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Les aides apportées par les proches (2/3) (14 05 2014)

 

Nous proposons sur 3 jours des extraits (hors tableaux et graphiques) d’une note analytique de Mme Fella Nabli et de M. Michel Duée, de la division Conditions de vie des ménages, publiée le 7 mai 2014 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1498.html

Les jeunes bénéficient plus souvent de l’aide de leurs proches

 

Résumé

Pouvoir mobiliser l’aide de ses proches en cas de besoin est un élément important de la qualité de la vie. Une large majorité de personnes déclarent pouvoir être aidées par leurs proches qu’il s’agisse de transfert financier, d’aide matérielle ou de soutien moral. Mais ce recours est quand même un peu plus facile lorsque l’on jouit d’un niveau de vie élevé et que l’on n’a pas de problème de santé ; il l’est également quand on est jeune ou lorsqu’on dispose d’un large réseau social.

Au-delà de ces possibilités d’aide, 40 % des personnes ont effectivement reçu un soutien, financier, matériel ou moral au cours des douze derniers mois. Les jeunes sont ceux qui reçoivent effectivement le plus d’aide de leurs proches, qu’elle soit financière, matérielle ou morale. Les personnes modestes ont aussi été plus souvent aidées que les plus aisées. C’est vrai pour l’aide financière mais aussi pour le soutien moral.

 

Sommaire

·         Aides financières, matérielles ou morales : autant de soutiens apportés par les proches

·         Les plus aisés et les jeunes peuvent plus facilement mobiliser de l’aide en cas de besoin

·         La possibilité d’être aidé dépend aussi de l’importance de son réseau social

·         La moitié des personnes les plus modestes reçoit effectivement de l’aide

·         L’aide des proches bénéficie surtout aux jeunes

·         Les femmes reçoivent plus de soutien moral que les hommes

Encadrés

·         Qualité de la vie et possibilité d’obtenir de l’aide de ses proches

·         Évolution de la fréquence des contacts avec les proches entre 2006 et 2011

La moitié des personnes les plus modestes reçoit effectivement de l’aide

Pouvoir mobiliser l’aide de ses proches et en avoir besoin sont deux choses différentes.  Bénéficier d’une aide de la part de ses proches est relativement fréquent  : 40 % des personnes de 16 ans ou plus déclarent avoir reçu au moins une forme d’aide au cours des douze derniers mois précédant l’enquête. Cette aide prend le plus souvent la forme d’un soutien moral : 35 % des cas contre 10 % pour l’aide financière et 11 % pour l’aide matérielle.

Les personnes les plus aisées sont celles qui ont le moins besoin d’aide : 65 % d’entre elles déclarent ne pas en avoir eu besoin au cours des douze derniers mois précédant l’enquête, contre 43 % parmi les plus modestes. Le même écart s’observe sur le fait de recevoir de l’aide : un tiers des plus aisés ont reçu effectivement de l’aide au cours des 12 derniers mois, contre la moitié des plus modestes. Les écarts sont particulièrement nets lorsqu’il s’agit d’aide financière (18 % parmi les plus modestes contre 5 % parmi les plus aisés) mais sont également importants pour l’aide morale (41 % parmi les plus modestes contre 28 % parmi les plus aisés). Les chômeurs sont, après les étudiants et les apprentis, ceux qui reçoivent le plus d’aide : 51 % déclarent en avoir bénéficié.

L’aide des proches bénéficie surtout aux jeunes

Ce sont les moins de 30 ans qui reçoivent le plus souvent le soutien de leurs proches (54 % contre 37 % pour les personnes de 30 ans ou plus. C’est le cas quelle que soit la nature de l’aide apportée, mais plus particulièrement pour l’aide financière : 22 % des moins de 30 ans déclarent en avoir bénéficié contre seulement 7 % au-delà de 30 ans. En effet, beaucoup de jeunes quittant le logement de leurs parents ne sont pas autonomes financièrement car ils ne disposent pas de revenu suffisant (étudiants, jeunes actifs connaissant des périodes de chômage ou ayant de faibles salaires). Au-delà de 30 ans, l’aide devient de plus en plus rare au fur et à mesure que l’on avance en âge ; à partir de 75 ans, cependant, la part des personnes aidées augmente à nouveau : 39 % contre 29 % des personnes de 60 à 74 ans. Il s’agit notamment d’aide matérielle (10 % contre 6 % entre 60 et 74 ans), en partie due à des situations de dépendance devenues plus fréquentes à partir de cet âge.

Les personnes qui vivent dans une famille monoparentale reçoivent plus d’aide que celles des autres ménages (55 % contre 39 % pour les autres) et ce quel que soit le type d’aide. Elles sont deux fois plus souvent aidées financièrement que les autres (19 % contre 10 %), ce qui peut aussi bien être dû au versement d’une pension alimentaire par l’ex-conjoint qu’à une aide venue de la famille.

L’état de santé intervient également. Ainsi, les personnes très limitées dans leurs activités quotidiennes (se lever, se déplacer...) bénéficient plus souvent d’aide de leurs proches : 52 % contre 39 % pour les personnes sans limitation. Ces écarts sont particulièrement importants lorsqu’il s’agit d’être soutenu moralement (49 % contre 33 %) et dans une moindre mesure de bénéficier d’aide matérielle (13 % contre moins de 11 %). À l’inverse, les personnes très limitées physiquement disposent moins d’aide financière (8 % contre 11 %) : en effet, les jeunes sont les principaux bénéficiaires des aides financières et ils ne souffrent généralement d’aucun handicap physique.

 

Les personnes qui reçoivent le plus d’aide sont aussi celles qui ont les contacts les plus fréquents avec leurs proches. Ainsi, quand elles ont des contacts quotidiens avec leurs amis, 52 % déclarent avoir reçu de l’aide, contre seulement 30 % parmi celles dont les contacts ont lieu moins d’une fois par mois. Cet effet s’observe pour tous les types d’aide…./….

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