Sécurité : les premiers chiffres de la criminalité et de la délinquance en 2017
Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a publié le 24 janvier 2017 un premier bilan de la délinquance en 2017. Le document analyse l’évolution des crimes et délits comptabilisés par les services de police et de gendarmerie. Un bilan plus complet doit être remis à l’automne, lors des résultats de l’enquête “Cadre de vie et sécurité” (CVS) 2018, réalisée par l’Insee auprès de l’ensemble de la population.
Le nombre de violences physiques augmente, celui des vols baisse
- En 2017, 825 personnes ont été victimes d’homicides. Ce chiffre est en baisse par rapport aux deux années précédentes. Néanmoins, hors attentats, les homicides sont alors en légère augmentation. Les classes d’âge les plus touchées sont les 15-29 ans, puis les 30-44 ans ;
- le nombre de victimes de coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) enregistré par les forces de sécurité progresse pour la quatrième année consécutive (+4%) ;
- les vols avec violence, avec ou sans arme, reculent depuis quatre ans. Ils représentent 95 000 en 2017. Les vols sans violence se produisent essentiellement en ville (particulièrement en région parisienne) et impliquent des jeunes en tant que victimes et en tant qu’auteurs ;
- les escroqueries et infractions assimilées augmentent de 31% depuis 2012 et touchent en 2017 près de 320 000 personnes. Internet est le vecteur principal pour ces délits ;
- les cambriolages de logements connaissent une hausse dans certaines régions (Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Corse). Les vols liés à l’automobile baissent depuis plusieurs années.
Certains chiffres recensés par les services de police et de gendarmerie ne reflètent pas les mêmes évolutions que les enquêtes CVS de l’Insee.
Les viols et autres agressions sexuelles
En 2017, les plaintes pour viols et autres agressions sexuelles (y compris harcèlement) augmentent fortement (+12%). Cette hausse est particulièrement notable pour le 4e trimestre (+31,5% par rapport au 4e trimestre 2016). Ce phénomène s’inscrit dans un contexte de révélations d’agressions sexuelles et de prise de parole des femmes (#balancetonporc ou #Metoo).