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  • Blog : liste des articles de juillet 2021 (01 08 2021)

     

    (Voici la récapitulation mensuelle des articles publiés chaque jour

    à partir de nos lectures sur internet)

     

    Liste des articles du blog (juillet 2021)

    (Cliquer sur le titre choisi pour accéder au texte de l’article choisi)

    date

    titres

    1er

    Blog : liste des articles (juin 2021)

    02

    Population France : vieillissement

    03

    Ce qui change au 1er juillet 2021

    04

    Alphabet du confinement  (39/54)

    05

    Corpulence déclarée et mesurée

    06

    Génération sans tabac ? Quand ?

    07

    Soldes d’été 2021

    08

    Test de dépistage à l’étranger : remboursement

    09

    Fausses informations en ligne

    10

    Qualité de l’air, pollens : informations, site internet Recosanté

    11

    Alphabet du confinement  (40/54)

    12

    Défis économiques post-covid : recommandations

    13

    Irrigation et sècheresse

    14

    Cybersécurité des entreprises

    15

    Dons manuels : déclaration en ligne

    16

    Politique de la Famille

    17

    Plan Innovation Santé 2030

    18

    Alphabet du confinement  (41/54)

    19

    Algues Vertes en Bretagne

    20

    Pédiatrie et santé Enfants

    21

    Pour un été sans souci

    22

    Tourisme : crise 2020

    23

    Climat : efforts insuffisants

    24

    Médicaments : souveraineté nationale ?

    25

    Alphabet du confinement  (42/54)

    26

    Numérique : baromètre 2021

    27

    Plantes à risques

    28

    Impôts sur le revenu : point été 2021

    29

    Risques de noyade : prévention

    30

    Particulier employeur

    31

    Métaux lourds

  • Préparer ses vacances (17 02 2022)

    Nous vous proposons aujourd’hui cette note mise à jour le 11 février 2022 sur le site du ministère de l’économie (cliquer ici pour accéder au site du ministère de l’économie)

    https://www.economie.gouv.fr/cedef/preparer-ses-vacances-en-france.html

    Comment bien préparer ses vacances en France ?

    Campagne, montagne ou plage ? Conseils, précautions à prendre avant de partir, voies de recours en cas de litige... Toutes les informations pour bien préparer ses vacances en France.

     

    Vacances, hiver 2022 : actualité

    Plateformes en ligne : à quoi devez-vous faire attention avant de réserver vos vacances ? - Bercy Infos, 23 décembre 2021.

    https://www.economie.gouv.fr/particuliers/reserver-vacances-plateforme-ligne.html

     

     

    A l'occasion des vacances d’hiver, la DGCCRF publie l'édition 2022 de sa brochure Vacances à la neige : conseils sur l'hébergement, la restauration, les déplacements ...

    https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/vacances-la-neige-2022-les-conseils-conso-de-la-dgccrf.html

     

    Doit-on souscrire une assurance spécifique pour des vacances au ski ? Réponse sur service-public.fr

    Cas contact ou positif au covid, dans le contexte de la crise sanitaire, les consommateurs sont parfois dans l'obligation d'annuler leurs réservations. Le Centre européen des consommateurs France explique les droits des consommateurs en fonction des situations. 25 janvier 2022.

    https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32556.html

     

    Voyager pendant la crise sanitaire

    Sur le site Re-open EU, la Commission européenne met régulièrement à jour le suivi de la situation sanitaire en France et en Europe.

    Depuis le 1er juillet 2021 le certificat Covid numérique UE a été mis en place en Europe pour vérifier la vaccination et les résultats de tests PCR. Ce certificat se présente sous la forme d'un QR code. Le certificat de vaccination peut être récupéré sur le site téléservice de l'Assurance maladie et les certificats de tests Covid peuvent être récupérés sur le site sidep.gouv.fr. Plus de détails les portails service-public.fr et ec.europa.eu :

    Certificat Covid européen - service-public.fr

    Certificat COVID numérique de l’UE - ec.europa.eu

    Le portail service-public.fr explique dans un article quels sont les lieux où le pass sanitaire est nécessaire ? Celui-ci devrait être exigé début août, notamment dans les cafés, bars et restaurants, à bord des avions, des trains et des cars de longue distance.

