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Ultra-Violets : risques pour la peau et la rétine (2/3) (29 05 2012)

29 mai 2012

Nous proposons en 3 volets une Note publiée le 23 mai 2012 sur le site de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (cliquer ici pour accéder au site de l’INPES)

http://www.inpes.fr/30000/actus2012/013-UV-peau-retine.asp.html

Les ultra-violets, ultra violents pour la peau et la rétine

Des gestes de prévention connus mais trop peu appliqués

Les dangers pour l’œil

Les sept phénotypes de peau

Pour en savoir plus

Des gestes de prévention connus mais trop peu appliqués

Si le Baromètre cancer 2010 Inpes/INCa confirme que les Français connaissent de mieux en mieux les risques d’une exposition au soleil (97% d’entre eux savent que s’exposer sans protéger sa peau peut favoriser un cancer cutané), il montre aussi que cette connaissance des risques ne se traduit pas concrètement par une application suffisante des gestes de prévention et des mesures de protection. Ainsi, seuls 52 % des Français savent que le soleil estival est plus dangereux entre 12h et 16h et qu’il est donc préférable de ne pas s’exposer sur cette plage horaire. De même, l’usage des moyens de protection est loin d’être systématique :

·         Près d’un tiers des personnes ne porte jamais ou rarement de lunettes de soleil

·         Un Français sur deux se couvre systématiquement ou souvent la tête avec un chapeau

·         15 % des Français renouvellent l’application de crème solaire toutes les heures lors d’une journée ensoleillée d’été, ce qui est pourtant recommandé pour assurer l’efficacité de la protection solaire

·         Enfin, un Français sur quatre examine régulièrement sa peau à la recherche d’anomalie (apparition ou changement de forme d’un grain de beauté notamment), les femmes effectuant cet examen plus fréquemment que les hommes (28,5 vs 17,2% des hommes)

Ainsi, à l’approche de l’été, les acteurs de la prévention de la santé publique dont l’Inpes rappellent une nouvelle fois l’importance d’un usage raisonnable du soleil : protéger la peau et les yeux des enfants, ne pas s’exposer entre 12 et 16 heures, se protéger par des vêtements occultants, un chapeau, des lunettes de soleil et avoir un usage adapté des crèmes de protection solaire (qui ne doivent surtout pas inciter à s’exposer plus longtemps). De juin à août 2012, l’Inpes mènera une campagne d’information sur les ondes, sur Internet, chez les professionnels de santé (pharmaciens, dermatologues notamment) et dans les clubs de plage pour enfants, afin de sensibiliser le grand public aux conseils à suivre pour profiter du soleil en toute sécurité pendant tout l’été.

·         quatre spots radio pédagogiques du « Professeur Pourquoi » seront diffusés. Le professeur délivre une information pragmatique sur chacun des conseils de prévention afin d’en préciser l’application et le bénéfice attendu.
4 questions, 4 réponses :
Pourquoi faut-il porter un chapeau, des lunettes de soleil et un tee-shirt ?
Pourquoi faut-il mettre de la crème solaire ?
Pourquoi faut-il éviter les heures les plus ensoleillées (12h-16h) et rechercher l’ombre ?
Pourquoi faut-il protéger encore plus les enfants ?

·         des dépliants d’informations et des affiches pour sensibiliser les parents seront distribués dans des clubs de plage pour enfants

·         le site www.prevention-soleil.fr, qui met en scène le « Professeur Pourquoi », expose les principales questions et réponses sur le sujet. Voir l’article de la campagne de prévention sur les risques solaires 2011 et la brochure « 1,2,3 soleil. Toutes les règles du jeu pour profiter au mieux du soleil ! »

Les dangers pour l’œil

Le dépistage et la prévention restent les meilleures armes contre le cancer de la peau (détecté à un stade précoce, quand la tumeur est encore peu épaisse, le mélanome se soigne le plus souvent très bien) mais aussi contre les autres dangers du soleil pour l’œil : dégénérescences de la rétine, inflammations de la cornée (kératite), ophtalmie (un « coup de soleil » bénin de l’œil), apparition prématurée de la cataracte. Voir le dossier du ministère de la Santé sur les risques sanitaires des UV). L’OMS estime à 20 millions le nombre mondial de cécités par cataracte dont 20 % seraient causés par une exposition aux UV (WHO information, Aide Mémoire 227.1999).

Cette double démarche « dépistage et prévention », promue par les agences sanitaires et le SNDV lors de sa Journée annuelle, contribue d’ailleurs sans doute à expliquer une stabilisation relative de la mortalité ces dernières années. Dans ses campagnes de prévention, l’Inpes insiste sur les facteurs de risque environnementaux comme la durée et la fréquence de l’exposition aux UV mais aussi sur des facteurs de risques individuels génétiques (hérédité familiale) et phénotypique (état d’un caractère observable) comme la couleur de la peau ou le nombre de nævus (grains de beauté). Se protéger du soleil, pratiquer l'auto-surveillance (observer sa peau en s’aidant de la règle ABCDE -pdf, 1,4 Mo-) et avoir une vigilance particulière en cas de risque génétique sont les trois éléments d’une prévention efficace.

Les sept phénotypes de peau

La peau est classée par l’OMS en sept « phototypes » selon sa tolérance au soleil et sa capacité à sécréter de la mélanine, le pigment qui lui donne sa couleur. Cela va du phototype 0, très rare puisqu’il s’agit des personnes albinos, qui, par un déficit d’origine génétique, n’ont pas la possibilité de synthétiser de mélanine, ont des cheveux jaune pâle, leurs yeux non colorés et la peau blanc très clair, au phototype 6 pour une peau noire qui synthétisent beaucoup de mélanine quelle que soit la quantité d'UV et n'ont ni grains de beauté ni cancers. Quoi qu’il en soit, une exposition excessive à la lumière intense du soleil peut endommager et faire vieillir prématurément tous les types de peau - le risque de lésion oculaire et de coup de chaleur étant les mêmes pour tout le monde. La mélanine est un protecteur solaire naturel qui s'adapte spontanément à l'intensité du rayonnement solaire. Les ultra-violets stimulent la fabrication de mélanine à l'origine du bronzage. Chaque individu possède génétiquement sa propre capacité à réagir aux UV. Les sujets roux ou blonds fabriquent très peu de mélanine en réponse aux expositions solaires. Ils bronzent peu ou pas du tout et brûlent au soleil (coups de soleils systématiques). Ce sont les plus susceptibles de développer un cancer cutané. Ces derniers se développent dans les couches les plus profondes de l’épiderme, à partir des cellules pigmentées qui fabriquent la mélanine : les mélanocytes. Ces cellules étant localisées non loin du réseau de vaisseaux sanguins qui irriguent le derme, elles peuvent facilement passer dans la circulation sanguine et se répandre n’importe où dans l’organisme pour conduire à la formation de métastases. Les mélanomes peuvent se développer sur n’importe quelle région du corps, sur une peau saine ou au niveau de grains de beauté. Connaître son appartenance au phototype 1 le plus à risque de cancer de la peau peut ainsi être un gain de temps considérable : il est inutile de forcer la nature et d’essayer de bronzer, cette tentative étant dangereuse et de toute façon vouée à l’échec. Pour ces personnes, l’évitement du soleil est la meilleure protection et elles doivent rechercher l’ombre !

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