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Grand-parentalité active (1/1) (16 01 2011)

Fiche en 2 parties (publiées les 16 et 17 janvier 2011)

Extraits (synthèse, enjeux, propositions, conclusion) du Rapport de Mme Vanessa Wisnia-Weill du Département Questions sociales publié le 19 novembre 2010 sur le site du Centre d’Analyse Stratégique (cliquer ici pour accéder au site du CAS ou au texte complet du rapport)

 

http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1272

http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NA199-Qsociales-Grandparentalite.pdf

Synthèse / Enjeux 

Plan / Propositions / Conclusion

SYNTHESE

La “grand-parentalité active”, un triple enjeu de solidarité, de conciliation travail / hors travail et d’emploi des seniors

L’allongement de l’espérance de vie confère aux seniors une place croissante dans la solidarité intergénérationnelle, ce qui ne va pas sans modifier les rôles respectifs de la famille, des acteurs publics et du secteur privé. En matière de solidarité ascendante, les politiques publiques s’articulent aux aides familiales (soutien des aidants d’aînés dépendants).

 

Mais les réflexions sont plus modestes sur les solidarités familiales descendantes, alors que la garde grand-parentale (grands-parents gardant leurs petits-enfants) est l’aide intergénérationnelle la plus régulière.  En France métropolitaine, elle représente un volume horaire hebdomadaire de l’ordre de 23 millions d’heures, équivalent à celui des assistantes maternelles.

 

La garde grand-parentale joue un rôle important dans la conciliation vie familiale/vie professionnelle des enfants adultes de ces seniors, complémentaire des modes de garde collectifs. Elle concerne un grand nombre de seniors actifs (environ 30 % des 55-59 ans sont grands-parents et en emploi).

 

Or, avec l’allongement potentiel des carrières, se posera avec plus d’acuité le problème de la conciliation travail/hors travail pour les seniors, mobilisés par l’aide à leurs parents et à leurs petits-enfants. La “grand-parentalité active” (grands-parents seniors actifs gardant leurs petits-enfants) pourrait sembler marginale au regard des enjeux d’emploi des seniors. Mais elle s’intègre bien aux dispositifs d’aménagements horaires développés récemment par les entreprises pour favoriser et allonger l’emploi des seniors.

 

L’État pourrait soutenir le rôle de l’employeur en matière d’aménagements horaires tout au long de la vie pour favoriser les solidarités intergénérationnelles au coeur de notre système de retraite.

 

LES ENJEUX

Les solidarités intergénérationnelles se transforment avec l’allongement de l’espérance de vie qui fait coexister non plus trois mais quatre générations au sein des familles. L’appui que les grands-parents apportent à leurs enfants en gardant leurs petits-enfants constitue l’aide intergénérationnelle la plus fréquente.

 

Cette note se concentrera sur l’une de ses dimensions, que nous proposons d’appeler “grand-parentalité active”, c’est-à-dire l’aide qu’apportent des seniors encore en emploi sous forme de garde de leurs petits-enfants.

 

L’aide grand-parentale est un fait social marquant, mais qui n’est pas encore devenu un objet de politique publique, au contraire de l’aide aux ascendants dépendants.

 

Sa dimension “active” est particulièrement intéressante, dans un contexte de transformation et d’allongement potentiel des fins de carrière, tout particulièrement pour la tranche d’âge des 55-59 ans (voire 62 ans avec le recul de l’âge de la retraite) dont les taux d’emploi sont encore faibles en France. Si la grand-parentalité active doit se maintenir, conformément aux aspirations exprimées, et par analogie avec ce qui se passe dans d’autres pays européens qui connaissent de forts taux d’emploi des 55-59 ans et des pratiques grand-parentales soutenues, l’enjeu de conciliation vie familiale/vie professionnelle pour les seniors se renforcera. Faut-il dès lors que l’État soutienne la grand-parentalité active au regard du service rendu à la collectivité en matière de garde d’enfants ? Est-ce faisable sans nuire à l’égalité homme/femme ?

 

En outre, la conciliation travail/hors travail implique en premier lieu l’employeur, comme en témoignent les accords seniors récents qui comportent des clauses d’aménagements horaires, et pour certains des pistes novatrices sur la grand-parentalité. L’État peut-il et doit-il jouer également un rôle ?

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