     

    Le Centre Européen des consommateurs France propose une synthèse sur le droit du consommateur concernant le voyage dans le contexte de la crise sanitaire. 19 juillet 2021.

    Voir aussi :

    Est-ce que je peux me faire rembourser si mon voyage est annulé ?

    https://www.economie.gouv.fr/cedef/rembourser-voyage-annule.html

     

    Préparer ses vacances : les sites essentiels

    La DGCCRF, direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, publie chaque année deux guides (été et hiver) à destination des consommateurs en vacances, constitués de fiches riches en conseils pratiques sur les déplacements et voyages, l'hébergement, la restauration, la santé et les loisirs. Un guide en ligne rassemble des fiches pratiques sur la réglementation, les précautions à prendre et les voies de recours.

    Consulter les brochures des vacances d'été et d'hiver

    https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Brochures-vacances-ete-hiver.html

     

    Le guide du voyageur : séjours à forfait, voyager en autocar, avion, covoiturage, train, se loger en voyage, etc.

     

    L'INC, Institut national de la consommation, édite des fiches et conseils pratiques sur le sujet :

    Bien voyager

    Que se passe-t-il si votre voyage est annulé pour cas de force majeure ?

     

    Le ministère de la santé consacre un site internet à la qualité des eaux de baignade, avec le classement des lieux de baignade et les résultats de l'analyse des eaux de chaque site.

    En matière culturelle, le portail du ministère de la Culture présente toute l'actualité des spectacles, expositions, visites, concert..., avec un accès par région.

    Enfin, le portail France.fr, accessible en plusieurs langues, rassemble les ressources et services de l’Internet public français afin de promouvoir l’image, les valeurs et les spécificités de la France dans le monde.

    https://www.france.fr/fr

     

    Que faire en cas de litige ?
    En cas de différend avec un professionnel du tourisme, les clients ont la possibilité de saisir le 

    médiateur du tourisme et du voyage pour tenter de résoudre à l’amiable les litiges d’après-vente.

     

    Ressources complémentaires sur les vacances

    Préparer les vacances : vos droits

    Consulter la rubrique Vacances : connaître ses droits du site La finance pour tous, avec en particulier une fiche sur les précautions à prendre pour les locations saisonnières.

    https://www.lafinancepourtous.com/pratique/vie-perso/vacances-connaitre-ses-droits/.html

     

    Voyage à forfait, prestation de voyage liée : quels sont vos droits ? Application de la directive 2015/2302 aux contrats de voyage conclus depuis le 1er juillet 2018. Institut national de la consommation, juillet 2020.

    https://www.inc-conso.fr/content/voyage-forfait-prestation-de-voyage-liee-quels-sont-vos-droits.html

     

    Séjour à l'hôtel : comprendre vos droits en 5 questions, sous la rubrique Particuliers du portail économie.gouv.fr, juillet 2020

    https://www.economie.gouv.fr/particuliers/hotel-droits-litiges.html

  • Français et Environnement : enquête 2014 (14 05 2015)

    Note de synthèse publiée le 6 mai 2015 sur le site Vie Publique (cliquer ici pour accéder au site Vie Publique)

    http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/francais-environnement-resultats-enquete-2014.html?xtor=EPR-56.html

    Les Français et l’environnement : les résultats de l’enquête 2014

     

    Le Commissariat général au développement durable (CGDD) a publié les résultats de l’enquête 2014 sur l’opinion et la pratique des Français en matière d’environnement.

