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Actifs et Seniors : projections 2060 (2/2) (25 04 2011)

Suite et Fin de la Note de M. Olivier Filatriau, département de l’Emploi et des revenus d’activité, Insee publiée le 22 avril 2011 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1345

Projections à l’horizon 2060 Des actifs plus nombreux et plus âgés

Encadré

Variantes « volontaristes » d’activité

La population augmente et vieillit

La projection du nombre d’actifs repose aussi sur l’évolution de la population totale, laquelle détermine le niveau et la structure par âge et sexe de la population en âge de travailler. La variante principale s’appuie sur les hypothèses du scénario central de projection de population qui suppose un maintien des tendances observées pour ses trois composantes : un apport migratoire annuel de 100 000 personnes par an à partir de 2007 (solde moyen des dernières années), une fécondité de 1,95 enfant par femme à partir de 2015 (niveau moyen observé depuis 2004), une baisse de la mortalité.

L’hypothèse sur la fécondité ne joue sur le nombre d’actifs qu’à partir de 2030, lors de l’entrée sur le marché du travail des premières générations à naître. Jusqu’alors, la succession aux âges les plus actifs des générations nées depuis la guerre explique en grande partie l’évolution et la structure par âge de la population active. La part des 50 ans et plus dans la population active continue d’augmenter à la fois parce que l’activité des seniors remonte mais aussi parce que se retrouvent dans ces classes d’âges les générations nombreuses du baby-boom nées entre 1946 et 1974.

Les migrations entretiennent la croissance du nombre d’actifs dès la première année de projection. Elles jouent à la fois directement et par le biais des descendances une génération après.

Un million et demi d’actifs en plus ou en moins en 2060 selon le scénario démographique

Compte tenu de l’importance des hypothèses démographiques dans ces projections, des scénarios alternatifs sont envisagés. Ce sont les hypothèses sur la fécondité et les migrations qui ont le plus d’influence sur le nombre d’actifs, contrairement à celles sur la mortalité qui touchent principalement les personnes aux âges élevés. Deux variantes de fécondité sont étudiées, puis deux variantes de migrations.

Dans la variante « basse » de fécondité, l’indice conjoncturel de fécondité passerait de 1,98 enfant par femme en 2006 à 1,8 en 2015 et se maintiendrait ensuite à ce niveau. Dans la variante « haute », il remonterait à 2,1 en 2015, seuil correspondant à long terme au renouvellement des générations. Ces variantes ne s’écartent du scénario central qu’après 2030, quand les générations à naître commenceront à devenir actives. Au-delà, la population active croîtrait à un rythme plus soutenu que le scénario central en cas de fécondité « haute ». Elle se stabiliserait par contre en cas de fécondité « basse ». En 2060, on compterait ainsi 1,5 million d’actifs de plus ou de moins que dans le scénario central.

Les variantes sur les migrations ont un impact à plus court terme. Un apport migratoire de 150 000 personnes par an engendrerait un million d’actifs de plus en 2040 et 1,7 million en 2060. Un apport migratoire de 50 000 personnes par an conduirait à un constat symétrique à la baisse.

Au total, en 2060, selon les hypothèses démographiques retenues, le nombre prévisible d’actifs varierait dans une fourchette d’une amplitude totale de 3,4 millions de personnes. Mais quel que soit le scénario, on compterait toujours entre 1,4 et 1,6 actif pour un inactif de 60 ans ou plus en 2060.

Encadré

Variantes « volontaristes » d’activité

Certaines variantes plus « volontaristes » d’activité peuvent être envisagées. Elles s’appuient sur des comportements d’activité en rupture avec les observations récentes et supposent que le contexte socio-économique et institutionnel soit en partie modifié.

Ainsi, dans un cadre facilitant la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, les taux d’activité des femmes aux âges de la maternité pourraient progresser et rejoindre ceux des plus âgées malgré les signes de ralentissement observés récemment. Il s’agirait ainsi d’augmenter de 5 points par rapport au scénario central le taux d’activité des 25-44 ans en 2060.

Ensuite, une politique de développement de l’apprentissage avec, par exemple, un objectif de 600 000 apprentis en 2015, contre un peu plus de 400 000 en 2009, pourrait augmenter durablement l’activité des moins de 25 ans.

Enfin, des réformes structurelles qui aideraient ou inciteraient les seniors à être plus actifs constitueraient des leviers supplémentaires pour accroître la main-d’œuvre disponible. Il s’agirait ainsi, par rapport au scénario central, d’augmenter de 10 points le taux d’activité des 55-59 ans en 2060.

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