Vaccination contre le virus H1N1
Question d'actualité au gouvernement n° 0410G de M. Jean-Claude Etienne (sénateur UMP de la Marne)
Nos concitoyens se posent beaucoup de questions à propos de la grippe A/H1N1. Faut-il ou non se faire vacciner ? À mon avis, il n'y a pas à hésiter. Quoi qu'il en soit, les cas de grippe amenant à consulter un médecin généraliste viennent d'augmenter de 50 % en quatre jours.
Nous assistons à une hausse exponentielle de l'affluence dans les centres de vaccination que vous avez fort heureusement mis en place, madame la ministre. La fréquentation dans les douze centres parisiens est ainsi passée de 1 000 à 3 000 personnes par jour depuis vendredi dernier.
On peut, dès maintenant, s'interroger sur l'encombrement qui pourrait se produire dans quinze jours si l'afflux – comme on le souhaite d'ailleurs – des candidats à la vaccination continue d'augmenter. Déjà, des files d'attente commencent à apparaître et les personnels tant administratifs que soignants risquent d'être débordés. Nous allons notamment manquer de médecins. Les internes et les externes des services hospitaliers, relayant religieusement votre message « lavez-vous les mains souvent », qu'ils complètent, en facétieux carabins qu'ils sont, par « embrassez-vous seulement si vous ne pouvez pas faire autrement » se sont tous portés volontaires dans ma région, en Champagne-Ardenne, à l'incitation du conseil de gestion de la faculté, pour venir étoffer l'équipe médicale présente dans les centres de vaccination.
Ils forment ainsi un renfort considérable de 496 soignants prêts à accueillir la vague de nouveaux candidats à la vaccination. Toutefois, les personnels administratifs n'ont, quant à eux, pas encore été renforcés.
En pratique, que comptez-vous faire, madame la ministre, pour éviter que les centres de vaccination ne soient dépassés par l'importance de la demande ?
Comment rassurer nos concitoyens à propos de la mutation virale, qui n'est pas automatiquement suivie d'une aggravation des symptômes, mais peut donner à l'adjuvant une place singulière justifiant la mise en place de deux types de vaccins : l'un avec adjuvant, l'autre sans, au choix du médecin ?