Cliquer ici pour accéder au texte (pdf) du rapport de de l’INSEE (Mmes Élisabeth Algava et Nathalie Blanpain de l’Insee)
https://www.cor-retraites.fr/sites/default/files/2022-07/Doc.02_Projection%202070_INSEE.pdf
France : projection démographique 2070 : 68,1 millions d’habitants en 2070 : une population un peu plus nombreuse qu’en 2021, mais plus âgée
Insee Première • n° 1881 • Novembre 2021
Si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, la population de la France augmenterait jusqu’en 2044 pour atteindre 69,3 millions d’habitants. Elle diminuerait ensuite, pour s’établir à 68,1 millions d’habitants en 2070, soit 700 000 de plus qu’en 2021.
D’ici à 2070, la pyramide des âges serait largement modifiée. Le nombre de personnes de 60 à 74 ans resterait stable, celui des 75 ans ou plus devrait croître de 5,7 millions, tandis que celui des moins de 60 ans diminuerait de 5,0 millions. Portée par la hausse des 75 ans ou plus, la part des 65 ans ou plus dans la population augmenterait fortement, de 21 % à 29 %. Elle croîtrait ainsi au même rythme que par le passé, entre 1972 et 2021.
La poursuite du vieillissement de la population jusqu’en 2040 est quasi certaine. Son ampleur varie peu selon les hypothèses retenues. En 2040, il y aurait 51 personnes de 65 ans ou plus pour 100 personnes de 20 à 64 ans, contre 37 en 2021. Entre 2040 et 2070, l’évolution de ce rapport de dépendance démographique est beaucoup plus incertaine et dépend davantage des hypothèses retenues.
Au 1er janvier 2070, si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, la France compterait 68,1 millions d’habitants, soit 700 000 de plus qu’en 2021. Dans ce scénario dit « central « , les risques de décès par sexe et âge diminueraient au même rythme que sur la décennie 2010, la fécondité se stabiliserait à 1,8 enfant par femme et le solde migratoire serait de 70 000 habitants en plus par an.
Jusqu’en 2035, la population continuerait d’augmenter de 116 000 personnes en moyenne par an, pour atteindre 69,0 millions d’habitants, du fait d’un solde naturel positif qui s’ajouterait à l’excédent migratoire. Cette croissance correspondrait à un rythme de + 0,2 % par an, nettement inférieur à celui connu depuis 50 ans (+ 0,5 % en moyenne depuis 1970). À partir de 2035, les décès seraient plus nombreux que les naissances, le solde naturel deviendrait alors négatif. Jusqu’en 2044, le solde migratoire compenserait ce déficit naturel et la population continuerait donc d’augmenter légèrement pour culminer à 69,3 millions d’habitants. À partir de 2044, cela ne serait plus le cas et la population diminuerait à un rythme moyen de 45 000 personnes par an, soit – 0,1 % par an, pour atteindre 68,1 millions d’habitants en 2070
Fécondité et migrations ont le plus d’impact sur l’évolution de la population
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