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Conjoncture économique : 2e trimestre 2013 (08 10 2013)

 

Extraits (introduction-synthèse) d’une note d’analyse de MM. Cédric Audenis et Laurent Clavel publiée le 3 octobre 2013 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE ou au texte intégral de la note)

 

http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=note.htm

 

http://www.insee.fr/fr/indicateurs/analys_conj/archives/ve_octobre_2013.pdf

 

L’éclaircie se confirme

 

Au deuxième trimestre 2013, l’activité a de nouveau accéléré dans les économies avancées. En particulier, la zone euro a renoué comme attendu avec la croissance, après six trimestres de récession.

A contrario, la croissance s’est tassée au deuxième trimestre dans les économies émergentes.

Dans l’ensemble des économies avancées, le climat des affaires retracé dans les enquêtes de conjoncture a continué de s’améliorer cet été, ce qui laisse attendre une poursuite de l’embellie d’ici la fin de l’année. En particulier, l’activité dans la zone euro devrait continuer de croître au second semestre (+0,1 % au troisième trimestre puis +0,3 % au quatrième), stimulée par le faible niveau de l’inflation, une modération de la consolidation budgétaire et le redressement de l’investissement après un ajustement très marqué. Dans les économies émergentes, la situation est plus hétérogène, mais la croissance devrait rester globalement décevante au second semestre 2013.

La demande extérieure adressée à la France resterait ainsi dynamique et soutiendrait les exportations qui seraient toutefois légèrement freinées par les effets de l’appréciation de l’euro depuis mi-2012.

En France, le climat des affaires, qui avait commencé de se redresser dans l’industrie au printemps, s’améliore désormais dans tous les secteurs. L’activité serait toutefois bridée au troisième trimestre, notamment par des contrecoups du trimestre précédent, dans les secteurs de l’énergie et des matériels de transport. Le PIB se stabiliserait ainsi au troisième trimestre, avant de progresser à nouveau au quatrième trimestre 2013 (+0,4 %). En moyenne annuelle, le PIB progresserait de 0,2 % en 2013. En glissement annuel, l’activité serait nettement mieux orientée fin 2013 qu’un an auparavant (+0,8 % après -0,3 %), portée notamment par le rebond de la production manufacturière. 

L’investissement se stabiliserait, après deux années de baisse. En particulier, la production se stabiliserait dans le bâtiment, dans le sillage du rebond des mises en chantier constaté au premier semestre 2013.

En raison de la progression de l’activité, et malgré le redressement des gains de productivité, la baisse de l’emploi marchand s’atténuerait. Du fait d’une augmentation importante du nombre d’emplois aidés dans le secteur non marchand, l’emploi total augmenterait au second semestre.

In fine, le taux de chômage croîtrait de 0,1 point au troisième trimestre, et se stabiliserait au quatrième trimestre.

 

Le pouvoir d’achat des ménages serait mieux orienté en 2013 qu’en 2012 (+0,5 % après -0,9 %), sous l’effet conjugué de la baisse de l’inflation, qui n’a été que peu transmise dans les salaires jusqu’à présent, et d’une hausse moins importante des prélèvements obligatoires.

Les dépenses de consommation des ménages continueraient donc de progresser au second semestre.

 

En moyenne annuelle, ce rebond serait cependant amorti par les fluctuations du taux d’épargne, qui se redresserait légèrement (+0,2 point après -0,5 point).

 

Divers aléas sont associés à ce scénario. Tout d’abord, le rythme de reprise dans la zone euro est incertain : une fois engagée, la reprise pourrait, comme c’est souvent le cas, surprendre par son ampleur, mais à l’inverse, elle pourrait piétiner, en cas de résurgence des risques souverains et bancaires. Par ailleurs, d’ici la fin de l’année, l’incertitude porte également sur la politique économique américaine, du fait des interrogations actuelles sur le rythme de réduction d’achats de titres par la Fed et de l’issue difficile à anticiper des négociations des élus américains sur le budget et le plafond de la dette.

 

Enfin, les prévisions de croissance des économies émergentes sont plus fragiles que d’habitude, car soumises aux influences contraires de l’augmentation des coûts de financement et de l’effet d’entraînement des économies avancées

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