Ce long texte permettra peut-être aux retraités d'analyser l'environnement, les motifs et les principales dispositions et attentes du prochain projet de loi sur le pouvoir d'achat
ASSEMBLÉE NATIONALEAVIS enregistré le 12 décembre 2007.
Lu sur le site de l’Assemblée Nationale le 18 décembre 2007
Présenté au nom de la Commission des Finances, de l’Économie générale et du Plan sur le projet de loi pour le pouvoir d’achat (n° 498), par M. Jérôme CHARTIER, Député.
RÉSUMÉ
Le pouvoir d’achat est devenu aujourd’hui la première préoccupation des Français. Selon un sondage TNS-SOFRES publié en octobre dernier, 48 % des personnes interrogées étaient préoccupées par leur pouvoir d’achat, contre 28 % en avril 2004 et estimaient que celui-ci se détériorait globalement. Ce sentiment de dégradation du pouvoir d’achat revêt une part d'objectivité et de subjectivité.
Ainsi, la fabrication de l'indice des prix à la consommation a progressé d’un demi-point en novembre, portant l’inflation à 2,4 % sur un an, soit le niveau le plus élevé depuis trois ans. Mais cet indice rend compte d'une réalité qui ne touche pas l'ensemble des ménages français, dont la nature de la consommation, justement, a évolué fortement compte tenu de l'augmentation de l'offre globale de consommation du fait de l'innovation, du fait de l’accès à Internet, comme du fait de la facilitation de l'accès au crédit à la consommation.
Ces évolutions ont considérablement individualisé le comportement du consommateur qui apprécie son pouvoir d'achat en fonction de ses besoins individuels et non dans l'absolu. Et à cet égard, son insatisfaction contrainte par un revenu du travail fixe ou faiblement évolutif – notamment en raison de la réduction du temps de travail – face à une offre toujours grandissante influera l’appréciation de son pouvoir d'achat, qu'il considérera logiquement « à la baisse ».