http://www.inpes.fr/30000/actus2013/035-sns.asp
cliquer ici pour accéder au détail de la feuille de route :
http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/SNS-version-longue.pdf
Note de synthèse (1er volet) :
Le rapport du comité Cordier, comportant dix-neuf recommandations, a été remis officiellement lundi 23 septembre à la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine et à la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso. A cette occasion, les ministres ont présenté la feuille de route de la stratégie nationale de santé (SNS). Cette réforme structurelle du système de santé définit le cadre de l’action publique sur plusieurs années. Elle est nécessaire afin de mieux répondre aux défis du XXIe siècle (vieillissement de la population, maladies chroniques, diversification des risques sanitaires), de préserver la qualité et la sécurité dans les soins, de combattre les inégalités de santé et d’accès au système de soins.
Lors de la conférence de presse organisée au ministère chargé de la santé ce 23 septembre, Geneviève Fioraso a réaffirmé que la recherche, la formation, l’innovation, la médecine et les soins sont indissociables et qu’ils doivent être pensés ensemble pour le bénéfice des patients. Puis Marisol Touraine a rappelé que « s’il reste excellent, notre système de santé a vieilli. Conçu pour répondre aux enjeux de la fin des années 1950, il doit désormais relever les défis du XXIe siècle. » S’appuyant sur le rapport d’Alain Cordier, remis ce jour, la ministre a fixé trois axes prioritaires afin d’adapter le système de santé français aux besoins des patients.
Axe 1 - Miser sur la prévention : agir tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé
· De grandes priorités de santé publique seront définies, ainsi que des indicateurs de suivi. Le Haut conseil de la santé publique tiendra un « tableau de bord » de l’état de santé de la population. La loi de santé publique de 2014 fixera ces priorités. Elle affichera des objectifs chiffrés d’amélioration de la santé des Français qui seront déclinés localement pour s’adapter à la spécificité des territoires. Ces priorités comprendront :
o les jeunes de 0 à 25 ans (mortalité infantile, nutrition, comportements addictifs, etc.)
o la lutte contre les addictions et les maladies chroniques qui leur sont liées (le tabac tue 73 000 personnes par an, et l’alcool près de 50 000)
o le cancer pour lequel un nouveau plan est annoncé en 2014
o la santé mentale
o les personnes âgées
· Le médecin traitant sera le pivot de la politique de prévention. Il sera rémunéré pour ses actions de prévention, de coordination des parcours de soins ou de santé publique. Au-delà du paiement à l’acte, les rémunérations sur objectifs de santé publique que l’assurance maladie a commencé à mettre en place seront généralisées.
· La politique de prévention se fera dès le plus jeune âge et tout au long de la vie parce « qu’il faut agir le plus tôt possible pour que les comportements d’aujourd’hui ne deviennent pas les maladies de demain ». La ministre entend généraliser le « réflexe prévention » en dix ans : « Mieux détecter les enfants rencontrant des problèmes de vue qui pénalisent les parcours scolaires. Mieux vacciner. Mieux dépister les cancers du sein dans les milieux défavorisés. Pour cela, nous devons d’abord progresser dans le domaine de l’éducation à la santé : c’est l’un des objectifs inscrits dans la nouvelle loi sur l’école. nous développerons les programmes de formation des jeunes. » Cette démarche de prévention doit aussi selon la ministre se poursuivre tout au long de la vie : « 35 000 décès avant 65 ans sont évitables chaque année dans notre pays. C’est en étant attentifs à nos modes de vie, de consommation, de travail ou de loisir, que nous obtiendrons des résultats tangibles : nous ne partons pas d’une feuille blanche. Sur le terrain, les initiatives sont déjà nombreuses. Elles sont souvent portées par les collectivités locales, par le monde associatif, par le réseau des mutuelles et relayées par tous les professionnels des secteurs social et sanitaire ainsi que les ARS. Il nous faut leur donner de la cohérence, de la lisibilité et de la stabilité. »
· L’évaluation et la gestion des risques sanitaires seront améliorées. Les crises récentes ont montré la nécessité de réformer le dispositif de veille et de sécurité sanitaires. L’enjeu est d’avoir un système plus fiable, plus sûr et de haute qualité qui passe par l’Europe et son programme 2014-2020. Au niveau national, une réorganisation des dispositifs de vigilance et du système d’agences sera engagée en 2014, à partir des recommandations des rapports de J-Y. Grall sur la réorganisation des vigilances sanitaires et des Pr. Bégaud et Costagliola sur la surveillance et la promotion du bon usage du médicament en France.
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