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Chronologie du changement climatique d'origine humaine (volet 3) (27 11 2024)

Nous vous proposons aujourd’hui le 3e des 4 volets d’une note longue et importante publiée le 5 novembre 2024 sur le site Vie-publique (cliquer ici pour accéder au site Vie-publique)

https://www.vie-publique.fr/eclairage/290911-chronologie-du-changement-climatique-dorigine-humaine.html

Chronologie du changement climatique d'origine humaine (3)

Dernière modification : 5 novembre 2024

La responsabilité humaine dans le réchauffement climatique est une donnée intégrée par les experts et les scientifiques depuis plusieurs décennies. Si la Terre vit une accélération exponentielle des dérèglements en tous genres depuis le milieu du siècle dernier, l'influence effective de l'homme sur son environnement n'est pas un phénomène nouveau.

Sommaire

Fin XVIIIe siècle - 1967 | Le réchauffement climatique est un fait | La constatation

1968-1988 | Le réchauffement climatique est d'origine humaine | La prise de conscience

1989-2006 | Le réchauffement climatique doit être contenu | Les velléités

2007-2018 | Le réchauffement climatique n'est pas assez contenu | Les inquiétudes

2019-2024 | "L'effondrement climatique a commencé" | Les faits

 

 

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2019-2024 | "L'effondrement climatique a commencé" | Les faits

Ce qui apparaissait d'abord comme autant de signaux est désormais la marque d'un point de non-retour. Des conséquences dramatiques pour la planète sont d'ores et déjà irréversibles : canicules, incendies hors normes, records successifs tous les ans de "l'année la plus chaude jamais enregistrée"… Le GIEC modélise différents scénarios de la catastrophe en fonction de la volonté internationale (ou des velléités) de lutter contre le réchauffement climatique. Quelques points positifs (ou moins négatifs) : le trou de la couche d'ozone se résorbe, et la pandémie de Covid-19 a montré que l'humanité (quoique sous la contrainte des événements) pouvait se réfréner dans l'exploitation de la planète.

2019   
Agriculture et réchauffement climatique. 
Les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture représentent en France le deuxième poste d'émission de GES (19% du total national et 85 MtCO2 eq). Les émissions de GES de l'agriculture sont essentiellement composées d'autres molécules que le CO2 et issues de processus biologiques. L'élevage est la source de 68% des émissions nationales de méthane. La culture des sols (fertilisation minérale et organique) représente 80% des émissions nationales de protoxyde d'azote. Le secteur de l'agriculture intègre également 11 MtCO2 eq liés à la consommation d'énergie par les engins agricoles. Les émissions de GES de l'agriculture ont diminué en France de 8% entre 1990 et 2019.

5 mai 2019      
Rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques : "Sur environ 8 millions d’espèces animales et végétales (dont 75% sont des insectes), environ 1 million sont menacées d’extinction". Les activités humaines sont considérées comme la principale raison de l'
érosion de la biodiversité et des disparitions d’espèces. Le rapport signale que la superficie forestière mondiale actuelle correspond à 68% de la surface estimée à l'époque préindustrielle.

28 novembre 2019      
Urgence climatique, décrétée par 
le Parlement européen : la Commission doit veiller à ce que toutes ses propositions soient alignées sur l'objectif de limite de hausse de 1,5 °C en termes de réchauffement climatique ; l'UE doit réduire ses émissions de 55% d'ici à 2030 pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 ; le Parlement appelle à la réduction des émissions mondiales issues des transports aérien et maritime.

11 décembre 2019      
Pacte vert pour l'Europe et un ensemble de textes "Fit for 55" dévoilés par la Commission européenne, en référence à l'objectif de l'UE de réduire ses émissions carbone de 55% d'ici à 2030.