    En 2014, la hiérarchie des préoccupations environnementales des Français confirme l’importance qu’ils accordent au changement climatique et à la pollution de l’air. En revanche, l’augmentation des déchets, la pollution de l’eau, l’érosion de la biodiversité et les nuisances sonores sont perçues comme des problèmes moins importants. 51% des Français interrogés considèrent qu’il revient en priorité aux pouvoirs publics d’agir pour la protection de l’environnement, 26% les entreprises et 18 % les ménages. Dans l’ensemble, les ménages semblent moins disposés qu’auparavant à agir pour protéger l’environnement.

    En matière de logement, la part des personnes prêtes à entreprendre des travaux d’isolation demeure constante en 2013 et 2014 (38 %). Le souci de réduire la consommation d’énergie répond avant tout à des considérations budgétaires. Les véhicules motorisés, plus particulièrement l’automobile, restent le mode de transport privilégié pour se rendre au travail (60 % en 2014) ou pour aller faire ses courses (64 %) en attendant une amélioration de l’offre de transports en commun et de pistes cyclables.

     

    Parmi les critères pouvant inciter à une consommation de produits respectueux de l’environnement ou à limiter le gaspillage, le critère budgétaire est ici encore déterminant (44%). 46% consomment assez régulièrement de la nourriture issue de l’agriculture biologique (contre 33% en 2008).

  • Ordures ménagères : ramassage hebdomadaire (17 02 2013)

    L’article R. 2224-23 du code général des collectivités territoriales précise l'obligation pour les zones agglomérées de plus de cinq cents habitants de mettre en place une collecte des ordures ménagères en porte à porte au moins une fois par semaine. On entend par zone agglomérée une zone présentant une continuité du tissu bâti sans coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions.

    Cette disposition importante permet d'assurer un service de gestion des déchets garant de qualité et de proximité vis à vis des citoyens. Pour autant, le développement de modalités de gestion complémentaire peut participer à l'atteinte des objectifs de protection de l'environnement et de la santé humaine. Par exemple, la disposition des points d'apport volontaires à proximité de chaque habitant et le retrait des biodéchets dans les ordures ménagères peuvent justifier la mise en place d'une fréquence de collecte moins soutenue.

    L'article R. 2224-29 du code général des collectivités territoriales permet au préfet, après avis des conseils municipaux intéressés, d'autoriser des dispositions dérogeant temporairement à la collecte hebdomadaire. Un premier projet de modification du décret, mis en consultation en septembre 2011, a recueilli de nombreuses remarques qui ont été intégrées au nouveau projet de modification. Il précise le cadre de la dérogation à l'obligation de collecte hebdomadaire tout en harmonisant les spécificités des territoires ruraux aux besoins d'un service de gestion des déchets de qualité. La consultation sur ce projet de modification du décret vient d'être lancée auprès des représentants des collectivités et des fédérations de professionnels concernés et sa publication est envisagée pour la fin du premier semestre 2013.

    Question de sénateur et réponse ministérielle publiées le 14 février 2013 sur le site du Sénat (cliquer ci pour accéder au site du Sénat)

    http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120902003.html

     

    Fréquence de ramassage des ordures ménagères

     

    Question écrite n° 02003 de M. Jean Louis Masson (sénateur NI de Moselle)

    M. Jean Louis Masson rappelle à Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie le fait que la loi fait obligation aux communes de mettre en place une tarification incitative pour que les habitants soient amenés à réduire la quantité d'ordures ménagères qu'ils produisent.

    Dans certaines zones rurales, les communes font ainsi payer la redevance d'enlèvement au prorata du nombre de levée des poubelles. Cette solution s'avère très efficace et notamment en zone rurale, la quantité d'ordures rejetées a diminué de moitié. Eu égard à ce que les quantités sont réduites, certaines communes envisagent, dans un souci d'économie, de ne plus procéder au ramassage qu'une fois toutes les deux semaines.

    Il lui demande s'il existe une obligation légale qui empêcherait pour des raisons sanitaires ou autres une commune de recourir à une telle solution.

    Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie publiée dans le JO Sénat du 14 février 2013 p. 512

     

  • bretton woods : gouvernance mondiale (14 11 2008)

     

    Deux autres phénomènes bouleversent le paysage : l'incroyable volatilité des marchés énergétiques et des matières premières agricoles rend difficile une croissance économique mondiale forte tout simplement parce que le monde ne peut fonctionner au jour le jour. Enfin, la fin de l'année 2007 et cette année ont vu apparaître le débat-clé des années à venir, celui du contrôle des entreprises et en réalité celui de la liberté des capitaux, à travers la discussion encore marginale sur les fonds souverains.

     

    Cette année aura donc été celle de la remise en cause du fonctionnement des trois grands marchés : du commerce, des capitaux, des ressources rares. Et ces trois marchés sont complètement reliés entre eux. C'est la raison pour laquelle le nouveau Bretton Woods, expression uniquement destinée à souligner le caractère global et ambitieux de la négociation qui doit s'instaurer, mettra sur la table de façon articulée et cohérente les grandes composantes du nouvel accord mondial.

     

    Bien entendu, en premier lieu, il faut poser les bases de la nouvelle architecture financière avec deux objectifs majeurs. Tout d'abord apporter des réponses claires et cohérentes entre elles aux principaux défis soulevés par la crise financière en cours, qu'il s'agisse du fonctionnement des agences de notation, des normes comptables, du retour dans le champ de la réglementation d'un certain nombre d'opérateurs qui y échappent, de l'amélioration des règles prudentielles appliquées aux institutions financières et de leur supervision, du code de conduite à destination des fonds souverains, du système de rémunération et d'incitation dans la finance.

     

    Puis redéfinir le rôle du FMI, en le centrant sur la cogestion des crises bancaires et financières de nature systémique, en coopération étroite avec les banques centrales et les gouvernements. Cela suppose de lui conférer des moyens en proportion, sans doute des compétences réglementaires propres tout en affirmant que l'essentiel des pouvoirs réglementaires et de supervision vont, pour des arguments de proximité et de souveraineté, rester de la compétence nationale (et, en plus, communautaire pour les pays de l'Union européenne).

     

    On le voit déjà, ce nouveau Bretton Woods aura une dimension bancaire et financière, qui le distingue déjà du Bretton Woods originel de 1944-1945, très orienté sur les questions monétaires. On peut toujours rêver à la transition inverse de celle de mars 1973 et à repasser des changes flottants à des changes plus stables. Mais il n'y a rien à attendre de ce côté-là pour au moins les cinq ou dix prochaines années, alors qu'une meilleure gouvernance bancaire et financière ne peut attendre.

     

    SOUCI DE CROISSANCE

     

    Il s'agira aussi de négocier l'équilibre énergétique mondial et, à travers cela, l'évolution du prix du brent et les marges de fluctuations acceptables pour une croissance équilibrée. Il faudra également se concerter sur l'investissement en production agricole, et c'est peut-être le point le plus vital pour les toutes prochaines années, à réaliser à l'échelle mondiale et de la même manière s'efforcer d'avoir un système de prix rationnel et compatible avec ce même souci de croissance. Sans oublier de définir les règles de la propriété du capital, c'est-à-dire ce qui est jugé acceptable par les uns et par les autres, comme prises de contrôle d'entreprises par des non-résidents.

     

    Enfin, la récession qui s'installe rendra nécessaire des plans de soutien importants, au moins pour la moitié de l'économie mondiale. Encore faut-il que nous soyons d'accord pour que les politiques monétaires et budgétaires menées par les uns et les autres n'entraînent pas des évolutions incontrôlées des taux de change, ce qui ne ferait que compliquer l'équation à résoudre. Le G8 élargi va préparer une rencontre mondiale mettant à plat tous ces problèmes liés entre eux avec un effet attendu et un objectif principal. L'effet serait que la seule annonce de cette conférence contribuerait vraisemblablement à une stabilisation des marchés financiers enfin rassurés sur la gouvernance économique mondiale.

