Extraits d’un relevé de brèves réalisé par Christine Raynard, chargée de mission au Département Recherche, Technologies et Développement Durable (DRTDD) et publiées le 10 août 2010 sur le site du Centre d’Analyse Stratégique (cliquer ici pour accéder au site du CAS)
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/No_35-100810.pdf
1) La première autoroute de la mer, entre les ports de Nantes Saint-Nazaire et Gijon (nord de l’Espagne) sera opérationnelle début septembre. Louis Dreyfus Armateurs l’exploitera en partenariat avec l’italien Grimaldi, au travers de leur société commune GLD Atlantique. Elle sera assurée par un ferry permettant de charger 150 remorques routières et transporter 800 passagers. Dans un premier temps, trois allers-retours par semaine seront assurés pour atteindre à terme sept rotations.
L’objectif de cette liaison maritime est de désengorger les axes routiers transpyrénéens et de réduire l’impact environnemental du transport de fret.
Ultérieurement, l’opérateur Acciona Trasmediterranea devrait proposer une 2ème ligne reliant Nantes et Le Havre à Vigo (nord-ouest de l’Espagne) puis Algésiras (sud de l’Espagne).
2) Avec une part du rail de 27 % en 2009, le port d’Hambourg confirme sa position de plus grande plateforme d’interconnexion multimodale d’Europe.
Comparativement, la part de marché ferroviaire est de 10 % à Anvers et 9 % à Rotterdam. Ce succès résulte du développement des infrastructures ferroviaires, qui ont fait l’objet d’investissements considérables : 128 millions d’euros entre 2008 et fin 2010. Le port sera ainsi doté de 300 km de voies principales et 160 km de voies privées. Ces bonnes performances sont
également la conséquence de la libéralisation du transport ferroviaire, avec un nombre d’entreprises de transport de fret ferroviaire qui est passé de 60 à 77 entre 2009 et 2010.
3) Afin de développer le corridor européen reliant l’Allemagne à la Turquie via les Balkans, la Croatie, la Serbie et la Slovénie ont signé une déclaration pour la création d’une entreprise ferroviaire commune au 1er septembre 2010. Cette compagnie sera dirigée par la Slovénie, pays déjà membre de l’Union européenne et sera chargée de moderniser les voies ferrées, de simplifier et d’accélérer les procédures douanières aux frontières entre les trois pays, ainsi que les contrôles phytosanitaires.
Actuellement, 90 % du trafic ferroviaire entre l’Allemagne et la Turquie passe par la Hongrie, contre seulement 10 % à travers les Balkans. A terme, les trois États espèrent générer chacun un gain annuel de 50 millions d’euros.
4) Infrabel, gestionnaire d’infrastructure belge, installe 16 000 panneaux solaires sur le toit d’un tunnel ferroviaire, long de 3,4 kilomètres, situé à hauteur de Brasschaat et Schoten (nord de la Belgique). Le coût des travaux est estimé à 14,5 millions d'euros et l'objectif est d’utiliser l'électricité produite dès fin décembre 2010, pour l’alimentation des trains classiques et à grande vitesse de la ligne Amsterdam-Bruxelles-Paris, ainsi que pour la liaison nordsud à Anvers et l’éclairage de la gare d’Anvers Central.