2020 
Changement climatique et terres émergées : selon ce rapport du GIEC, le secteur "agriculture, foresterie et autres usages des terres" a été à l'origine d’environ 13% des émissions de CO2, de 44% des émissions de méthane et de 82% des émissions de protoxyde d'azote rejetées par les activités humaines au niveau mondial entre 2007 et 2016. Cela représente 23% du total net des émissions anthropiques de GES.

Mars 2020      
Pandémie de Covid-19. Les confinements ont permis de 
réduire la pollution atmosphérique et ses effets sur la santé. Un rapport du Haut Conseil pour le climat d'avril 2020, rappelle que "depuis plusieurs années, la communauté scientifique a montré les liens entre pandémies et crises environnementales".

21 juin 2020      
Fin des travaux de la 
Convention citoyenne pour le climat. Sur 149 propositions, 146 sont retenues par le président de la République, Emmanuel Macron.

8 septembre 2020   
Rapport du Sénat sur la 
pollution des sols par les activités industrielles ou minières. Le rapport souligne qu'"en dépit de son impact majeur sur la santé et l'environnement, la pollution des sols d'origine industrielle ou minière constitue un enjeu encore mal mesuré et insuffisamment pris en compte par la législation. À la différence de l'air et de l'eau dont la protection fait l'objet d'un arsenal juridique sophistiqué, les sols, trop souvent envisagés par le prisme du droit de la propriété, sont en effet restés le parent pauvre de la législation".

4 novembre 2020      
Retrait des États-Unis de l'accord de Paris par le président américain, Donald Trump, au lendemain de son élection.

2021-2023 

Sixième rapport d'évaluation du GIEC. La décennie 2011-2020 est la plus chaude depuis 125 000 ans et cela est principalement dû aux activités humaines. En 2019, la concentration de CO2 dans l'atmosphère est de 410 parties par million (ppm), taux qui n'avait pas été atteint depuis 2 millions d'années. Le niveau de réchauffement global de 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle sera atteint dès le début des années 2030, quels que soient les efforts entrepris en vue de réduire les émissions de GES. Les politiques actuellement en place conduiraient à un réchauffement global de 2,4 °C à 3,5 °C d'ici à la fin du siècle, avec une valeur médiane de 3,2 °C. Même en limitant le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles devraient se multiplier, avec des conséquences extrêmes et irréversibles pour la planète et l'humanité.

19 février 2021      
Retour des États-Unis dans l'accord de Paris. Le président américain, Joe Biden, en fait la demande auprès de l'ONU le 20 janvier 2021, jour de son investiture.

29 juillet 2021      
Adoption par le Conseil du 
règlement (UE) 2021/1119, dit "loi européenne sur le climat". La loi inscrit dans le droit européen l'objectif de neutralité carbone de l'UE à l'horizon 2050 et fixe un objectif intermédiaire de réduction des émissions nettes de GES d'au moins 55% d'ici à 2030.

22 août 2021      
Loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite "loi Climat et Résilience", qui traduit une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, pour réduire les émissions de GES de 40% d'ici à 2030. La loi, entre autres, inscrit le crime d'écocide dans le droit français : les atteintes les plus graves commises intentionnellement à l’environnement sont passibles d’une peine maximale de 10 ans de prison et de 4,5 M € d’amende (22,5 M € pour les personnes morales), voire une amende allant jusqu’à dix fois le bénéfice obtenu par l’auteur du dommage commis à l’environnement.

5 octobre 2021   
Syukuro Manabe prix Nobel de physique, "pour la modélisation physique du climat de la Terre, pour en avoir quantifié la variabilité et avoir prédit de façon fiable le réchauffement climatique".

14 octobre 2021      
Condamnation de l'État pour préjudice écologique par le tribunal administratif de Paris dans "l'Affaire du siècle".

1er-13 novembre 2021      
COP26 à Glasgow. Les parties ne parviennent pas à adopter une position forte sur l'élimination progressive du charbon et des subventions inefficaces aux combustibles fossiles. Alok Sharma, président de la COP26, présente, en larmes, un accord au rabais et se dit "profondément désolé".

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