     

    Un objectif, celui de faire de 2009 la première année d'un cycle de croissance réaliste parce que fondé sur la reconnaissance d'un équilibre inédit dû à la nouvelle répartition des richesses et des liens qui associent de manière inextricable les différentes facettes des marchés. L'hôte de cette rencontre pourrait être le FMI, sachant qu'à la fin du processus, les organes de régulation économique et financière mondiaux adaptés à la nouvelle donne seraient largement refondés.Bretton Woods acte II : une gouvernance mondiale

     

    Article de MM. Christian de Boissieu (président du Conseil d'analyse économique) et Jean-Hervé Lorenzi (président du Cercle des économistes)  lu le 13 novembre 2008 sur le site du Monde (cliquer ici pour accéder au site du Monde)

     

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/11/13/bretton-woods-acte-ii-une-gouvernance-mondiale-par-christian-de-boissieu-et-jean-herve-lorenzi_1118126_3232.html#xtor=EPR-32280156

     

     

    Cette année aura été une incroyable année de rupture. Pas seulement à cause de l'exacerbation de la crise financière et de sa propagation vers l'économie réelle, mais aussi parce que trois événements majeurs la marqueront à jamais. En premier lieu, ce fut l'échec du cycle de Doha. Au-delà des raisons invoquées, c'est un véritable refus des règles du commerce international telles qu'elles ont été imaginées par le monde occidental.

     

  • G 20 et relances (16 03 2009)

     

    Les Etats-Unis réclament plus de relance, et les Européens militent pour une réforme du système financier : la réunion des ministres des Finances du G20 ne s'ouvre-t-elle pas sur un dialogue de sourds ?

     

    Chacun s'appuie au départ sur son pré carré national, avec des situations économiques, bancaires et politiques différentes. Les Etats-Unis insistent sur la nécessité d'une relance forte, rapide et coordonnée. Pourquoi ? Parce qu'ils sont les derniers à mettre en oeuvre leur plan de soutien et qu'ils font face à une crise de plus grande ampleur. Les Britanniques, eux, sont soucieux de la relance, mais un peu moins que les Américains ; Leur priorité absolue, c'est la sauvegarde de leur système bancaire, qui fait face à des difficultés d'une ampleur considérable. Pour la plupart des pays de l'Europe continentale, l'urgence est l'élaboration de règles, le rappel de la discipline et les éventuelles sanctions à travers une nouvelle architecture du système financier. Les pays émergents veulent être davantage présents dans les institutions financières internationales. Enfin, les Chinois sont plutôt en position d'arbitre car ils disposent de liquidités. J'ai confiance dans le fait que les positions vont se rapprocher, comme ce fut le cas avant le sommet de Washington du 15 novembre.

     

    Les pays du G20 ont des appréciations différentes de la profondeur de la crise. Les Etats-Unis, comme le FMI, n'envisagent pas de reprise dès 2010, à l'inverse de la Banque centrale européenne. Etes-vous sur une ligne « DSK » ou Jean-Claude Trichet ?

     

    Je suis plutôt de l'avis de Jean-Claude Trichet. Nous tablons sur une reprise courant 2010. Il est un peu inquiétant d'entendre des voix outre-Atlantique dire que l'économie ne repartira certainement pas l'année prochaine. Les Etats-Unis donnent le sentiment qu'ils ne croient pas eux-mêmes à leur plan de relance.

     

    A mon avis, le FMI noircit trop le tableau. Moi, je ne suis pas convaincue qu'il y aura cette année une récession mondiale. Quand on regarde les prévisions du Fonds, il ne tient pas compte de toutes les composantes des plans de relance. Pour la France, par exemple, il a oublié les investissements supplémentaires des entreprises publiques.

     

    Ne faut-il pas avant tout régler la question de l'assainissement des banques, en particulier aux Etats-Unis, avant de parler de reprise ?

     

    Il est impératif que les Américains remettent leur système bancaire en ordre de marche. Les annonces successives du secrétaire au Trésor, Tim Geithner, ont pu donner aux marchés un sentiment impressionniste. S'ils réagissent mal, c'est peut-être qu'ils sentent le côté inachevé de ces plans.

