionnent sous Linux, système d'exploitation libre. Avantage : il est pratiquement gratuit. Cependant, son ergonomie peut dérouter. "Linux est parfait pour ceux qui veulent simplement surfer sur Internet, accéder aux messageries instantanées, lire leurs mails et voir leurs photos", estime Daniel Trachino, directeur de la division grand public chez Acer France.
Microsoft, qui souhaite profiter du nouveau marché des mini-ordinateurs, a prolongé la vie de Windows XP, qui devait disparaître au profit de Windows Vista, son nouveau système d'exploitation. L'utilisateur peut alors évoluer dans un univers familier. Windows XP permet aussi de faire fonctionner les applications les plus répandues à travers le monde. Seul Apple n'a pas, pour le moment, décidé de se lancer dans le marché des netbooks.