APA 2007 : bénéficiaires (2/3)
http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/er730-3.pdf
Caractéristiques sociodémographiques et ressources des bénéficiaires et nouveaux bénéficiaires de l’APA : Premiers résultats des données individuelles APA 2006-2007
Sommaire :
Synthèse
Grille AGGIR (rappel)
Introduction
Un bénéficiaire de l’APA sur deux a plus de 85 ans ;
17 % de bénéficiaires de l’APA parmi les personnes de 75 ans ou plus ;
Au delà de 92 ans, les bénéficiaires de l’APA résident majoritairement en établissement ;
Les bénéficiaires de l’APA résidant en établissement sont plus souvent célibataires, veufs ou divorcés que ceux résidant à domicile ;
77 % des bénéficiaires de l’APA à domicile acquittent une participation financière ;
294 000 nouveaux bénéficiaires de l’APA à domicile en 2007 ;
Trois nouveaux bénéficiaires à domicile sur quatre sont en GIR 3 ou en GIR 4 ;
…/…
Un bénéficiaire de l’APA sur deux a plus de 85 ans
Fin 2007, les trois quarts des bénéficiaires sont âgés de 79 ans ou plus, un quart a plus de 89,5 ans. Si un bénéficiaire sur deux a plus de 85 ans, seuls 5% d’entre eux ont moins de 70 ans.
La pyramide des âges des bénéficiaires de l’APA au 31 décembre 2007 met en évidence des effectifs moindres entre 89 et 93 ans, dus au déficit des naissances induit par la première guerre mondiale. Les bénéficiaires de l’APA sont très majoritairement des femmes (74%), pour partie du fait d’une espérance de vie à 60 ans plus élevée (26,9 ans contre 21,9 ans pour les hommes).
17 % de bénéficiaires de l’APA parmi les personnes de 75 ans ou plus
La proportion de bénéficiaires de l’APA, au 1er janvier 2008, obtenue en rapportant les effectifs de bénéficiaires de la prestation d’une tranche d’âge donnée au nombre total de personnes du même âge, s’établit à 8% en France métropolitaine chez les personnes âgées de 60 ans ou plus, et à 17% chez les personnes âgées de 75 ans et plus.
La proportion de bénéficiaires de l’APA augmente en effet très fortement avec l’âge.
Ainsi, en France métropolitaine en 2007, moins de 1% des personnes âgées de 60 ans sont concernées par l’APA, contre 20% des personnes âgées de 85 ans et 63% de celles âgées de 95 ans. Quel que soit l’âge considéré, la proportion de bénéficiaires de l’APA est plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
Les personnes évaluées en GIR 1 ou 2, en situation de dépendance lourde, représentent 36% de l’ensemble des bénéficiaires. Cette part varie fortement avec l’âge : 32% à 70 ans, 40% à 90 ans, plus de 50% au-delà de 95 ans. En effet, si la proportion de bénéficiaires de l’APA évalués en GIR 1 ou 2 dans l’ensemble de la population augmente continûment avec l’âge, la part de la population couverte par l’APA au titre des GIR 3 ou 4 atteint en revanche un palier (un peu au-dessus de 30%) à partir de 92 ans. Ces mouvements résultent pour partie de l’aggravation fréquente de la perte d’autonomie qui conduit au reclassement en GIR 1 ou 2 d’une fraction notable des bénéficiaires évalués dans un premier temps en GIR 3 ou 4. Ces phénomènes ont notamment été mis en évidence dans une étude récente.
Au delà de 92 ans, les bénéficiaires de l’APA résident majoritairement en établissement
L’APA est fondée sur le libre choix du lieu de vie de la personne âgée et sur la possibilité, pour sa famille, de bénéficier d’un soutien dans l’aide qu’elle lui apporte. Elle est versée aussi bien à des personnes âgées vivant à domicile qu’à des personnes résidant en établissement.
Au 31 décembre 2007, 646 000 personnes bénéficient de l’APA à domicile (61%) et 418 000 de l’APA en établissement (sous dotation globale et hors dotation globale).
À domicile comme en établissement, un quart des bénéficiaires sont des hommes. Cependant, pour les bénéficiaires de l’APA, la répartition entre les lieux de vie varie selon l’âge et le sexe.
Les bénéficiaires de l’APA résidant en établissement sont plus âgés que ceux vivant à domicile : un bénéficiaire de l’APA en établissement sur deux a plus de 86,4 ans et un bénéficiaire de l’APA à domicile sur deux a plus de 84,1 ans, soit 2,3 années d’écart. Cet écart peut s’expliquer notamment par le fait qu’une partie des personnes bénéficiant de l’APA vivent dans un premier temps à leur domicile avant de résider en établissement. La part des personnes résidant à domicile parmi les bénéficiaires de l’APA augmente avec l’âge jusqu’à 80 ans avant de diminuer : 54% des bénéficiaires de l’APA âgés de 65 ans vivent à domicile, contre 70% à 80 ans et 45% à 90 ans. La part des bénéficiaires de l’APA évalués en dépendance lourde (GIR 1 ou 2) est plus élevée en établissement (58%) qu’à domicile (21%). À l’inverse, fin décembre 2007, les personnes âgées évaluées en GIR 4 représentent 57% des bénéficiaires vivant à domicile contre 24% en établissement.
Les bénéficiaires de l’APA résidant en établissement plus souvent célibataires, veufs ou divorcés que ceux résidant à domicile
Parmi les personnes bénéficiaires de l’APA vivant à domicile, 35% sont mariées, contre seulement 17% en établissement. La part des personnes célibataires, veuves ou divorcées est donc plus importante parmi les bénéficiaires de l’APA en établissement. Cet écart est plus particulièrement marqué pour les hommes. En effet, 63% des hommes bénéficiaires de l’APA vivant à domicile sont mariés contre 31 en établissement.
À l’inverse parmi les hommes résidant en établissement, un tiers d’entre eux sont célibataires (n’ayant jamais été mariés) et un tiers également (30 %) sont veufs.