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Economie et Environnement : mesures INSEE (06 12 2024)

Nous vous proposons aujourd’hui cette note publiée le 13 novembre 2024 sur le site Vie-publique (cliquer ici pour accéder au site Vie-publique)

https://www.vie-publique.fr/en-bref/296066-enjeux-environnementaux-et-croissance-economique-que-dit-linsee.html

PIB : l'Insee veut intégrer l'environnement à l'évaluation de la croissance économique

Publié le 13 novembre 2024

La recherche de nouveaux indicateurs permettant d’ajuster et de compléter l’évaluation de la croissance économique "au-delà" du produit intérieur brut (PIB) n’est pas nouvelle. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) y contribue en introduisant les coûts du changement climatique dans la comptabilité nationale.

 

 

Une étude des comptes nationaux publiée par l’Insee le 5 novembre 2024 vise à étendre le cadre de la comptabilité nationale aux problématiques environnementales. Les coûts des dommages induits par le dérèglement climatique et des mesures de décarbonation de l’économie, qualifiés de coût implicite, sont ainsi intégrés dans une comptabilité dite "augmentée". 

Le "capital climatique" et le "budget carbone", deux nouveaux indicateurs proposés par l’Insee, permettent de soustraire à la production de richesses les émissions de gaz à effet de serre (GES). 

Quels sont les coûts induits par les émissions de GES ?

En 2023, l’activité économique en France a engendré l’émission de 403 mégatonnes en équivalent de dioxyde de carbone (CO2), un chiffre à comparer aux 53 gigatonnes émises au niveau mondial. 

Les émissions de GES présentent un coût implicite "qui n'apparaît pas dans les indicateurs macroéconomiques usuels". Ce coût recouvre : 

  • les dommages induits par le dérèglement climatique ; 
  • les mesures de décarbonation de l’économie, afin d’éviter des dommages futurs encore plus importants. 

La "comptabilité augmentée" proposée par l’Insee permet ainsi d’introduire deux nouveaux indicateurs dans la comptabilité nationale : le "capital climatique" et le "budget carbone". 

"Au total, le coût cumulé des dommages (dégradation climatique) et des politiques d’atténuation (épuisement du budget carbone) liées aux émissions françaises est estimé à 94 milliards€ en 2023". S’ajoutent à ce coût les dommages sur la santé et la mortalité, qui ne sont pas pris en compte par la comptabilité nationale. 

Quelle responsabilité climatique de la France depuis l'ère industrielle ?

D'après le document publié par l'Insee, le "stock de carbone anthropique dans l’atmosphère dont la France est responsable depuis le début de l’ère industrielle" concerne "les émissions sur le territoire français" mais aussi "celles induites par la consommation finale" ce qui implique de prendre en compte l’empreinte carbone de l’économie française :

  • en intégrant les émissions étrangères induites par la demande finale française ;
  • tout en excluant les émissions françaises répondant aux demandes finales d’autres pays.

Par ce calcul, l'empreinte carbone de la France s'élève en fait à 644 mégatonnes de CO2 en 2023 ce qui correspond à un total plus élevé que les 403 mégatonnes de CO2.

Par ailleurs, même si le chiffrage de la "dette climatique" de la France est "très incertain à établir", l'Insee indique que "le cumul des empreintes carbone depuis 1850 par la France est estimé à 40,5 gigatonnes de CO2. Valorisé au coût social du carbone, il se monterait à 6 964 milliards€ ".

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