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Santé mentale : un enfant sur six (10 07 2023)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 29 juin 2023 sur le site Vie-publique (cliquer ici pour accéder au site Vie-publique)

https://www.vie-publique.fr/en-bref/290055-sante-mentale-des-besoins-de-soins-pour-pres-dun-enfant-sur-six.html

Santé mentale : des besoins de soins pour près d'un enfant sur six

Publié le 29 juin 2023

Deux études publiées le 20 juin 2023 s’intéressent aux troubles mentaux des enfants. Pour Santé publique France, 13% des 6-11 ans seraient atteints d’un trouble probable de santé mentale. Pour les services statistiques du ministère de la santé (Drees), près d’un mineur sur six présente des difficultés psychosociales entre 3 ans et 17 ans.

Les premiers résultats de l'étude nationale sur le bien-être des enfants (Enabee), relayée par Santé publique France s’intéresse aux enfants âgés de 6 ans à 11 ans. La partie consacrée aux enfants de maternelle sera publiée plus tard en 2023.

L'étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) est, pour sa part, axée sur la détresse psychologique, aggravée par la crise sanitaire, dont souffre une minorité grandissante d’enfants et d’adolescents. L’étude est basée sur les réponses de 20 127 parents au questionnaire transmis dans le cadre de l’enquête épidémiologique et conditions de vie liées au Covid-19 (Epicov).

Le facteur familial et le niveau de vie jouent un rôle important

Au cours des 15 mois après le premier confinement, 12% des garçons et 13% des filles âgés de 3 ans à 17 ans ont recouru à un professionnel de santé pour un motif psychologique. La proportion des filles de 15 ans à 17 ans qui ont consulté est en hausse.

Selon la Drees, le principal facteur associé aux difficultés psychosociales de l’enfant concerne la santé mentale du parent répondant. Les parents présentant des syndromes anxio-dépressifs et ceux qui manquent de soutien social estiment plus souvent que leur enfant présente des difficultés. Les parents moins éduqués, immigrés ou descendants d’immigrés d’origine extra-européenne ont moins tendance à percevoir des difficultés pour leur enfant.

Par ailleurs, le niveau de vie joue un rôle particulièrement important. La part d’enfants qui présentent des difficultés émotionnelles, comportementales, relationnelles et attentionnelles importantes est plus élevée au sein des ménages les moins économiquement aisés (13% pour les 20% des ménages les moins économiquement aisés, contre 7% chez les 20% les plus aisés).

Enfin, un temps élevé d'exposition aux écrans et un faible temps pour la lecture et les activités physiques apparaissent comme des déterminants aux difficultés psychosociales des enfants.

Des différences selon le sexe et l’âge des enfants

Des différences existent entre les filles et les garçons. Selon l'étude de la Drees :

  • parmi les douze millions des 3-17 ans, 10% des garçons et 7% des filles présentent des difficultés psychosociales ;
  • les filles sont plus concernées par les problématiques émotionnelles : entre 15 ans et 17 ans, 13% des filles présentent un score de difficultés émotionnelles élevé, contre 7% des garçons. À l'inverse, des prévalences de troubles du comportement, de troubles de l’attention en lien avec une certaine hyper activité sont constatées chez les garçons ;
  • les garçons de 3 ans à 14 ans sont plus nombreux que les filles à présenter un score "anormalement" haut de difficultés psychosociales.

L’étude de Santé publique France étudie le niveau de bien-être et de qualité de vie. Il en ressort que les garçons déclarent un bien-être physique, émotionnel, avec les amis, et une estime de soi plus élevés que les filles. Toutefois, les filles déclarent un meilleur bien-être avec leur famille et à l’école.

 

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