NDLR : nous proposons aux lecteurs du blog cette note longue (étalée sur 4 jours) mais très éclairante.
http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=vueensemble.htm
SOMMAIRE
Résumé
La zone euro marque le pas
· Au 3e trimestre 2011, l’activité a nettement accéléré dans les économies avancées
· La zone euro entrerait en récession au quatrième trimestre
· En France, coup de froid sur l’activité à partir du quatrième trimestre
· Dégradation de la situation du marché du travail
· L’inflation baisserait nettement d’ici mi-2012
· Faible progression de la consommation des ménages
La zone euro entrerait en récession au quatrième trimestre
Depuis juillet 2011, le climat des affaires s’est nettement dégradé dans la zone euro
Le climat des affaires dans la zone euro s’est nettement dégradé depuis l’été (cf. graphique 1). Dans le secteur manufacturier, il se situe en novembre nettement en dessous de sa moyenne de longue période pour les principales économies de la zone, laissant attendre une contraction de l’activité au quatrième trimestre.
Les turbulences financières pèsent sur les perspectives d’activité
Les turbulences financières observées depuis l’été pèsent sur le climat conjoncturel dans la zone euro. Le fort regain d’incertitude entraîne en effet une dégradation des conditions de financement de plusieurs États, une montée des tensions sur les marchés interbancaires et une progression globale de l’aversion au risque. Face à ces turbulences, les banques centrales des pays avancés ont accru leur mobilisation d’instruments non conventionnels. Mais l’incertitude sur les marchés financiers affecte la confiance des consommateurs et des investisseurs et l’accès au crédit.
Les politiques budgétaires continuent de se resserrer dans la zone euro
En outre, les mesures prises dans la zone euro pour réduire les déficits publics pèseraient sur le revenu des ménages et sur leur consommation. Elles freineraient également la dépense publique.
Une contraction d’intensité variable selon les pays
Les pays de la zone euro ne seraient toutefois pas affectés avec la même intensité par la contraction de l’activité. En Espagne, le recul de la demande externe se conjuguerait à une demande intérieure déjà très affaiblie, et l’activité reculerait fortement au quatrième trimestre (-0,5 %). En Allemagne et en France, en revanche, une certaine résistance de la demande intérieure permettrait d’amortir les conséquences du ralentissement à l’oeuvre au sein de la zone euro : l’activité s’y replierait moins vivement au 4e trimestre (-0,2 % dans les deux pays).
Au quatrième trimestre, la demande intérieure resterait dynamique aux États-Unis et au Japon, mais les économies émergentes ralentiraient encore