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ARS et dépendance

Prise en charge de la dépendance : l'impact des Agences régionales de santé (ARS)

 

Article de Mme Mathilde Fenestraz, lu le 7 octobre 2008 sur le site SENIORSCOPIE (cliquer ici pour accéder au texte original)

 

http://seniorscopie.com/articles/prise-en-charge-de-la-dependance-l-impact-des-agences-regionales-de-sante.html

 

La mise en place des Agences régionales de santé a pour objectif de rationaliser la distribution des soins. Les dépenses françaises de santé sont élevées pour des résultats mitigés. Dans le domaine senior, le regroupement des intervenants sous l'égide des ARS permettra d'offrir à la fois une palette complète de soins et le service d'un interlocuteur unique. Reste toutefois à financer les ARS, alors même que le plan Alzheimer reste lacunaire sur ce point.

 

En matière de santé, et parmi ses voisins européens, la France est en retard. Si les dépenses de santé sont très élevées, les résultats ne sont pas à la hauteur. Ainsi, selon le rapport Ritter, la mortalité évitable se monte à 100 000 personnes par an. Face à ce paradoxe, la création des Agences régionales de santé (ARS) permettrait la simplification des démarches et une meilleure utilisation du financement public.

 

 

 

 

Mardi 23 septembre, le groupe 5ème risque, regroupant des jeunes professionnels réfléchissant à la problématique de la dépendance, a organisé une conférence-débat. Le Dr Préel, député de Vendée, et M Champvert, président de l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (ADEHPA), ont été conviés à l'Institut supérieur de management public et politique. Bien que le texte n'ait pas encore été présenté aux députés, les craintes des professionnels s'élèvent déjà.

 

Pour les seniors, la mise en place des ARS permettra la simplification des démarches. L'interlocuteur sera unique. La mise en place des ARS sonne le glas des agences et institutions telles que les Agences régionales hospitalière (ARH), les Unions régionales des caisses d'assurance maladie (Urcam) ou le Groupement régional de santé publique (GRSP). Le but de ces ARS est de permettre l'orientation du patient par un interlocuteur unique. Comme le précise le Dr Préel, "la superposition des agences de santé et le chevauchement des missions rend compliqué l'accès à des soins adaptés à chacun."

 

Mortalité : réduire les inégalités sociales et géographiques

 

L'échelle régionale apparaît comme la plus apte à répondre aux inégalités sociales et géographiques de l'accès aux soins. A titre illustratif, dans le Nord-Pas de-Calais, le taux de décès avant 65 ans est de moitié supérieur à celui des régions Midi-Pyrénées ou Rhône-Alpes. L'espérance de vie des hommes y est donc de cinq ans inférieure à celle constatée en Ile-de-France. L'échelle régionale permet une réelle proximité pour la prise en compte des situations particulières de chacun et, offre, dans le même temps, l'existence d'une palette de services complets.

Sur le plan financier, les ARS ne changeront pas grand chose pour les utilisateurs de base. Cependant, elles permettront d'utiliser au mieux les enveloppes allouées au secteur de la santé. Rappelons que le niveau de nos dépenses de santé est très élevé (environ 11% du PIB). La France est, après les Etats-Unis et la Suisse, le troisième pays au monde dépensant le plus pour sa santé, alors même que l'état de santé de notre pays n'est pas le meilleur.


Les craintes des spécialistes de la santé sont grandes. Pascal Champvert rappelle encore que si le plan Alzheimer est une très bonne chose, il n'existe encore aucun fonds pour le financer. Il ne faudrait pas que les ARS subissent le même sort.

 

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