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Prix du pétrole et crise de la dette : quelle croissance ? (3/3) (20 12 2012)

Nous proposons sur 3 jours des Extraits (hors tableaux et graphiques) d’une note de MM. Matthieu Lequien et Dorian Roucher (divisions Etudes macroéconomiques et Synthèse conjoncturelle) publiée  le 6 décembre 2012 sur le site de l’INSEE (cliquer ci-dessous pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=iana7.html

Prix du pétrole et crise de la dette : quels effets sur la croissance en zone euro ?

Sommaire

·         Résumé

·         Fin 2010, les prix du pétrole et de l'ensemble des matières premières s'envolent

·         La crise des dettes souveraines pénalise surtout les pays du Sud de l'Europe via la hausse des taux longs ...

·         ... mais elle affecte tous les pays qui engagent une consolidation budgétaire

·         Un chiffrage qui repose sur des hypothèses de stabilité des comportements

 

 

Note : les plans de consolidation sont établis à partir des mesures annoncées jusqu'en septembre 2012. L'effort pesant sur les ménages regroupe des économies sur les transferts sociaux et des hausses des impôts sur les ménages et sur la consommation. L'effort sur les administrations publiques se compose d'économies sur les dépenses de consommation et d'investissement publics. Enfin, la hausse des impôts sur les entreprises représente l'effort des entreprises.

Lecture : en France, les mesures d'économies votées s'élèvent à 1,2 point de PIB en 2011, l'effort pesant pour 0,4 point sur les ménages, 0,7 point sur les entreprises et 0,1 point sur les administrations publiques.

Source : Eurostat, Ministères de l'économie des pays concernés, calculs des auteurs.

Un chiffrage qui repose sur des hypothèses de stabilité des comportements

Le modèle NiGEM permet d'estimer les effets sur l'activité du choc pétrolier et de la crise des dettes souveraines, et donc de donner des pistes d'interprétation sur l'ampleur du ralentissement dans la zone euro entre 2011 et 2012. Toutefois, les résultats obtenus dépendent étroitement du fonctionnement du modèle et des hypothèses posées. Ainsi, l'effet de ces chocs pourrait être différent selon la position dans le cycle, ce que ne capture pas NiGEM puisque c'est un modèle linéaire.

Plusieurs arguments sont fréquemment avancés pour justifier un effet plus fort de ces chocs négatifs en période de croissance faible. On peut citer notamment l'augmentation du nombre de consommateurs ou d'entreprises contraints financièrement qui sont dans l'incapacité de compenser par l'endettement leur baisse de revenus ; ou encore les limites de la politique monétaire qui ne peut réduire davantage des taux d'intérêt déjà proches de zéro. Un choc négatif violent peut aussi se traduire par des pertes permanentes de capital humain (chômage de longue durée), et par la disparition de savoir-faire ou d'entreprises viables sur le long terme. En outre, il est possible que, dans les pays les plus fortement touchés par la crise, un comportement de précaution se soit développé, entraînant un sous-investissement des entreprises par rapport aux prédictions du modèle.

Enfin les économies sont également affectées par d'autres chocs que ceux modélisés ici. L'Espagne doit par exemple procéder à des ajustements salariaux et redéployer son appareil productif et sa force de travail du secteur de la construction vers ceux de l'industrie ou des services exportables, processus long et coûteux en croissance. Il ne faut pas alors imputer à la crise des dettes souveraines les conséquences de cette réorganisation de l'offre dans ce pays.

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