     

    Les plans européens sont-ils suffisants au regard des moyens engagés outre-Atlantique ?

     

    Les efforts européens sont très importants. Ils représentent 400 milliards d'euros, soit 3,3 points de PIB en additionnant l'effet des stabilisateurs automatiques - qui jouent un rôle clef au travers notamment des prestations sociales - et la relance massive des investissements. Il n'y aura pas de plan de relance européen supplémentaire le 2 avril. Ce n'est d'ailleurs pas le lieu pour cela. La priorité, aujourd'hui, c'est de mettre en oeuvre sur le terrain et le plus rapidement possible les dépenses sur lesquelles les gouvernements européens ont engagé leur responsabilité devant leurs Parlements respectifs. Et de présenter des instruments de mesure pour montrer les réalisations.

     

    A-t-on touché le point bas de la crise ? Voyez-vous des signes avant-coureurs d'amélioration ?

     

    Je pense que les entreprises vont bientôt commencer à réaugmenter leurs stocks, ce qui pourrait réamorcer la pompe. Mais il ne faut pas se faire d'illusions : la reprise aura la forme d'une « tôle ondulée », avec des hauts et des bas. Pour entrer dans un cercle vertueux, les Etats doivent restaurer la confiance en donnant des signaux clairs et fermes à la communauté financière et aux citoyens. A savoir que, collectivement, nous allons vraiment rétablir des règles et sanctionner les abus.

     

    Quels sont ces signaux ?

     

    Nous souhaitons tout d'abord progresser sur la question des paradis fiscaux. Ils doivent accepter la transmission de données et la levée du secret bancaire. Il y a trois listes : celle des centres non coopératifs fiscaux, celle du Forum de stabilité financière, c'est-à-dire les pays qui, de fait, ne jouent pas le jeu de la coopération, et celle du Gafi, pour le blanchiment d'argent. Pour chaque liste, nous devrons prendre des décisions concrètes. S'il n'y a pas de volonté de coopérer, nous demanderons à toutes nos banques de communiquer les informations sur leurs transactions avec ces pays. Nous pourrons également dénoncer les conventions bilatérales, fiscales notamment.

     

    Et pour les banques qui maintiendraient leurs liens avec ces centres ?

     

    Nous pourrions accroître l'exigence de fonds propres réglementaires comme le propose le rapport Larosière. J'ai bon espoir, le contexte international est très favorable au principe de transparence. C'est en outre un sujet auquel le président Obama est sensible. Nous avons signé avant-hier un accord avec Jersey, et bientôt avec Guernesey. Andorre bouge également, de même que Hong-Kong et Singapour. Les choses avancent.

     

    Quels autres signaux pour la communauté financière ?

     

    Sur la réforme des normes comptables, il faut revenir partiellement au système de comptabilité en valeur historique, par opposition à la « full fair value », qui a amplifié la dégradation des résultats. Mais il faudra passer outre les réserves de l'IASB, organisme qui fixe les normes. Je ne suis pas très optimiste sur ce point. Il faut également permettre aux banques de procéder à des provisions dynamiques leur permettant de constituer une réserve générale disponible en cas de ralentissement.

     

    Il faut également modifier la rémunération des opérateurs de marché, dans l'esprit de ce qu'ont proposé les banques françaises : paiement différé des bonus, revalorisation des « middle offices », approbation de la politique de rémunération par les conseils d'administration. Nous devrions pouvoir aboutir à des décisions concrètes, si j'en juge par l'approche qui a été celle de l'administration américaine jusqu'ici.

     

    Espérez-vous des avancées sur la supervision ?

     

    L'Union européenne réfléchit déjà à instaurer un collège des superviseurs, même si Londres est plus réticent. C'est ce que préconise le rapport Larosière. Si nous arrivions à créer une autorité dotée d'un pouvoir de sanction et de réglementation au niveau international, ce serait une avancée significative. Mais tout cela ne se fera pas en un jour. Concernant le contrôle des « hedge funds », je souhaite qu'ils soient systématiquement enregistrés, avec la possibilité de procéder à des vérifications par l'intermédiaire des banquiers qui les financent. Il faut aussi aller plus loin sur les produits dérivés et les chambres de compensation. L'enjeu est de leur garantir l'accès à la liquidité de la BCE.

