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Consommation des ménages 2013 (2/2) (13 06 2014)

Suite de la Note d’analyse publiée le 11 juin 2014 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1502.html

La consommation des ménages se stabilise en 2013

Nathalie Morer, division Synthèses des biens et services, Insee

Résumé

En 2013, la dépense de consommation des ménages se stabilise en volume (+ 0,2 %), après une baisse historique en 2012 (- 0,5 %). La consommation en biens et services de téléphonie est toujours en plein essor. Les achats en automobiles continuent de reculer, mais plus modérément qu’en 2012. Les dépenses liées au logement ralentissent, celles en produits alimentaires se maintiennent.

Dans un contexte de ralentissement des prix, le pouvoir d’achat des ménages se stabilise en 2013 après un net recul en 2012. La consommation des ménages augmente à un rythme proche, en valeur, de celui de leur revenu disponible, si bien que leur taux d’épargne est quasi stable.

Sommaire

·         En 2013, la dépense de consommation des ménages progresse de 0,2 % en volume

·         Repli des dépenses en automobiles

·         Progression modérée des dépenses liées au logement

·         La téléphonie se développe toujours de façon soutenue

·         Repli des dépenses de culture et loisirs malgré le rebond des disques

·         Accélération de la consommation en assurances

·         La consommation alimentaire se maintient

·         Encadré : Causes des écarts entre le déflateur de la dépense de consommation et l’indice des prix à la consommation

…/…

Repli des dépenses de culture et loisirs malgré le rebond des disques

 

Comme en 2012, les dépenses pour la culture et les loisirs se replient en 2013 (-1,2 % en volume après -2,1 %). Après une décennie de recul, les ventes physiques de disques rebondissent (+3,4 %), à cause des artistes francophones. Mais celles de DVD baissent encore (- 13,6 %).

Après avoir atteint un record en 2011, la fréquentation des salles de cinéma continue de reculer (193 millions d’entrées après 203 millions en 2012, soit un reflux de 5,2 %). Elle redescend ainsi sous la barre de 200 millions d’entrées, ce qui n’était pas arrivé depuis 2008. Face aux nouveaux modes d’information, la désaffection des ménages envers la presse et les livres se poursuit : la dépense associée, y compris papeterie, se replie de 3,6 % en volume, après - 4,0 % en 2012. Passé l’effet novateur lié à l’ouverture des jeux à la concurrence en mai 2010, l’attractivité des jeux en ligne, et notamment celle des jeux de cercle, s’amenuise. La consommation en jeux de hasard diminue de 1,7 % après - 0,9 % en 2012.

Les dépenses de consommation dans les hôtels, cafés et restaurants se contractent de 1,4 % en volume (après - 1,8 %). La baisse affecte toutes les composantes de l’hébergement, à l’exception des terrains de camping.

Accélération de la consommation en assurances

La consommation des ménages en assurances accélère en 2013 (+ 1,8 % en volume après + 0,3 % en 2012), du fait de l’assurance-vie (+3,0 % après -1,3 %) et des dépenses liées à l’assurance santé (+1,4 % après +0,1 %), tandis que l’assurance automobile ralentit pour la 2e année consécutive (+3,0 % après +4,0 %). Son prix recule en 2013 après 10 années de vive hausse (-1,2 % après +4,8 % par an en moyenne de 2003 à 2012). Seule l’assurance logement se contracte (-2,7 % en volume après +3,6 % en 2012) ; son prix reste très dynamique (+5,5 % après +6,7 %).

Les dépenses de santé des ménages continuent de croître (+ 2,7 % en volume après + 2,4 % en 2012) ; les soins pris en charge par la collectivité (médicaments, médecine de ville et hôpitaux) accélèrent également (+ 3,2 % après + 2,8 %).

La consommation effective des ménages en services d’éducation, financée pour l’essentiel par les administrations publiques, progresse en volume (+ 0,5 %).

La consommation alimentaire se maintient

La consommation de produits alimentaires (hors boissons alcoolisées et tabac) se maintient en volume (+ 0,8 % après + 0,6 %), dans un contexte de ralentissement des prix (+ 1,2 % après + 3,1 %). Elle est soutenue par la consommation de légumes qui rebondit en 2013 (+ 4,0 % en volume après - 1,9 %) alors que les prix décélèrent nettement (+ 2,3 % après + 6,7 %). Au contraire, la consommation de fruits se contracte de 0,8 % en volume après + 3,3 % en 2012 : elle pâtit de l’accélération des prix (+ 6,0 % après + 4,4 %) et de la pénurie de l’offre de certains fruits. Comme en 2012, les achats de poissons et fruits de mer se replient (- 1,5 % en volume après - 1,8 %) alors que leur prix ralentit légèrement (+ 1,7 % après + 2,1 %). Stable depuis 2011, la consommation de viande se contracte (- 1,4 % en volume) tandis que son prix évolue à un rythme proche de celui de 2012 (+ 2,7 % après + 2,9 %).

La consommation de tabac décroît de 5,8 % en volume, en lien avec le vif accroissement de la concurrence exercée par les cigarettes électroniques et avec la hausse des prix, soutenue depuis 2010 et encore plus vive en 2013 (+ 6,8 % après + 6,2 % en 2012).

Déjà en baisse en 2012 (- 2,3 %), les dépenses d’habillement et de chaussures se contractent de nouveau en 2013, mais moins fortement (- 0,9 %). Les prix ralentissent (+ 1,0 % après + 2,2 %).

Encadré

Causes des écarts entre le déflateur de la dépense de consommation et l’indice des prix à la consommation

Le calcul du déflateur de la dépense de consommation s’appuie, pour la majorité des produits, sur les évolutions de prix collectés pour les besoins de l’indice des prix à la consommation (IPC). Cependant, le champ des produits suivis en comptabilité nationale est plus large que celui de l’IPC. Notamment, les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim), les loyers imputés et l’assurance-vie sont intégrés dans le champ de la consommation de la comptabilité nationale. Par ailleurs, les définitions de la dépense de consommation retenues respectivement pour l’IPC et dans le cadre de la comptabilité nationale diffèrent : pour l’assurance-dommage, par exemple, on considère dans le calcul de l’IPC que la dépense de consommation est égale aux primes brutes d’assurance-dommage, alors que la comptabilité nationale considère les primes nettes des indemnités ; ou encore, la comptabilité nationale considère que le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile minore les dépenses de consommation des ménages, ce qui n’est pas le cas pour l’IPC. Enfin, le déflateur de la dépense de consommation donne un poids différent de celui de l’IPC aux divers postes de la consommation. Il se fonde sur leur poids courant dans la dépense de consommation alors que l’IPC s’appuie sur leur poids passé. Au total, entre 2004 et 2013, l’écart entre les deux indices de prix varie entre - 1,6 point et + 0,6 point selon les années.

En 2013, les prix de la dépense de consommation progressent de 0,6 %, une hausse légèrement inférieure à celle de l’IPC qui s’établit, en moyenne annuelle, à + 0,9 %. La baisse des prix des Sifim (- 11,7 %) contribue à abaisser le déflateur de 0,1 point. De même, la prise en compte du crédit d’impôt le minore de 0,2 point. Les loyers imputés jouent dans le sens contraire (+ 0,1 point). Hors loyers imputés, Sifim et crédit d’impôt, le déflateur de la dépense de consommation des ménages est inférieur de 0,04 point à l’évolution moyenne de l’IPC. Ce léger écart s’explique par la prise en compte de produits non suivis par l’IPC (comme l’autoconsommation ou les jeux de hasard), par des effets de pondération et par le traitement différent de certains produits comme l’assurance-dommage.

 

 

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