http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1438
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/2011-05-30-Clonage-NA-DevDurable-225.pdf
Au sommaire
- Le clonage animal : de quoi parle-t-on ?
- Le clonage dans l’alimentation : des éléments pour le débat
- La consommation des clones et de leurs produits : des positions institutionnelles très différentes selon les pays
- Deux axes d’action : le débat public et l’évolution des règles de l’OMC
Synthèse
En août 2010, l’Agence britannique de sécurité des aliments annonçait que de la viande provenant de descendants d’un bovin cloné aux États-Unis avait intégré la chaîne alimentaire au Royaume-Uni. Cette révélation a entraîné dans toute l’Union européenne de vives réactions. Véritable prouesse technique, le clonage contribue à l’acquisition de connaissances fondamentales dans les domaines de la biologie et de l’évolution du vivant : le fait que, contrairement à l’opinion couramment admise, un clone puisse ne pas être identique à l’organisme dont il est issu met ainsi en lumière un rôle de “l’environnement” de l’ADN bien plus important qu’on ne le pensait.
La mise en place d’un cadre réglementaire est cependant un exercice difficile pour les autorités européennes, partagées entre trois choix possibles : interdire l’importation et la commercialisation de tout aliment dérivé d’animaux clonés et de leur descendance, au risque d’entrer en conflit avec d’autres pays devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ; laisser à chaque pays la possibilité de les autoriser au cas par cas, au titre de la future législation européenne sur les “nouveaux aliments” ; ou permettre leur libre circulation conformément aux règles et accords internationaux sur les échanges. Le citoyen, consommateur potentiel, a été le grand absent de ces discussions. Un débat public sur le clonage dans l’alimentation, même si les décisions que peut prendre un gouvernement sont contraintes par les règles de l’OMC, semble ainsi souhaitable.
Les Enjeux