     

    Quid des agences de notation ?

     

    Elles doivent créer des catégories de notations plus spécifiques, par types de produits, afin qu'un produit titrisé adossé à du crédit immobilier de mauvaise qualité ne soit plus noté comme une obligation d'Etat ! Mais il faut aussi que les gérants de fonds n'aient plus pour seule règle la notation des agences dans la gestion de leurs portefeuilles.

     

    Vous pencherez-vous sur la question des « bad banks » et du traitement des actifs toxiques dans les bilans des banques ?

     

    Il faudra y penser plus avant si les montants de ceux-ci continuent à croître. Mais je suis attachée à ce que les banques qui bénéficieront de tels systèmes soient soumises à des contreparties importantes, afin que les fautifs ne soient pas injustement favorisés. Bruxelles a déjà donné un cadre à propos des actifs éligibles. Les Anglais sont revenus dessus en partie, c'est un problème.

     

    Plaiderez-vous pour des mesures de relance de la titrisation du crédit, comme l'a annoncé l'administration Obama ?

     

    Oui, il faut réengager les mécanismes de titrisation, sur des bases saines. Il faut notamment que les banques conservent une partie - 5 % par exemple - des encours de crédit qu'elles titrisent. C'est un sujet que nous devons approfondir.

     

    Y aura-t-il un axe franco-allemand lors du G20 ?

     

    Je vous le garantis. Sur tous ces points, Paris et Berlin sont soudés.

     

    Quel rôle supplémentaire donner au FMI ? Tim Geithner propose de porter sa capacité d'emprunt à 500 milliards de dollars. C'est un tournant, mais est-ce crédible ?

     

    Il faut d'abord rendre hommage au Fonds pour le sauvetage d'un certain nombre de pays. Il est en train de changer l'image un peu caricaturale et rigide qu'il avait. La force du FMI, c'est sa légitimité politique et sa compétence géographique. C'est donc lui qui doit surveiller le système financier international, pas les banques centrales.

     

    Je suis d'accord, il faut renforcer sa capacité d'intervention. Mais je sais aussi que les Américains ont du mal à accepter une autorité de contrôle qui soit multilatérale. Quand le FMI fait des recommandations sur les politiques économiques, les Etats-Unis ne les regardent pas vraiment !

     

    Dans quel état va sortir le système économique mondial de cette cri- se ? La mondialisation va-t-elle ralentir ? Comment sortir de l'explosion des endettements publics ?

     

    Il y a un phénomène de rééquilibrage profond : la Chine et l'Inde vont continuer à croître mais peut-être à des rythmes différents, les pays développés vont connaître plusieurs années de croissance molle. Il faut être attentif à nos décisions. Nous relançons vigoureusement, mais nous sommes également attentifs à ce que nos décisions ne donnent pas lieu à des dépenses récurrentes.

     

    Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont augmenté, au nom de la solidarité, les impôts des plus aisés ? La France va-t-elle remettre en cause le bouclier fiscal ?

     

    Ce n'est pas à l'ordre du jour. Je vous rappelle que le bouclier fiscal est inscrit dans la Constitution allemande.«Les Etats-Unis donnent le sentiment qu'ils ne croient pas eux-mêmes à leur plan de relance»

     

    Propos de Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi,  recueillis par Catherine Chatignoux, Elsa Conesa, Etienne Lefebvre et Dominique Seux

     

    http://www.lesechos.fr/info/france/4842076.htm?xtor=EPR-1000

     

     

    Avant le sommet des chefs d'Etat du 2 avril, à Londres, les ministres des Finances du G20 se retrouvent aujourd'hui et demain dans la capitale britannique. Dans une interview aux « Echos », Christine Lagarde détaille les propositions de la France.