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Espérance de vie en bonne santé (25 12 2020)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 9 décembre 2020 sur le site Vie-publique (cliquer ici pour accéder au site Vie-publique)

 

https://www.vie-publique.fr/en-bref/277603-esperance-de-vie-sans-incapacite-moins-decart-hommes-femmes#xtor=EPR-696.html

Espérance de vie en bonne santé : l'écart s'amenuise entre femmes et hommes

L'évolution de l'espérance de vie en bonne santé continue de progresser globalement en France en 2019 même si les écarts entre femmes et hommes se réduisent. Toutefois, l'augmentation du nombre de seniors pose aussi la question de la perte d'autonomie et de l'hébergement des seniors, 108 000 seniors en plus étant attendus en Ehpad en 2030.

 

L'écart entre les deux sexes reste important concernant l'espérance de vie sans incapacité sévère : 73,7 ans pour les hommes contre 77,9 ans pour les femmes.

En 2019, l'espérance de vie sans incapacité à 65 ans s'établit à 11,5 ans pour une femme et à 10,4 ans pour un homme selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

L'espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté plus vite, de 2008 à 2019, que l'espérance de vie révèle l'étude de la Drees sur l'espérance de vie sans incapacité publiée en décembre 2020.

La Drees observe plus particulièrement l'espérance de vie sans incapacité, calculée à la naissance et à 65 ans, en distinguant les incapacités sévères qui affectent plus lourdement la qualité de vie.

Une progression plus marquée pour les hommes

Si l'écart habituel de longévité entre hommes et femmes se vérifie lorsqu'il s'agit d'espérance de vie sans incapacité calculée à la naissance (63,7 ans pour les hommes contre 64,6 ans pour les femmes), il s'est fortement réduit de 2008 à 2019, les hommes ayant gagné un an d'espérance de vie sans incapacité contre deux mois pour les femmes.

Cet écart entre les deux sexes reste cependant important concernant l'espérance de vie sans incapacité sévère : 73,7 ans pour les hommes contre 77,9 ans pour les femmes.

Par ailleurs, la part d'années vécues avec incapacité avant 65 ans a augmenté depuis 2008, en particulier pour les femmes. Cette situation peut s'expliquer :

  • soit par une espérance de vie plus élevée pour les personnes ayant des incapacités depuis l'enfance ;
  • soit par l'apparition plus fréquente d'incapacité pour les personnes en âge de travailler.

Toutefois, après 65 ans, comme le montre l'augmentation de l'espérance de vie sans incapacité à cet âge, les femmes et les hommes déclarent moins d'incapacités depuis 2008.

 

108 000 seniors de plus attendus en Ehpad d'ici à 2030

Une autre étude de la Drees sur la perte d'autonomie publiée également en décembre 2020 s'intéresse aux impacts de l'augmentation de l'espérance de vie à plus long terme avec trois millions de seniors de plus de 60 ans en 2030 par rapport à 2019.

De fait, à l'horizon 2030, il y aurait en France 21 millions de seniors de 60 ans ou plus. Ainsi, en cas du maintien des pratiques actuelles d'entrée en institution, cela impliquerait d'accueillir dans les Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) 108 000 personnes supplémentaires en 2030.

Toutefois, les politiques actuelles de maintien à domicile des personnes âgées pourraient pousser une partie des seniors vers des habitats intermédiaires, comme les résidences autonomie qui accueillent à ce jour 100 000 personnes. Les Ehpad se concentreraient alors sur l'accueil des seniors les plus dépendants.

Enfin, dans l'hypothèse où l’espérance de vie sans perte d’autonomie continue d'augmenter d’autant d’années que l’espérance de vie globale, le maintien du rythme d’ouverture de nouvelles places en Ehpad pourrait suffire à assurer les entrées des seniors dans ces institutions sur la période 2020-2050.

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