Extraits d’un article d’opinions de Mme Valérie Segond, éditorialiste à La Tribune, publié le 10 juin 2010 (cliquer ici pour accéder au site de La Tribune)
http://www.latribune.fr/opinions/20100610trib000518582/retraites-que-serait-une-reforme-pour-les-jeunes-.html
Alors que le gouvernement doit annoncer, le 15 juin, les grandes lignes de sa réforme des retraites, les jeunes et autres quadras auront été les grands absents du débat. …/… Certains se sont amusés à imaginer ce qu'aurait été une réforme visant non seulement à rééquilibrer le système, mais aussi à donner un coup de pouce aux forces vives. …/…
D'abord, "une réforme qui tendrait à éviter toute dérive des coûts du travail, laquelle détruit l'emploi et ampute le pouvoir d'achat"…/… qui, de surcroît, supprimerait les avantages sociaux et fiscaux dont bénéficient les retraités : la CSG sur les pensions des retraités imposables, de 6,6% aujourd'hui, pourrait être alignée sur les 7,5% payés par les actifs ; et l'abattement de 10% des revenus pour frais professionnels dont ils profitent encore pourrait être aboli.
Côté prestations ensuite, plusieurs pistes seraient envisageables, …/… Puisque aujourd'hui 82% des femmes travaillent, les règles de la réversion, qui coûte 25 milliards d'euros, pourraient être sérieusement revues à la baisse,…/…
Le rééquilibrage suppose d'abord un alignement de tous les régimes - celui de la fonction publique absorbe 31% des pensions pour seulement 12% des retraités -, ensuite un allongement de la durée de cotisation…./…
…/… la réforme devrait respecter trois principes. Primo, "il faudrait que ces mesures soient appliquées au plus vite et sans transition pour que leur charge soit partagée par les classes nombreuses qui commencent à partir à la retraite. Cela en diminuerait le coût pour chaque individu." Attendre 2020, c'est léser les actifs. Secundo, la retraite par répartition étant un système où ce sont les salariés de l'année qui paient pour les retraités de l'année, il faudrait pouvoir renégocier les droits à la retraite régulièrement, en fonction des données macroéconomiques nouvelles. En clair, remplacer la notion de "droits acquis" par celle de "droits contingents". Tertio, chacun cotisant pour les générations d'avant en pariant sur le fait qu'il se remboursera sur les générations futures, cela ne marchera que si la génération suivante a la qualification suffisante pour cotiser. D'où l'importance de l'éducation…../…