Forêt : des surfaces en progression régulière
Les surfaces occupées par la forêt française croissent chaque année de 0,6%, d’après une étude publiée le 29 mars 2018 par le Commissariat général au développement durable(CGDD). L’ensemble des espaces boisés couvre 17,4 millions d’hectares (Mha) soit 32% de l’ensemble du territoire métropolitain.
La valeur financière des forêts (y compris le bois mort) est estimée à 103 milliards d’euros. Cependant, la filière bois éprouve des difficultés à retrouver son niveau d’avant-crise de 2008.
Une forêt étendue, diversifiée et morcelée
Malgré l’extension des zones urbaines et un défrichement annuel de 100 000 hectares, la France se place au troisième rang des surfaces forestières européennes. Avec 32% du territoire métropolitain couvert, la forêt française est comparable à celle de l’Allemagne et bien supérieure aux 13% du Royaume-Uni.
Seuls 9% des peuplements forestiers sont constitués d’une seule espèce contre une moyenne de 32% en Europe. En France, la forêt est majoritairement constituée de feuillus, contrairement aux autres grands pays forestiers qui comprennent en moyenne 57% de résineux.
Détenus à 75% par des entités privées, les espaces forestiers sont morcelés : deux tiers des propriétaires privés possèdent moins d’un hectare.
Difficultés économiques dans certaines branches
Globalement, la filière forêt-bois éprouve des difficultés à retrouver son niveau d’activité de 2007. Les industries de sciage, de panneaux à base de bois et pâtes et de l’ameublement sont particulièrement concernées. Des perspectives existent pour les produits de construction en bois, qui pourraient profiter d’innovations technologiques récentes.
En revanche, les "déchets bois" qui alimentent la filière bois-énergie (avec les granulés), sont en progression avec une consommation de granulés multipliée par 2,7 depuis 2007.
De même, la branche "sylviculture et exploitation forestière" se porte bien. Elle emploie près de 30 000 personnes. La part du bois-énergie commercialisé destiné au chauffage passe de 7% de la récolte totale de bois en 2007, à 19% en 2014. Si l’on y ajoute le bois auto-consommé (consommé par le producteur), le bois énergie consume 50% de l’ensemble du bois coupé en 2014.
Le prix des terres forestières augmente régulièrement sous l’effet du développement de la croissante verte qui transforme la forêt en un investissement patrimonial.
Le CGDD rappelle qu’à l’heure de la transition énergétique, les forêts sont un atout pour l’environnement : elles captent 1,25 milliards de tonnes de carbone par an.