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Les aides apportées par les proches (3/3) (15 05 2014)

Nous proposons sur 3 jours des extraits (hors tableaux et graphiques) d’une note analytique de Mme Fella Nabli et de M. Michel Duée, de la division Conditions de vie des ménages, publiée le 7 mai 2014 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1498.html

Les jeunes bénéficient plus souvent de l’aide de leurs proches

 

Résumé

Pouvoir mobiliser l’aide de ses proches en cas de besoin est un élément important de la qualité de la vie. Une large majorité de personnes déclarent pouvoir être aidées par leurs proches qu’il s’agisse de transfert financier, d’aide matérielle ou de soutien moral. Mais ce recours est quand même un peu plus facile lorsque l’on jouit d’un niveau de vie élevé et que l’on n’a pas de problème de santé ; il l’est également quand on est jeune ou lorsqu’on dispose d’un large réseau social.

Au-delà de ces possibilités d’aide, 40 % des personnes ont effectivement reçu un soutien, financier, matériel ou moral au cours des douze derniers mois. Les jeunes sont ceux qui reçoivent effectivement le plus d’aide de leurs proches, qu’elle soit financière, matérielle ou morale. Les personnes modestes ont aussi été plus souvent aidées que les plus aisées. C’est vrai pour l’aide financière mais aussi pour le soutien moral.

 

Sommaire

·         Aides financières, matérielles ou morales : autant de soutiens apportés par les proches

·         Les plus aisés et les jeunes peuvent plus facilement mobiliser de l’aide en cas de besoin

·         La possibilité d’être aidé dépend aussi de l’importance de son réseau social

·         La moitié des personnes les plus modestes reçoit effectivement de l’aide

·         L’aide des proches bénéficie surtout aux jeunes

·         Les femmes reçoivent plus de soutien moral que les hommes

Encadrés

·         Qualité de la vie et possibilité d’obtenir de l’aide de ses proches

·         Évolution de la fréquence des contacts avec les proches entre 2006 et 2011

Les femmes reçoivent plus de soutien moral que les hommes

 

Les femmes sont plus nombreuses à recevoir une aide : 46 % contre 34 % pour les hommes. En fait, cette différence est surtout liée au soutien moral, plus fréquemment apporté aux femmes (48 %) qu’aux hommes (28 %). Ceci peut être lié au fait que les femmes sont plus souvent en contact avec leurs proches.

En revanche, pour les aides financières et matérielles, les écarts sont très faibles, car, contrairement au soutien moral qui est essentiellement individuel, les aides financières et matérielles bénéficient souvent à l’ensemble des personnes d’un ménage. De fait, on dénombre 22 % de couples dans lesquels un seul des deux conjoints a reçu un soutien moral, alors que cela n’est le cas que de 6 % (respectivement 8 %) des couples s’agissant des aides financières (respectivement matérielles).

Encadrés

Qualité de la vie et possibilité d’obtenir de l’aide de ses proches

Les données de l’enquête SRCV (sources) permettent d’appréhender la qualité de la vie des personnes à travers une question de satisfaction : on demande aux personnes d’évaluer leur satisfaction dans la vie en général, sur une échelle allant de 0 (pas du tout satisfait) à 10 (très satisfait). Les personnes qui ne peuvent pas obtenir d’aide de leurs proches ont une satisfaction nettement plus faible que les autres : en moyenne 6,4 contre 7,5. Cet écart de 1,1 est en partie lié à des caractéristiques individuelles différentes. Mais même lorsque l’on contrôle par un grand nombre de caractéristiques observables (sexe, âge, état de santé, conditions de vie matérielles, situation familiale, etc.), un écart de 0,4 subsiste. Cet effet est comparable au fait d’avoir connu récemment un divorce ou une séparation, ou encore un décès dans sa famille.

 

Évolution de la fréquence des contacts avec les proches entre 2006 et 2011

Entre 2006 et 2011, les rencontres avec les proches ont gardé à peu près la même fréquence tandis que les contacts à distance sont devenus plus fréquents ; le développement des technologies de l’information et de la communication (notamment Internet, téléphone portable, SMS, réseaux sociaux...) rend les contacts à distance sans doute plus faciles aujourd’hui.

La sociabilité reste plus orientée vers la famille, surtout pour les contacts à distance : 65 % des personnes ont des contacts avec leur famille au moins une fois par semaine, contre 54 % pour les contacts avec les amis. Cependant, ce sont les contacts à distance avec les amis qui ont le plus progressé (+ 8 points pour les contacts hebdomadaires avec les amis, contre + 2 points pour les contacts avec la famille). Les rencontres avec la famille sont, quant à elles, aussi fréquentes qu’avec les amis (la moitié des personnes voient leur famille au moins une fois par semaine, niveau équivalent à ce qui est observé pour les amis).

Les principales différences observées en 2006 entre les catégories de personnes restent vraies en 2011. Ainsi, la sociabilité des jeunes est plus tournée vers les amis que vers la famille : les trois quarts des personnes de 16 à 30 ans voient leurs amis au moins une fois par semaine alors que seule la moitié d’entre elles voit leur famille aussi régulièrement. Après 30 ans, la fréquence des rencontres avec les amis est globalement stable alors que l’on rencontre sa famille de plus en plus souvent en vieillissant : après 75 ans, 60 % des personnes voient leur famille au moins une fois par semaine. Avec l’âge les contacts à distance tendent également à augmenter.

Les cadres voient moins souvent leurs proches amis et leur famille que les autres catégories, mais ils ont les contacts à distance les plus fréquents. C’est également le cas pour les personnes les plus aisées et pour celles qui résident dans l’agglomération parisienne.

 

 

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