Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Autonomie à domicile et pauvreté (23 12 2023)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 12 décembre 2023 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

https://www.insee.fr/fr/statistiques/7716002#onglet-2.html

Davantage de personnes âgées en perte d’autonomie à domicile dans les départements les plus pauvres

INSEE FOCUS No 314 Paru le : 12/12/2023 par Marylise Dehon (Insee)

 

En 2021, en France, 7 % des personnes de 60 ans ou plus vivant à leur domicile sont en perte d’autonomie. Ce taux dépasse 9 % dans 16 départements. Il s’agit pour la quasi‑totalité de territoires où la pauvreté est plus marquée qu’ailleurs et disposant souvent d’une offre restreinte de places d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

La perte d’autonomie à domicile est légèrement plus répandue dans les communes urbaines : la population des seniors y est plus souvent pauvre et est un peu plus âgée que dans les communes rurales. Par ailleurs, l’accès plus aisé en milieu urbain à des soins ou à de l’aide peut faciliter le maintien à domicile.

 

Sommaire

- En 2021, 7 % des 60 ans ou plus sont en perte d’autonomie à leur domicile

- Une perte d’autonomie à domicile plus répandue dans les départements les plus pauvres

- Dans l’urbain, une perte d’autonomie à domicile légèrement plus élevée que dans le rural

 

En 2021, 7 % des 60 ans ou plus sont en perte d’autonomie à leur domicile

 

En 2021, en France, 7,3 % des personnes âgées de 60 ans ou plus sont en perte d’autonomie à leur domicile, soit 1 270 000 personnes. Ce nombre augmente du fait du vieillissement de la population amorcé dans les années 1970 et qui devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2040. Si les tendances actuelles se poursuivent, la France compterait 22,2 millions de personnes de 60 ans ou plus en 2040, contre 18,1 millions en 2021.

 

En outre, les politiques publiques de l’autonomie privilégient de plus en plus le maintien à domicile des personnes âgées. Ainsi, le nombre de seniors en institution est stable ces dernières années : 700 000 personnes y résident en 2019, la plupart en Ehpad

.

La probabilité de perte d’autonomie augmente avec l’âge. Parmi les personnes vivant à leur domicile, 3 % sont en perte d’autonomie entre 60 et 74 ans, 9 % de 75 à 84 ans et 30 % parmi celles de 85 ans +. Par ailleurs, à âge égal, les femmes sont plus souvent en perte d’autonomie que les hommes. Par exemple, 10 % des femmes âgées de 75 à 84 ans sont en perte d’autonomie à leur domicile, contre 8 % des hommes aux mêmes âges. En particulier, les femmes déclarent plus fréquemment des limitations physiques (difficultés à se déplacer, monter un escalier, se servir de ses bras ou de ses mains).

 

Selon le département, la part de seniors à domicile en perte d’autonomie varie de 4 % à 12 %. Les structures par âge et sexe des populations départementales étant assez homogènes sur l'ensemble du territoire, elles expliquent peu ces disparités. Dans 16 départements, plus de 9 % des seniors vivant à domicile sont en perte d’autonomie, soit une part significativement plus élevée que la moyenne nationale. C’est le cas des quatre départements d’outre-mer historiques (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion), de la Seine-Saint-Denis, de la Corse-du-Sud, des Bouches du Rhône, ainsi que de plusieurs départements d’Occitanie, des Hauts-de-France, et de deux départements à l’est de la région Nouvelle‑Aquitaine. À l’inverse, dans 20 départements situés notamment en Bretagne et sur une diagonale allant de la Normandie aux Alpes, moins de 6 % des seniors vivant à domicile sont en perte d’autonomie, soit une part significativement inférieure à la moyenne nationale.

