Le filon des services à la personne se tarit
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La situation est plus complexe dans les associations de services aux personnes fragilisées (âgées, dépendantes), financées notamment par les conseils généraux via l'allocation personnalisée pour l'autonomie (APA). Les budgets des départements, qui vont devoir financer le Revenu de solidarité active (RSA), "peinent à suivre la croissance du nombre de bénéficiaires de l'APA - en hausse de 3,5 % entre 2008 et 2009 - et l'évolution salariale liée à la professionnalisation", souligne Bruno Arbouet, le directeur de l'ANSP.
Ces aides ne couvrant pas le prix de revient du service, "le différentiel génère un déficit pour l'association, qui, au fil du temps, devient intenable", souligne Florence Jury, directrice de l'association Adar-Lille. "Beaucoup d'associations licencient ou ferment leurs portes", témoigne Yves Jalmain, responsable du collectif CGT des services à la personne. Au bénéfice des entreprises privées, qui se sont multipliées. "Elles tirent les prix vers le bas car elles n'ont pas de convention collective à respecter ni les contraintes qui vont avec, contrairement aux associations, critique-t-on à l'Association du service à domicile (ADMR). C'est une concurrence déloyale."
Consciente de ce problème, l'Agence nationale des services à la personne (ANSP) a promis une aide de 40 millions à 45 millions d'euros sur trois ans pour la professionnalisation du secteur, à condition, notamment, que les entreprises privées concluent une convention collective. François-Xavier Carpentier, président de Coviva, un réseau en pleine expansion du secteur privé, spécialisé dans les services aux personnes âgées, se félicite "de prendre ce secteur". "Les associations, qui étaient en situation de monopole, sont en déclin parce qu'elles sont chères et peu réactives", estime-t-il.
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