 

Une perte d’autonomie à domicile plus répandue dans les départements les plus pauvres

 

Dans la quasi‑totalité des départements ayant une part élevée de seniors en perte d’autonomie à domicile, la pauvreté monétaire est supérieure au niveau national, alors que la pauvreté est moins présente dans les autres départements. Pauvreté et mauvaise santé sont liées. Dans les départements d’outre-mer et en Seine-Saint-Denis, le taux de pauvreté est particulièrement élevé et, à âge comparable, la part de seniors en mauvais ou très mauvais état de santé peut être jusqu’à deux fois supérieure à la moyenne nationale. Les personnes modestes vivent en effet dans des conditions de vie plus précaires (de logement, d’alimentation, etc.) et ont plus souvent certaines pratiques à risque (tabagisme notamment). Les difficultés financières peuvent aussi conduire à renoncer à certains soins et à certaines dépenses de prévention. En outre, une santé défaillante peut freiner la poursuite d’études ou l’exercice d’un emploi, et donc limiter les revenus. Ces difficultés tout au long de la vie augmentent le risque de perte d’autonomie passé 60 ans.

 

Dans la moitié des départements où la part de seniors en perte d'autonomie à domicile est élevée (plus de 9 %), le taux de pauvreté est supérieur à 18,1 % (médiane) ; dans un quart, le taux de pauvreté dépasse 26,9 % (3e quartile).

 

Par ailleurs, l’offre restreinte de places d’hébergement pour personnes âgées dépendantes conduit à ce que davantage de seniors en perte d’autonomie vivent à leur domicile. C’est particulièrement le cas des départements où plus de 9 % des seniors vivant à leur domicile sont en perte d’autonomie. Ainsi, en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à La Réunion et en Corse, cette offre s’échelonne de 35 à 53 places pour 1 000 personnes de 75 ans ou plus, contre 115 au niveau national en 2021. Pour les autres départements, l’offre de places en institutions est plus variable, s’échelonnant de 81 à 196 places pour 1 000 personnes de 75 ans ou plus.

 

Parmi les départements où la part de seniors en perte d'autonomie à domicile est élevée (plus de 9 %), la moitié disposent de moins de 101,2 places en établissement pour 1 000 personnes âgées de 75 ans ou plus ; un quart en disposent de moins de 52,0.

 

Dans l’urbain, une perte d’autonomie à domicile légèrement plus élevée que dans le rural

 

En 2021, 7,7 % des seniors à domicile vivant dans une commune urbaine sont en situation de perte d’autonomie, contre 6,7 % dans le rural. Ce léger écart s’explique notamment par des caractéristiques différentes des populations qui y habitent. Ainsi, le taux de pauvreté est plus élevé dans les communes urbaines (17 %, contre 11 % dans les communes rurales). De plus, les seniors y sont un peu plus âgés que dans les communes rurales (six mois de plus en moyenne) et les femmes y sont un peu plus représentées (57 % des seniors à domicile sont des femmes dans l’urbain, contre 53 % dans le rural).

 

En 2021, dans les communes rurales, 6,7 % des seniors à domicile sont en perte d’autonomie.

 

En outre, dans l’urbain, l’accès aux soins ou à de l’aide peut faciliter le maintien à domicile. Dans l’urbain comme dans le rural, les seniors en perte d’autonomie reçoivent presque tous de l’aide (98 %), que ce soit une aide professionnelle (77 %) et/ou de l’entourage (91 %). Toutefois, dans le rural, l’aide apportée peut être moins régulière à cause des temps et des coûts de déplacement plus élevés. En particulier, l’accessibilité au personnel infirmier et aux médecins généralistes, mesurée par l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée, est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural, à structure par âge de la population comparable. Dans les communes urbaines, 168 équivalents temps plein d’infirmiers et d’infirmières sont accessibles pour 100 000 habitants, contre 130 dans les communes rurales, et 4,1 consultations de médecins généralistes sont disponibles par an et par habitant, contre 3,2 dans les communes rurales 

Commentaires

  • merci pour tous les envois Denise voudrais savoir quand a lieu le rendez vous pour la galette ainsi l'on pourra se souhaiter la bonne année pour ma part je vous souhaite une bonne et heureuse année 2024 et la sante en particulier grand merci pour tout Denise

Les commentaires sont fermés.